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Les facteurs économiques et sociaux et l'espérance de vie

Par   •  23 Octobre 2018  •  1 882 Mots (8 Pages)  •  622 Vues

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Ensuite, les catégories socio-professionnelles dites aisées telles que les cadres, ont en théorie des revenus plus élevés, alors que d’autres catégories comme les ouvriers ou les employés ont eux souvent des revenus plus bas. Ces inégalités de revenus constituent un facteur majeur dans la production d’inégalités face à la mort et à l’espérance de vie. En effet, avoir des revenus plus élevés permet de pouvoir entretenir d’une meilleure manière sa santé, de consommer de la nourriture de meilleure qualité, de vivre dans un plus grand confort ou encore de réduire le stress par des loisirs. On peut donc établir un lien entre les revenus et l’espérance de vie, l’argent ne fait pas le bonheur mais fait supposément vivre plus longtemps.

Aussi, il est nécessaire de noter que ces inégalités entre classes socio-professionnelles qui s’étaient réduites au cours du XXème siècle ont depuis quelques temps recommencées à augmenter, on peut par exemple constater que l’écart entre l’espérance de vie à 35 ans d’un cadre et d’un ouvrier en 1970 était de six ans, alors que ce même écart est de presque sept ans en 2000.

La vie professionnelle et les inégalités entre hommes et femmes sont certes des facteurs importants dans la production des inégalités face à la mort et à l’espérance de vie en France, mais la vie privée joue elle aussi un rôle majeur.

La vie privée de chaque individu diffère énormément et il est donc compliqué de réaliser une analyse de ses effets sur l’espérance de vie. Cependant, grâce au raisonnement « toute chose égale par ailleurs » qui est utilisé dans les documents ici proposés, il est possible d’établir certains liens de causalité.

Premièrement, vivre en couple ou séparé a un effet certain sur le bonheur, l’ennui et le comportement de chacun au cours d’une vie et il est indéniable d’affirmer que cela a donc un rôle sur l’espérance de vie. On peut constater que pour toutes les catégories socio professionnelles, les hommes vivant en couple ont moins de chance de décéder que les hommes vivant séparés.

Ensuite, les enfants que des individus peuvent ou non avoir entrent aussi en compte. On peut encore une fois pour ce sujet supposer que les enfants ont une incidence sur le bonheur éprouvé par les individus, l’ennui qu’ils ressentent, les activités qu’ils ne font ou ne font pas et la fatigue qu’ils ressentent plus ou moins. Le risque de décès est visiblement le moins présent lorsqu’un couple a deux enfants. Ce risque augmente de 4% lorsqu’un couple a trois enfants et il augmente en moyenne de 7,5% lorsqu’un couple n’a qu’un seul enfant. En revanche, lorsqu’un couple n’a pas d’enfant, ce risque augmente de 15% chez la femme et de 30% chez l’homme, et lorsqu’un couple possède quatre enfants ou plus, les risques augmentent de 11% chez les femmes et de 18% chez les hommes. On peut supposer qu’avoir deux enfants divertit suffisamment les individus et leur procure un certain bonheur, mais lorsqu’ils ont plus de deux enfants, le couple doit alors consacrer davantage de temps aux enfants ce qui peut les fatiguer et donc réduire leur espérance de vie. De la même manière, on peut supposer que ne pas avoir d’enfants ou en n’en avoir qu’un seul ne procure pas autant de bonheur qu’en avoir deux.

Enfin, le lieu de résidence est un facteur extrêmement important en ce qui concerne l’espérance de vie. En effet, vivre dans une région plus ensoleillée qu’une autre procure plus de bonheur et entretient mieux la santé. Il est donc logique de constater que les individus résidents en Provence Alpes Côtes d’Azur (82,3 en moyenne) ou en Aquitaine (82,3) ont une espérance de vie plus élevée que les individus résidents en Picardie (80,2) par exemple. Ensuite, l’environnement économique de la région joue lui aussi puisqu’il permet d’accéder à certains postes, certains revenus, ou de saisir certaines opportunités, on peut donc remarquer que les individus vivant en Ile de France, qui est la région la plus riche de France, ont une espérance de vie de plus de 82 ans en moyenne alors que ceux résidents en Auvergne, une des régions les moins riches de France, ont une espérance de vie moyenne de 81,4 ans. Enfin, la perspective historique du lieu de résidence est également à prendre en compte notamment pour une certaine région en France : le Nord-Pas-de-Calais, qui a subi la désindustrialisation de l’économie de plein fouet ce qui a rendu la vie plus difficile. Les habitants du Nord Pas de Calais ont donc l’espérance de vie la plus basse de France avec 79,4 ans en moyenne.

On peut donc constater que de nombreux facteurs influent sur les inégalités face à la mort et à l’espérance de vie parmi les individus en France. Comme l’on a pu le voir, les différences sociales entre les hommes et les femmes, ainsi que leurs différences biologiques, créent des inégalités entre eux. La vie professionnelle et tout ce qu’elle implique a elle aussi un rôle important dans la création d’inégalités et enfin, la vie privée et le style de vie prennent eux aussi leur importance même s’il est plus compliqué de voir leur réelles conséquences.

Suite à cette interrogation sur les inégalités face à la mort et à l’espérance de vie, on pourrait également s’intéresser aux autres inégalités créées par le lieu de résidence et le lieu de naissance en France.

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