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Commentaire de Texte Zunigo

Par   •  29 Mars 2018  •  2 041 Mots (9 Pages)  •  477 Vues

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Ce dispositif apparaît pour les jeunes comme un espoir, une facon d'améliorer leur situation sur le marché du travail. Même si bien souvent, en début de parcours les attentes sont quelques peu en décalé par rapport aux réelles possibilités, les premières expériences de refus laisse vite place à un choix plus raisonnable. Malgré que ces échecs soient des épreuves difficiles, le soutien de l'insitution permet aux jeunes après coup de s'orienter dans des choix de carrière qu'ils auraient surement refusé en début de formation mais qui représente tout de même un bon choix de substitution.

Les établissements d'insertion font face a de vives critiques concernant leurs réponses au problème du chômage des jeunes néanmoins, cela permet aux jeunes se sentant souvent exclus et démunis vis à vis de leur situation de prendre conscience qu'ils ne sont pas seuls. En effet, ils réalisent alors que leurs difficultés d'insertion sur le marché de l'emploi ne les concernent pas qu'eux mais toute une génération.

Nous pouvons tirer comme bilan que ces mesures et programmes contribuent à élever le niveau de formation de certains jeunes, permettent une meilleure connaissance de l’environnement social et professionnel, mais ils restent discutables, notamment au regard de l’objectif premier qu'est l’insertion professionnelle.

Dans cette deuxième partie, nous tenterons d'expliquer les raisons de l'échec de ces institutions.

Les pouvoirs publics pour tenté de responsabiliser les jeunes dans leur démarche et afin d'éviter que ces dispositifs ne représentent qu'une source de rémunération, ont mis en place le projet professionnel. Ce projet professionnel est donc une reflexion et un cheminement entre le professionnel et le jeune concernant son projet d'avenir. Malheureusement, cet outil n'est pas en adéquation avec la réalité du public visé. En effet, le projet nécessite de pouvoir se projeter dans le futur, or les jeunes accueillis souvent peu diplomé, et vivant dans l'urgence n'ont qu'une vision à court terme de leur avenir professionnel. La directrice de Passeport interrogée revèle que près de la moitié des jeunes sont illétrés et que l'enjeu majeur est d'abord de déclancher des envies plutôt que les inscrire dans un parcours qualifiant. « Leur public s'inscrit donc difficilement dans une logique de projet ». Cette instabilité due à l'accumulation des problèmes sociaux empêche donc la réalisation de tout projet. On observe donc que les conditions de vie précaire influencent implicitement les choix des jeunes, en effet ils s'interessent en premier lieu à la rémunération et non à leur centre d'intérêt. Xavier Zunigo a également effectué un mémoire sur le travail en mission locale sous la direction de Castel et a constaté que certains conseillers critiquent le caractère assistanciel de leur travail notamment concernant les aides financières parce que certains jeunes en abusent et ne sont pas réellement motivés pour retrouver un emploi.

De plus, les moyens des institutions d'insertion sont souvent trop faible et « les outils utilisés pour faire emerger les projets rudimentaires ». Les politiques d'insertion sont principalement financées par le Conseil Régionale, qui ces dernières années subit de nombreuses réductions budgétaires.

Une ancienne jeune accueillit a déclaré « qu'il ne se passait pas grand chose en fait », ce sont souvent des critiques concernant les activités occupationnelles qui sont faite envers les institutions d'insertion.

La notion de projet est donc un idéal utopique à atteindre, mais dans la réalité du terrain, le projet subit de nombreuses modifications pour s'adapter. On peut donc dire qu'il s'agit d'un terme utilisé sans réelle signification .

Les conseillers sont censés construire avec les jeunes un projet professionnel sur le long terme, paradoxalement ils proposent aux jeunes des choix dans l’urgence. Les professionnels font naître des envies tout en invitant les jeunes à garder les pieds sur terre. Ceux-ci ne s’opposent jamais brutalement à leurs volontés, cependant ils tentent de faire comprendre aux jeunes progressivement sans les brusquer la solution la mieux adaptée à leur situation. En effet, les stagiaires sont vite limités dans les choix et leur faible niveau de qualification rend difficile la réussite aux examens d'entrée des formations qualifiantes. La succession d'échec aux différents tests peu se réveler très violent pour les jeunes, ils prennent alors conscience des faibles possibilités qu'ils detiennent réellement. Le discours des formateurs évolue donc au fur et à mesure du temps, et appelle au réalisme plutôt qu'à la réalisation des envies du jeune. Il ne faut donc pas oublier que l'évaluation de la performance des institutions d'insertion se fait en fonction du nombre de placement en emploi et en formation.

Marie Hélène Le Coz dans « Touche pas à ma relation » parle de la représentation qu'on les professionnels des jeunes. Ils ont toujours l'image d'un jeune dépendant, qui a une image dégradée de lui même. Les représentations sociales des conseillers reflètent celles de l’institution, ces représentations sociales sont au fondement la logique de projet. Les jeunes sont alors perçus comme des individus sans normes sociales.

Le bilan des politiques d’insertion des jeunes en France a permis d’en faire ressortir à la fois des échecs et des réussites. Les différentes mesures mises en œuvre depuis vingt cinq ans n’ont pas fait disparaître les difficultés sociales et économiques mais les dispositifs d’accompagnement ont permis d’éviter l'exclusion pour certains. On peut donc affirmer qu’au-delà du retour à l’emploi, les politiques d'insertion ont également un rôle d’ordre social. L’amélioration des politiques d’insertion repose avant tout sur une meilleure connaissance du public. En effet, la population des jeunes défavorisés ne peut plus être définie exclusivement comme précaire économiquement et peu instruit ; il n’y a plus aujourd’hui une population de jeunes défavorisés, mais des populations.

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