Comment rassurer l'enfant

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La troisième action proposée par ces auteurs est d’informer l’enfant sur les conséquences du soin. En effet, Françoise GALLAND et Bénédicte MINGUET expliquent qu’en fonction des soins réalisés, des questions peuvent se poser concernant l’intégrité du corps. «Ainsi, l’enfant se construit parfois, des représentations tout à fait fausses quant aux conséquences des actes de soin : que la blessure ne se referme jamais, que la cicatrice reste énorme, ne pas se réveiller après une anesthésie, ne plus pouvoir marcher après une fracture de la jambe ou manger après une amygdalectomie, être transpercé par les rayons x,.. ». Selon elles, il est ainsi important que le soignant portent une attention particulière à ces représentation faussées et de réexpliquer si cela est nécessaire : « l’information est primordiale pour expliquer à l’enfant les conséquences des soins, celles qu’il pourra voir, toucher, et sentir (cicatrices, pansements, sensations…) ».

La dernière action porte sur l’instauration d’un climat de confiance avec différentes actions qu’elles exposent : « pour créer un contact. Commencer par se présenter, donner son nom et sa fonction, éventuellement en essayant de se mettre, physiquement, à sa hauteur ». « Une fois le contact établi, il s’agit de permettre à l’enfant d’être actif, (par exemple lui permettre de faire des choix pour limiter son sentiment d’impuissance, rester couché ou assis, choisir un parfum pour le masque, la couleur d’un pansement…) ce qui l’aide à apprivoiser la situation qu’il découvre ». Le soignant doit donc dans un premier temps établir une relation avec l’enfant en se présentant, puis lors du soin lui permettre de devenir acteur en lui laissant faire des choix lors du soin.

Les auteurs ajoutes que le soignant doit également permettre à l’enfant « S’informer auprès de l’enfant ou de ses parents sur ce que l’enfant connaît déjà de la situation de soin, d’éventuelles expériences antérieures, de sa représentation de la maladie, de l’hôpital ». Ce qui permettra au soignant d’adapter sa prise en charge. Afin de rassurer l’enfant, le soignant peut « lui permettre de garder son doudou ». En effet, le doudou est « cet ‘objet transitionnel’, qui fait partie de son monde, le rassure et l’aide à faire la transition entre un espace connu et un autre inconnu qui génère une certaine crainte ».

Ainsi pour rassurer l’enfant, il s’agit dans un premier temps, de comprendre ce qu’il se passe pour lui lors du soin. Puis dans un second temps de mettre en place des actions pour l’amener à accepter le soin : créer un contact avec l’enfant, favoriser la présence des parents, permettre la présence du doudou, l’informer sur le soin. Mais il s’agit également de prendre en charge la douleur pour faire face à la peur d’avoir mal et d’éviter à l’enfant que les soins ne deviennent quelque chose de traumatisant. Il me semble que toutes ces actions permettent de rassurer l’enfant lors du soin et par conséquent l’amène à accepter le soin. Mais lorsqu’il existe une appréhension des soins chez l’enfant, comment l’infirmière la prend-elle en charge ?

Bibliographie

GALLAND, Françoise ; MINGUET, Bénédicte. Les inquiétudes des enfants lors d’un soin, d’un examen médical [en ligne]. SPARADRAP, Avril 2011. [Consulté le 30/11/2015]. Disponible à l’adresse : http://www.sparadrap.org/Professionnels/Nos-conseils-pratiques/Psychologie-de-l-enfant/Les-inquietudes-des-enfants-lors-d-un-soin-d-un-examen-medical

RIBES, M-L..Comment les enfants voient-ils l’hôpital ? Le journal des professionnels de l’Enfance, 2005, n°36, p. 25-29.

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