Que retenir d'Alexandre le Grand et des monarchies héllénistiques ?
Par Stella0400 • 27 Novembre 2018 • 1 199 Mots (5 Pages) • 740 Vues
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vainqueur, ses soldats y ont leur part. Mais ces cités répondent à d’autres vocations stratégique, commerciale mais surtout culturelle.
Qu’il s’agisse d’Alexandrie d’Égypte, destinée à donner une capitale à l’Empire et qui sera de fait, la principale cité du monde antique et le phare de la culture hellénistique, ou qu’il s’agisse de telle Alexandrie d’Afghanistan, il est clair que pour Alexandre, le véhicule de la civilisation est avant tout la cité. L’expansion de la culture hellénistique passera par ces villes.
II- Les monarchies hellénistiques
À Perdiccas, qui lui demandait à qui il léguait la royauté, Alexandre, sur le point de mourir aurait répondu « au plus fort ». Le mot, sans doute inventé après coup, n’en est que plus révélateur. Il restitue exactement le climat de luttes sanglantes, de trahison fratricides, d’ambitions déréglées que la mort brutale du Roi, sans autres héritiers qu’un demi-frère idiot et l’enfant à naitre de Roxanne, déchaîna pendant plus de quarante ans.
Une communauté de culture, l’hellénisme
Entre les quatre royaumes (Égypte, Syrie, Asie Mineure, Europe) tous quatre dits hellénistiques, il y a une unité. Or elle n’est ni géographique, ni ethnique, ni religieuse; pas davantage économique ou administrative. Elle est culturelle. L’hellénisme est le mode de vie de type grec transplanté hors de son milieu traditionnel, hors de la cité grecque classique, qu’il s’agisse de la culture véhiculée par les Grecs en Orient ou des moeurs grecque adoptées en Orient par les Orientaux. Dans toutes les royautés issues de l’empire d’Alexandre, la présence disséminée de Grecs ou de Gréco-Macédoniens a produit un même phénomène d’importation : la surimposition d’une culture étrangère partout identique, la culture hellénistique.
Le souverain hellénistique
Lagide, séleucide ou attalide, la monarchie hellénistique doit surmonter un double handicap. Entre le roi et les populations gouvernées, le sentiment national ne passe pas : fondamentalement, le roi reste un étranger. En outre, les forces qui l’aident à maintenir le pays indigène et à l’administre sont, partout, minoritaires. Double faiblesse donc, que les royautés se sont montrées habiles à dominer en s’affirmant personnelles, absolues et gratinées du charisme divin.
Des monarchies absolues
L’influence orientale, une fois encore, est modeste. C’est bien plus vers la pensée politique grecque que convergent les fondements idéologiques de l’absolutisme hellénistique et c’est en cette même pensée que se justifient les trois fonctions spécifiques de la toute puissance royale. Le roi est considéré comme un « dieu parmi les hommes », le royaume est son patrimoine privé. Absolu en théorie, le pouvoir royal l’est de même dans la plénitude de son exercice.
CONCLUSION :
Menée jusqu’à la période hellénistique qui en est l’achèvement, l’histoire de la Grèce développe un cycle parfait. De la royauté achéenne à la royauté hellénistique, la révolution est complète. Polybe n’aura plus au II ème siècle, qu’à fonder sur l’empirisme de la loi de l’évolution cyclique des régimes, dont Hérodote, le père de l’histoire grecque, avait dès le Vème siècle, formulé intuitivement la théorie.
Les monarques hellénistiques ont laissé les Grecs quittant leur terre natale emporter les instruments de leur culture. Les rois ont compris que grâce à l’urbanisation de leurs domaines, gymnases, écoles, théâtres et bibliothèques sauveraient Homère et un fabuleux héritage.
Jusqu’à la conquête turque l’Orient, avec l’Égypte, la Syrie, l’Asie Mineure, restera le foyer de la civilisation hellénistique. L’empire d’Alexandre a donc donné à la culture de la cité grecque son immense élargissement. Mais il fallait que le régime politique de la Cité meure, pour que le lourd épi de l’hellénisme s’élève sur les bords de
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