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Analyse intimidation

Par   •  10 Janvier 2018  •  4 867 Mots (20 Pages)  •  617 Vues

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Les agresseurs types sont des jeunes qui se distinguent par leur personnalité agressive tant envers les pairs qu’envers les adultes. Ils font preuve d’une plus grande affirmation de soi que les autres jeunes, présentent des comportements impulsifs et un besoin de domination. Ils éprouvent une grande satisfaction suite à un préjudice envers un pair ; le malheur des autres leur apporte une certaine réjouissance. Ce sont donc des jeunes hostiles, qui ne présentent pas de signes d’anxiété et qui adoptent des comportements plutôt antisociaux.

Facteurs de risque

Dans le cadre du cours Élèves en difficulté de comportement, donné par M. Henry Hoppe, nous avons vu les facteurs de risque des élèves ayant des troubles de comportement. Nous pouvons faire un lien avec ces facteurs, puisque les élèves qui font de l’intimidation ont, en quelque sorte, une difficulté de comportement. Ces facteurs font que la probabilité que l’enfant développe des inadaptations sociales augmente. Tout d’abord, parmi les facteurs, nous pouvons en distinguer deux sortes, qui ont toutefois une influence sur le jeune, soient les facteurs individuels et ceux environnementaux. Dans les facteurs individuels, il y a le sexe de l’individu, la perception de soi, le tempérament. En bref, ce sont tous les aspects personnels qui font de lui ce qu’il est. En ce qui concerne les facteurs environnementaux, il y a la pauvreté qui les entoure, les conflits, la toxicomanie, la relation parent-enfant, etc. Ensuite, cinq facteurs de risque de base ont été énumérés : biologique, psychologique, environnemental, familial et scolaire.

Pour expliquer ces derniers facteurs énumérés, nous avons pu nous fier au document du Centre québécois de ressources en promotion de la sécurité et en prévention de la criminalité, le thème de celui-ci étant précisément l’intimidation.

- Facteurs biologiques : des carences alimentaires, une exposition prénatale ou postnatale à des substances toxiques ou encore simplement par le fait que les hommes aient un niveau élevé de testostérone qui explique leur agressivité.

- Facteurs familiaux : « Des signes d’inadaptation sociale risquent d’apparaître dans les familles où les parents présentent des comportements de délaissement, d’indifférence ou de protection excessive envers les enfants. »[9] Donc, l’influence première de l’enfant en ce qui concerne la conduite délinquante est ses parents.

- Facteurs scolaires : Ces facteurs sont en lien avec la famille, puisque si l’enfant a des comportements agressifs ou inadéquats à la maison, il les transposera à l’école.

- Facteurs personnels (psychologiques) : L’adolescence est une période où les jeunes vivent des moments difficiles et ce moment est crucial : certains d’entre eux développeront des comportements antisociaux ou délinquants.

- Facteurs socio-économiques (environnementaux) : Une famille à faible revenu est un des facteurs de risque qui augmente les chances d’apparition de troubles de comportement d’un jeune.

Prévalence

Les études statistiques longitudinales et transversales au sujet de l’intimidation sont rares. Ainsi, afin de déterminer une prévalence au Québec, il est nécessaire de séparer le problème de l’intimidation en différentes parties : la violence et le taxage.

La violence

La majorité des études en Amérique du Nord démontrent une prévalence de trouble de comportement d’autour de 6%, leur apogée étant chez les jeunes âgés de 10 à 13 ans pour les garçons et de 16 ans pour les filles. Une étude réalisée à Montréal «confirme que les comportements agressifs non-provoqués (tels que l’intimidation), associés à de l’hyperactivité et à un trouble des compétences sociales, sont le meilleur prédicteur de délinquance stable à l’adolescence.»[10]

Le taxage

Le taxage est une forme d’intimidation omniprésente dans les écoles du Québec. Une étude réalisée auprès des jeunes de différentes régions du Québec[11] démontre que non seulement le phénomène est omniprésent, mais qu’il est primordial de s’en occuper. En effet, 62% des jeunes sont affectés par le phénomène, que ce soit en étant le taxeur, le taxé ou un témoin. Au niveau des victimes, 11% des jeunes disent l’avoir été au moins une fois et 23% ont été témoins de victimes. Finalement, 6% des jeunes déclarent avoir tenté de faire du taxage au moins une fois. Une autre statistique alarmante est que 50% des jeunes ont peur d’en être victimes. Les garçons seraient les plus impliqués dans le taxage puisque 6 victimes sur 10 sont des garçons et 70% des agresseurs aussi.

Contexte théorique

Dans le cadre de ce travail, les différentes théories présentées seront reliées à l’agression. Il nous est possible d’utiliser ces théories car l’intimidation est en soi une agression puisqu’il s’agit d’un acte «dirigé vers une personne avec l’intention de lui causer du tort sur le plan physique ou psychologique»[12]. À travers les diverses théories, les enjeux spécifiques reliés à chacune seront présentés afin de vous donner une meilleure idée de l’application des concepts pour le jeune et l’école.

Théorie psychanalytique

Selon Freud, l’agression a comme origine l’instinct de mort étant plus dominant que l’instinct de vie. Cet l’instinct de mort est donc, dans le cas de l’agression, orienté vers les autres. Ce chercheur voyait l’agression comme un mal nécessaire dans la mesure où si celle-ci n’est pas faite, l’agresseur s’autodétruira. Dans le cas de l’intimidation, Freud serait donc d’avis qu’il doit y avoir des victimes afin que les agresseurs laissent échapper leur instinct pour éviter de se faire du mal. Cependant, cette théorie se base sur les origines biologiques et laisse de côté tout l’aspect environnemental des raisons qui poussent un jeune à intimider.

Théorie psychosociale

Lien frustration-agression

Cette théorie de l’agression suppose que l’agresseur serait intérieurement motivé par une frustration qui ne serait pas réglée. L’agression reposerait sur deux postulats : «1- L’agression présuppose toujours l’existence d’une frustration ; et 2- L’existence d’une frustration conduit toujours à une forme d’agression»[13] Cependant, la réponse agressive peut être refoulée par la

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