L'évolution du contrôle social

...

social ainsi que son évolution. Mais malheureusement nous ne disposons pas des données nécessaires pour étudié cela avec exactitude.

Cependant, nous pouvons toujours analyser les chiffres de la délinquance, bien qu’ils ne représentent qu’un aspect de la déviance. En effet la délinquance est uniquement la transgression des normes juridique, elle prend donc uniquement en compte les écarts au contrôle social formel et ne représente que la partie juridique. Ce sont donc des données officielles mais incomplètes qui dépendent également de certaines variables (comportement des victimes, des services de police..). Malgré cela, elle illustre une part de la déviance et c’est pourquoi elles sont intéressantes. Tout d’abord sur le document 3, il s’agit d’une statistique policière comptabilisant le nombre de gardes à vue de 2001 à 2009 (hors gardes à vue pour délits routiers). Ainsi si on observe ce graphique, on voit une croissance considérable du nombre de gardes à vue, les nombres n’ont d’ailleurs jamais été aussi haut avec 581 885 gardes à vue. Le document 4 quant à lui nous révèle la part des mineurs dans la délinquance et il s’agit d’un statistique judiciaire publié dans l’INSEE. On remarque ici que le taux de mineurs était plus élevée dans les années 2000 et qu’il a par la suite tendance à diminuer lors des années 2012. Enfin en 2013, les chiffres ont légèrement augmenté et reste donc considérablement élevés comparé aux années 1990.

Au final, nous remarquons une hausse de l’activité délinquante sur les statistiques policières et une part assez conséquente des mineurs dans la délinquance. En revanche, ces chiffres ne nous permettent pas de dire avec exactitude que la déviance à augmenter, pour cela il faudrait les confronter à des statistiques judiciaires ou même aux enquêtes de victimisation, prenant en compte davantage de comportement déviant.

Pour finir nous allons voir que l’évolution de l’efficacité du contrôle social est compliquée à mesurer, pour cela nous allons parler « des chiffres noirs » et ainsi des limites des documents.

En effet les graphiques et chiffre analysées ci-dessus sont très loin d’être significative. Premièrement et comme dit précédemment, ces chiffres ne nous présentent que la transgression aux normes juridiques et donc au contrôle social formel, ainsi ils ne représentent pas la totalité de la déviance. De plus, ces graphiques pourraient refléter une autre réalité. En effet, une hausse de la délinquance peut refléter soit une augmentation de l’activité policière, soit une augmentation de l’activité délinquante ou même un accroissement de la propension des victimes à se plaindre. Ainsi ces chiffres sont appelés « chiffre noir » et ne reflètent donc qu’une petite partie de la déviance. Ils sont relatifs et loin d’être exactes.

Son efficacité est donc très compliquée à illustrer, bien que les enquêtes de victimisation progressent, on ne peut se rendre compte que d’une petite part de la déviance, celle liée au contrôle formel juridique, la délinquance. En réunissant ces trois types d’enquêtes, on peut néanmoins observer globalement l’évolution de son efficacité. Avec les documents fournis, la mesure de la délinquance est en revanche difficilement observable contenue de la relativité des chiffres .On remarque malgré tout une hausse des atteintes aux personnes, une baisse des atteintes au bien, et une légère hausse de la part des mineurs dans la délinquance.

Cette relativité des statistiques et ces « chiffres noirs » entraînent donc une image de la réalité qui n’est pas forcément le reflet exact de celle-ci.

Finalement le contrôle social a beaucoup évoluer. Premièrement dans sa forme, on remarque que le contrôle social évolue en corrélation avec les normes et valeurs en vigueur dans la société. Il est alors plus ou moins formel ou informel et évolue ainsi au rythme de nos sociétés, étant aujourd’hui de plus en plus informel. Quant à son efficacité, elle reste difficile à mesure. Avec seulement la délinquance comme paramètre, cela ne représente pas entièrement la déviance et donc cela ne représente pas non plus avec exactitude l’efficacité du contrôle social dans son ensemble. La combinaison de plusieurs statistiques à long terme nous pousse malgré tous à constater une légère hausse de la délinquance, bien qu’elle soit relative. Ainsi le contrôle social n’a pas cessé d’évolué depuis la Renaissance et continue encore aujourd’hui, changeant de formes, d’efficacité, et même de moyens mis en place pour atteindre une certaine cohésion sociale.

Pour aller plus loin et après s’être interrogé sur l’évolution du contrôler social dans sa globalité, nous pourrions également nous questionner sur les nouveaux moyens de contrôle social mis en place et ainsi se demander : quelle est la place