La grande Odalisque
Par Orhan • 21 Septembre 2017 • 2 043 Mots (9 Pages) • 750 Vues
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L'odalisque brune (BOUCHER 1745). La présence orientale est discrète (table basse, céramique). la jeune femme se retourne, surprise, comme dérangée par nous, spectateurs. Cette œuvre jugée osée et audacieuse pour l'époque ne cesse de provoquer des polémiques lors de son exposition au Salon. Il existe à ce tableau un pendant, l'odalisque blonde. Une blonde, encore plus sensuelle, plus sexuelle. (Brune aurait mme boucher et la blonde une la maîtresse de Louis XV de 14 ans Mademoiselle O’Murphy, )
III) Une Odalisque qui fut source d'influence et de conflits
a) L’œuvre et son impact dans le monde contemporain
Il est vrai qu'il a poussé dans cette œuvre son système harmonique jusqu'à sa plus grande limite:étirement extremes des membres, raccord invraisemblable de la jambe gauche au corps, sein sous le bras, vrille du cou, largeur démesurée des hanches. Mais seuls ces fautes apparentes de dessin permettaient cette souple fluidité de la ligne, cette ronde élégance de la pose.
. Ingres a également été parmi les premiers à introduire des distorsions anatomiques dans ses représentations de nus, comme le feront par la suite les peintres duXXe siècle, en particulier Amedeo Modigliani, Pablo Picasso, ou Chaïm Soutine.
Ingres crée avec cette belle alanguie une véritable îcone de la peinture du 19e siècle. Sa perfection formelle, nous fait d'autant plus regretter la perte de la Dormeuse de Naples avec laquelle elle devait former un ensemble particulièrement cohérant : L'une était l'Occident, l'autre L'orient. La première dormait, la seconde veille : la dormeuse se présentait de face et sa tête était placée à droite, alors que l'odalisque est de dos. Deux aspects de la femme ainsi évoqués, chacune cachant ce que l'autre exhibe. Et toute deux silencieuses, mystérieuses et attentives, offertes, mais toujours avec cette touche galcée et réfléchie qui leur sert de pudeur et de chasteté.
b) Un reflet de l'auteur ?
Charles Baudelaire dira que cette odalisque ne donne l'indice d'aucun sentiment « puisqu'elle est elle même l'incarnation idéalisée de la sensualité féminine, parfaitement peinte par un artiste qui, mieux que quiconque, savait suivre les plus légères ondulations des lignes des femmes avec une servilité d'amoureux. »
le bain turc, peint à l'âge de 82 ans, l'un des tableaux les plus érotiques et les plus provocants du XIXe siècle. Peut être le plus grand portraitiste de son siècle, il a en effet elevé la représentation picturale de la figure humaine à un niveau jamais atteint, entre le réalisme et l'imitation physique, tactile de la chair et l'idéalisation érotique des courbes et des lignes du corps qu'il soit d'ailleurs féminin ou masculin.
La sensualité d'Ingres est donc évidente dans sa vie personnelle sans doute autant que dans ses œuvres.
c) Son influence sur les artistes
La Grande Odalisque d'Ingres a, par suite, influencé de nombreux peintres, autant dans le traitement de l'oeuvre que dans son théme général. Nous avons par exemple un autre tableau qui fit scandale en 1864 Manet avec L'olympia qu'il a peint en 1863 et qui représente
Manet peint le portrait d’une prostituée mise en scène comme telle. Le titre lui-même explicite le sujet (Olympia était un surnom courant chez les courtisanes de l’époque), de même que le petit chat noir à droite, allusion érotique évidente, ou le bouquet de fleurs tendu vers le premier plan par la servante noire. Ce bouquet, certainement envoyé par un amant, a été ressenti à l’époque comme une suprême provocation de la part de Manet.
Elle ne rappelle pas l'orient mais la maison close
Enfin, l’assurance de cette femme, son regard droit et franc ont été ressentis comme une provocation supplémentaire de la part de l’artiste ; d’aucuns ont cru y voir l’influence évidente des photographies de prostituées de l’époque - ( ce même regard qu'on va retrouver chez notre Odalisque, posture d'attente également)
Cette œuvre de Picasso, peinte en 1907 laisse deviner la silhouette d'une femme allongée. Les contours de ce qui paraît être un rideau et le co rps du modèle féminin sont cernés, exceptées les jambes qui sont brossées d'un rapide coup de pinceau. Seules les lignes et les courbes principales sont représentées comme la colonne vertébrale très prononcée, ainsi que quelques plis du rideau.
Conclusion :
L’académisme lui reprochera quelques vertèbres de trop. Ingres rétorque : « Pour affirmer le caractère, un certain exagération est permise, nécessaire même quelque fois mais surtout là où il s’agit de dégager et de faire saillir un élément du Beau. » Il affirme ainsi sa singularité et ouvre la voie de la modernité, celle qui voulait que le beau contienne un peu de bizarrerie, à la manière de Baudelaire
Cette œuvre bien que beaucoup critiqué à sa présentation au salon a également été une source d'inspiration immense, et c'est aujourd'hui de cette manière qu'elle est l'une des plus célèbre du peintre. Et de son époque.
Amaury Duval s'est posé la question : « Dans ses proportions exactes, aurait-elle eu un attrait aussi puissant ?
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