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Fluctuations et cycles économiques

Par   •  21 Août 2018  •  3 983 Mots (16 Pages)  •  464 Vues

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Depuis 2008, il y a un taux de croissance moyen de 0,6% en France. On est très proche de 0, d’où la stagnation.

L’intérêt est de considérer que cette valeur moyenne est la valeur de référence pour la période concernée. A chaque fois qu’on est en dessous de 5% pour la première période, on est dans une phase basse du cycle. En 1954, le PIB croit à 1,5%, à l’époque avec comme valeur de référence 5%, c’est une contre-performance alors qu’aujourd’hui ça serait parfait. Comment connaître la bonne référence ? En calculant la moyenne de la période en cours. En 1963, si on a un taux de croissance supérieur à 8%, alors c’est une bonne performance pour l’économie. Si aujourd’hui, on a une phase de croissance de 1%, on est dans une phase haute du cycle.

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Le cycle des affaires

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Approche NBER

Globalement, on a trouvé que ces dernières approches n’étaient pas suffisantes pour mesurer ce qui se passait dans l’économie a un moment donné. Cette approche NBER a cherché à caractériser l’ensemble de la conjoncture, des affaires, et non pas uniquement les variations du PIB. C’est la conjoncture dans son ensemble. Ici, on ne fait pas de calcul, on regarde juste.

Le NBER est un groupe de réflexion, principal centre de recherche aux Etats-Unis, conçu pour dater le cycle aux Etats Unis. Le CEPR est la même chose pour la zone euro dans son ensemble. Ces deux groupes ont décidé de dater les mouvements du PIB de manière plus informelle et subjective. Ils considèrent que pour savoir si le PIB est en phase d’expansion ou de récession il faut regarder un ensemble plus vaste d’indicateurs et identifier les périodes où les indicateurs se retournent.

Définition : « les cycles des affaires sont une sorte de fluctuations que l’on rencontre dans l’activité économique agrégée des pays où la production est essentiellement le fait d’entreprises : un cycle se compose d’expansions qui interviennent à peu près simultanément dans de nombreuses activités économiques, suivies de manière toute aussi répandue par des récessions, des contractions, puis des reprises qui se fondent dans la phase d’expansion du prochain cycle ; cette suite de changements est récurrente mais non périodique ; la durée des cycles varie de plus d’un an à dix ou douze ans ; on ne peut les décomposer en cycles plus courts de même allure et d’amplitude similaires » Burns et Mitchell.

Ils ont identifié des indicateurs permettant de mesurer l’activité dans l’ensemble de l’économie. Il ne faut pas que ce soit propre à un seul secteur tel que l’agriculture. Il y a un comité qui se réunit et décide, à partir de leur analyse de la conjoncture, s’il y a retournement ou pas. C’est empirique, il n’y a pas de modèle derrière. Cette définition du NBER est la valeur officielle des crises aux Etats-Unis.

Définition : Ils considèrent qu’on a une récession si on a une baisse significative de l’activité qui est diffusée dans l’ensemble de l’économie, qui dure plusieurs mois, et qui se retrouve dans le PIB, dans le revenu réel, dans l’emploi, dans la production industrielle et dans la vente au détail. Le comité attache une attention particulière a deux caractéristiques du cycle des affaires : avoir un comouvement, c’est-à-dire une variation simultanée dans un grand nombre de variables économiques et le comportement de l’économie dans son exemple dans les phases d’expansion et de contraction.

En moyenne, un cycle dure 68 mois. Donc tous les 5 ans et demi, aux Etats Unis, on entre en récession. Ils ont noté des cycles qui ne correspondent pas forcément aux baisses du PIB. On a une activité cyclique qui peut avoir lieu en dehors des phases de baisses et de hausses du PIB. Le PIB peut se remettre à croître et le NBER continue à parler de récession car les revenus des ménages, le chômage, etc., ne redémarre pas.

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Approche PIB potentiel

PIB potentiel : niveau optimal d’activité que les connaissances et les ressources disponibles en main d’œuvre et capital permettent d’atteindre sans créer de tensions inflationnistes.

Ici, c’est l’inverse du NBER, mais les résultats sont assez proches. On est en phase basse du cycle quand on produit moins que ce qu’on pourrait produire et en phase haute lorsqu’on produit plus que ce qui est prévu. C’est une situation optimale, ne créant pas de tensions inflationnistes. Il n’y a pas de surchauffe. Si les prix augmentent très rapidement, alors on est en surchauffe et l’offre n’arrive pas à suivre. L’économie, ici, se comporte de manière durable. Le PIB, ici, est de long terme. Dès que le PIB est supérieur au niveau potentiel, alors on est en période d’expansion et inversement si le PIB est inférieur au niveau potentiel, on est en phase creuse du cycle.

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L’écart de production est appelé l’output gap. On a beaucoup plus de passage en-dessous de 0 par rapport au cycle de croissance. Par contre, si on le compare avec le cycle du taux de croissance, on aura quelque chose d’assez proche. Il y a 4 cycles depuis 1990 alors qu’avec les autres indicateurs, on a seulement 2 cycles avec le cycle de croissance. Il y a de vrais ralentissements. En 2001 par exemple, c’est suite au crash de la bulle internet.

Calcul du PIB potentiel :

- Moyenne mobile en considérant que mon potentiel est la moyenne de ce que j’ai fait au cours des dernières périodes

- Estimation économétrique d’une tendance linéaire

- On définit une fonction de production type pour notre économie et on observe le montant potentiel de travail (sans chômage) et le montant potentiel de capital (ce qu’on obtiendrait comme PIB).

Approche statistique : PIB = tendance + composante cyclique

Moyenne mobile :

- Tendancet = (Yt-1 + Yt-2 + Yt + Yt+1 + Yt+2)/5 c’est la moyenne, la tendance. L’écart entre le

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