Recherches: quelle pourrait être les dimensions caractéristiques de l’interprétation catholique ?
Par Stella0400 • 23 Septembre 2018 • 3 074 Mots (13 Pages) • 598 Vues
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En guise d’illustration, on peut citer : l’héritage d’une terre, promise par Dieu à Abraham pour sa descendance en (Genèse 15,7.8) devient en (Exode 15,17) l’entrée dans le sanctuaire de Dieu.
Ensuite l’oracle du prophète Natan qui promet à David une « maison (une succession dynastique) » stable pour toujours (2S7, 12-16) est rappelé à de nombreuses reprises (2S23, 5 ; 1R2, 4 ; 36 ; 1Ch17, 11-14), spécialement dans les temps de détresse.
Enfin l’oracle de Jérémie sur les soixante-dix années de châtiment méritées par Jérusalem et Juda (Jr 25,11-12) est rappelé en (2 Ch25, 20-23).
- Rapports entre l’Ancien et le Nouveau testament :
L’Ancien testament est l’alliance de Dieu le père avec son peuple bien aimé Israël par l’intermédiaire de Moïse. Or le Nouveau testament est la nouvelle relation de Dieu avec tous les hommes en la personne de son fils Jésus-Christ. De là on distingue clairement que l’ancien testament et le nouveau testament sont deux alliances différentes de par leur fond externe mais en réalité, il existe un lien d’unité et de complémentarité sans précèdent entre l’Ancien et le Nouveau testament. Les auteurs du Nouveau testament reconnaissent à l’ancien testament la valeur de la révélation divine. Ils proclament que cette révélation a trouvé son accomplissement dans la vie de l’enseignement et surtout dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ, source de pardon et de vie éternelle. On note aussi que les rapports entre l’ancien et le nouveau testament ne sont pas de simples correspondances matérielles mais d’illustrations réciproques et de progrès dialectiques : on constate à la fois que les Ecritures révèlent le sens des événements et que les événements révèlent le sens des Ecritures. Cela veut dire qu’ils obligent à renoncer à certains aspects de l’interprétation reçue pour adopter une interprétation nouvelle. Dès le temps de son ministère public, Jésus avait pris une position personnelle originale différente de l’interprétation reçue à son époque qui était celle de « scribes et des pharisiens » (Mt 5,20).
Cela se laisse aussi voir dans la liberté dans l’observance du sabbat (Mc2, 27-28) et surtout son attitude d’accueil envers les publicains et les pécheurs. On peut comprendre que ce n’était pas de sa part caprice de contestation, mais au contraire fidélité plus profonde à la volonté de Dieu exprimée dans l’Ecriture (cf. Mt5, 17 ; 9,13 ; Mc7, 8-13).
Mais il faudra retenir que la Bible est avant tout une livre unique avant d’être un ensemble de livres. Et les deux parties se complètent car l’ancien testament prépare la venue de Jésus Messie et sauveur, le nouveau testament ne peut pas se comprendre pleinement sans l’ancien testament.
III- l’interprétation dans la tradition de l’Eglise
Pour une meilleure compréhension et interprétation des Ecritures, la Sainte Mère l’Eglise a conscience d’être aidée par l’Esprit Saint. Esprit Saint que le Christ lui-même a promis à ses disciples avant son ascension. C’est ainsi également que l’Eglise va son chemin, soutenue par la promesse du Christ : « Le paraclet, l’Esprit Saint que le père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit » (Jn 14,26).
- Formation du Canon
Le mot « Canon » vient du grec « Kanôn » et signifie roseau ou bâton pour mesurer. Ainsi canon des Ecritures est la liste des livres divinement inspirés qui sont normatifs pour l’Eglise.
Ce tri est le fruit du guide du Saint Esprit qui a permis de faire cet énorme discernement. C’est d’ailleurs ce qu’on peut lire dans Dei Verbum N°11 « guidée par le Saint Esprit et à la lumière de la tradition vivante qu’elle a reçue, l’Eglise a discerné les écrits qui doivent être regardés comme Ecriture Sainte en ce sens que « ayant été écrits sous l’inspiration du Saint Esprit, ils ont Dieu pour auteur, ont été transmis comme tels à l’Eglise. »
Dans le processus de formation des livres sacrés, nombreux sont les facteurs qui ont joué un rôle important.
La certitude que Jésus et les Apôtres avec lui avaient reconnu l’Ancien testament comme Ecriture inspirée et que son mystère pascal en constituait l’accomplissement ; la conviction que les écrits du Nouveau testament proviennent authentiquement de la prédication apostolique ( ce qui n’implique pas qu’ils aient tous été composée par les apôtres eux-mêmes.) ; la constatation de leur conformité avec la règle de la foi et celle de leur usage dans la liturgie chrétienne ; l’expérience enfin de leur accord avec la vie ecclésiale des communautés et leur capacité de nourrir cette vie.
- L’exégèse patristique
Les pères de l’Eglise ont un rôle très important à jouer dans la compréhension et l’interprétation de la Sainte Ecriture. Ceux-ci ont un rôle fondateur par rapport à la tradition vivante qui sans cesse accompagne et guide la lecture et l’interprétation que l’Eglise fait des Ecritures. (cf.Providentissimus, EB 110, 111 ; Divino Afflante Spiritu, 28-30 ; Dei Verbum 23.)
En nous référant à la grande Tradition on remarque que l’exégèse patristique a tiré de l’ensemble de l’écriture des orientations de base qui ont donné forme à la tradition doctrinale de l’Eglise et elle a fourni un riche enseignement théologique pour l’instruction de la nourriture spirituelle des fidèles.
D’après les Pères de l’Eglise les homélies et les commentaires, et les œuvres de controverse et théologique font partie intégrante dans la lecture de l’écriture et son interprétation. Plusieurs pères de l’Eglise présentent « le verbe » de Dieu (logos) comme auteur de l’Ancien testament et de ce fait toute l’Ecriture a une portée Christologique.
Enfin, les Pères enseignent à lire théologiquement la Bible au sein d’une Tradition vivante avec un réel esprit chrétien par l’interprétation allégorique des Ecritures afin de dissiper le scandale que pourraient ressentir certains chrétiens et les adversaires du christianisme devant tel ou tel passage de la Bible.
- Rôle des divers membres de l’Eglise dans l’interprétation
Tous les membres de l’Eglise militante sans distinction aucune ont un rôle prépondérant à jouer dans l’interprétation de la Sainte
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