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Internet et socialisation

Par   •  30 Octobre 2018  •  1 912 Mots (8 Pages)  •  548 Vues

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- Un univers contrôlé et contrôlant.

Le contrôle social désigne l’ensemble des mécanismes qui permettent à une société de maintenir une cohésion sociale c'est-à-dire, l’ordre social. Cette notion a été utilisée par les sociologues au début du 19ème, à l’école de Chicago. Le contrôle social est complémentaire de la socialisation. Le contrôle social c’est à la fois l’autorité publique qui va sanctionner (police, justice) mais aussi il y a des sanctions plus diffuses (le regarde l’autre), c'est-à-dire chacun est sous la surveillance des autres, certains comportements déclenchent des sanctions qui peuvent être informelles (regards, moqueries), bien souvent la sanction n’a même pas besoin d’être appliquée car l’individu anticipe cette sanction possible, c'est-à-dire qu’il se conforme par avance pour éviter cette sanction. On peut distinguer le contrôle social formel, réalisé par différentes institutions spécifiques et le contrôle social informel, réalisé de façon plus diffuse par les membres de la société.

Avec les nouvelles technologies, il s’agit d’un nouvel âge de la surveillance parce que le contrôle social prend une forme nouvelle mais tout aussi efficace. L’individu est « sous contrôle » en permanence, chacun de ses actes quotidiens peut - être connu et analysé, ce qui est un grand risque pour les libertés individuelles Les nouvelles technologies donnent une plus grande ampleur au contrôle social, elles permettent une plus grande surveillance liée à l’usage de celles-ci au quotidien. Ex. : téléphone portable, carte de crédit, connexion internet, etc. Internet transmet des valeurs et des normes de comportement, mais à un rythme plus rapide que ne pouvaient le faire les médias d’antan, presse écrite et radio en particulier.

« La sanction est en effet d’être « rusté », c’est-à-dire délaissé par ses pairs en ne parvenant pas à établir de conversation. » (Document 3 : extrait de Céline Mettons). Internet peut donc créer une forme de déviance.

- La déviance à l’ère d’Internet.

Les premières études sur la déviance et le crime se sont faites début du 19ème notamment avec Adolphe QUETELET, il voulait analyser la société comme on analyse la nature. La notion de déviance est apparue aux cours des années 50 aux USA. Et surtout elle est beaucoup plus extensive que celle de délinquance et de criminalité. La déviance ne se limite pas à l’analyse de la délinquance et à la criminalité. C’est un phénomène beaucoup plus global et qui s’intéresse à la transgression des normes établies. Il faut bien distinguer clairement déviance et crime, car le problème en sociologie, c’est que cela a pu susciter une certaine confusion. La socialisation ne produit pas une conformité parfaite. Et c’est parce qu’il est impossible d’être conforme qu’on a toujours un degré de singularité, parce qu’on est singulier qu’on est déviant. Cet écart (déviance) est toujours observable par rapport à une norme statistique. Les normes sont hétérogènes, il y a une pluralité de normes, car on a une pluralité d’appartenance (comportement au sein de la famille, selon avec qui on va être, amis, collègues… : dire bonjour, s’habiller etc.)

La déviance c’est lorsqu’on n’est pas dans la moyenne. C’est cette déviance possible par rapport à la norme qui permet l’innovation sociale, le changement social. La socialisation réussie produit des personnes autonomes capable à la fois de divergence et de convergence, c'est-à-dire que ce sont des acteurs auteurs de leur histoire, ils vont s’émanciper de leur entourage de leur famille souvent c’est lors de l’adolescence, le moment de vouloir faire sa propre vie, s’émanciper, en termes de goûts, de pratiques. (Source : CM). « L’usage de l’internet présente un double intérêt : il permet de s’inscrire à un groupe, tout en se dérobant de certaines normes imposées par celui-ci lors des interactions de face-à-face. » (Document 3 : extrait de Céline Mettons). Cependant, on peut être non déviant dans la réalité sociale et être déviant secrètement sur les réseaux sociaux. C’est en cela qu’on peut parler de « la déviance secrète (…) un acte irrégulier est bel et bien commis, mais il n’est perçu par personne par une transgression des normes et n’entraîne aucune réaction. Comme pour la fausse accusation, nul ne connaît vraiment l’extension du phénomène » (Document 1 : Extrait de Howard Becker)

- Création originale du lien social : la connaissance et le secret.

- L’anonymat protecteur d’internet.

! Déviance = courant interactionniste. Les interactions ne se font pas face à face. (Socialisation sur internet) Les interactions se font sur la plateforme, les questions d’identité sont fortes, on construit son identité ; On peut échanger avec des personnes anonyme, question de la fiabilité est importante. Qui parle, qui les diffuse ? Comment on se présente aux autres, comment on se représente (à la fois ressembler aux autres, se distinguer aux autres).

« L’anonymat protecteur de l’internet permet de confier ses secrets avec moins de retenue à des pairs qui partagent des problèmes du même ordre. » (Document 3 : extrait de Céline Mettons). Mais les groupes qui se créent par affinité, par passion, peut-il basculer du monde virtuel au monde réel ?

- La connaissance interpersonnelle.

On peut échanger avec des personnes anonymes, mais la question de la fiabilité est importante ici. Qui parle ? Comment on se présente aux autres, comment on se représente ? (À la fois ressembler aux autres, se distinguer aux autres).

« Toutes les relations entre les hommes reposent, cela va de soi, sur le fait qu’ils savent des choses les uns sur les autres. »

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