L'AGRICULTURE CHEZ LES MAYAS
Par Ramy • 22 Novembre 2018 • 2 317 Mots (10 Pages) • 514 Vues
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Afin de répondre à des besoins croissant les mayas ont été forcé d'adapter leur culture sur brûlis afin de la rendre moins destructrice et donc plus productive. Les mayas ont donc commencé par ne plus couper les grands arbres et les plantes utiles au renouvellement du sol pendant les jachères. De plus pendant les périodes de jachères la terre reste exploitable pour la chasse, la cueillette ou même pour faire pousser quelques plants de maïs en appoint. Un défrichement moins régulier et moins intense est également une solution pour éviter l'érosion et la destruction des sols.
Les Mayas ont donc adapté selon leur milieu et la qualité de leur sol la technique du brûlis.
B. Les bajos et les champs surélevés
Toutefois la culture sur brûlis et les milpa ne sont pas assez productif au vu de la croissance démographique que connaissent toutes les cités maya au fil du temps.
Augmenter les surfaces exploitées n'est pas suffisant, il faut pratiquer une autre agriculture intensive et exploiter toutes les zones présentes dans l'environnement.
Ainsi dans les zones marécageuses et inondables qu'on appelle les bajos, les mayas ont créé un système de champs surélevés. Il s'agit de creuser un canal et d'empiler la terre en rangées de façon à ce qu'elle soit au dessus de l'eau. Le canal sert peut-être pour la pisciculture. Il s'agit de la technique d'agriculture continue la plus rentable que l'on connaisse chez les mayas. En effet l'eau des bajos est plutôt boueuse et gorgée de nutriments qui se renouvellement naturellement de façon cyclique.
Toutefois cette technique n'est pas viable dans les Basses Terres. En effet lors de la croissance démographique qu'on connu les mayas la déforestation à entrainé une vague érosion des sols qui gorge les bajos d'eau calcaire. On estime qu'à la fin du Préclassique (vers 250) l'eau contenue dans les bajos s'évapore totalement après seulement quelques semaines de saison sèche. Certains sites sont abandonnés suite à cela.
C. La culture en terrasse et l'arboriculture
Afin de répondre à l'érosion des sols ou bien pour s'adapter à un sol mince ou rocheux les mayas, notamment dans les Basses Terres ont pratiqué la culture en terrasse. Construire les terrasses possèdent plusieurs avantages: retarder l'érosion, conserver l'humidité en maitrisant l'écoulement des eaux de pluie.
Les mayas ont également pratiqué le défrichement sélectif en vu de créer des forêts artificielles. Les mayas ont donc sélectionné les plantes, les arbres, les tubercules et les graminées utiles et nécessaire au cycle nutritif de la forêt, ils ont défriché le reste des espèces présentes.
III. Les mayas et le rapport spirituel aux productions agricoles et à la nourriture.
A. La dimension mythologique de l'agriculture
Le dieu Chak est un dieu important pour l'agriculture puisqu'il s'agit du dieu de la pluie pour les mayas. L'eau pour les Mayas n'est pas que de l'eau, moyen de subsistance. Autour de l'eau se trouve une dimension spirituelle et divine. Comme pour les autres dieux les mayas avaient recours à des cérémonies et des sacrifices en l'honneur du dieu de la Pluie, soit pour demander au dieu son aide soit pour montrer sa gratitude après les bienfaits reçus (les bonnes récoltes notamment).
Il existe également le dieu de l'agriculture, nommé Ah Mun. Son destin est particulièrement lié à celui de Chaac, et il est mal connu en raison des destructions des codex dans lesquels il figure. Toutefois on sait qu'il est souvent représenté à la période classique comme un jeune homme coiffé d'un épi de maïs.
Dans le Pop Wuh, texte des mayas quichés, rédigé à l'époque coloniale et équivalent de la Bible, l'Homme est créé à partir du maïs. Ce texte tout comme la Bible est influencé par les traditions des anciens Maya et est, à ce jour un des textes les plus important sur les Mayas.
B. Le rôle cérémoniel et cultuel de la nourriture
Le chercheur Jeffrey Hurst de l'université de Pennsylvanie a trouvé les restes d'un composant du cacao dans des jarres mayas, trouvées dans des tombes qui datent de 600 av.JC. Cela atteste de l'utilisation très ancienne du cacao. Le cacao pour les mayas était censé nourrir les morts pendant le voyage de leur âme, et en mélangeant le cacao avec de l'eau et des épices ils obtiennent une boisson sacrée destinée aux dieux lors des rituels comme les sacrifices mais aussi les processions.
Les grains de maïs sont également parfois placés dans la bouche des morts afin d'attirer les faveurs des dieux et les remercier.
Le sikil, la graine de courge, est utilisé dans les baptêmes mayas car elle est censée donner au nourrisson son intelligence et lui donnera la force de se développer.
Enfin le tabac, qui est bien plus fort que celui que nous connaissons aidait les prêtres et les rois à entrer en transe pour l'autosacrifice et l'automutilation.
C. Une importance capitale de l'agriculture à l'origine de croyances et de rituels complexes
On sait donc que 75% de la nourriture des Mayas provient de leur propre production.
De plus les récoltes n'ont pas seulement un aspect nutritif mais tout un panel de croyances c'est formé autour du cacao, du mais ou même de la courge.
Il est donc compréhensible que les mayas aient le besoin de prier leurs dieux.
Sans pluie à la saison des pluies les récoltes sont nulles, sans soleil les grains n'arrivent pas à maturité. Dans une société basée quasiment exclusivement sur l'agriculture il est évident que les dieux et les offrandes ont une importance capitale.
En remerciement si les récoltes sont bonnes, les mayas offrent une partie de leur récolte, au travers de la boisson sacrée, mais également lorsqu’ils placent du maïs dans la bouche des morts.
Si ils n'offrent pas aux dieux une part de leur récolte, c'est une part d'eux-mêmes qu'ils offrent, avec les rites d'autosacrifices ou de mutilations.
CONCLUSION
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