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Que venez vous faire en Loge?

Par   •  6 Novembre 2018  •  1 461 Mots (6 Pages)  •  806 Vues

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autrui mais de se mettre en avant tel un paon faisant la roue: « Regardez comme je suis intelligent. Puisque je ne peux pas briller par le plumage, je brille par le ramage et je suis le phénix des hôtes de la Loge ». Nulle humilité ne risque de l’entacher, elle conforte l’ego en étant la manifestation du savoir et non de la Connaissance. Elle attend tapie au plus profond des zones d’ombre. Une hydre dont chaque tête a un nouvel aspect: soit disante culture, pseudo charisme, fausse intelligence sont souvent les attributs dont elle se pare alors qu’ils ne s’agit que de métaux. Les symptômes en sont souvent: planche incompréhensible remplie de mots de plus 3 syllabes, citations latines ou grecques, si possible dans le texte, nombreuses références à des philosophes, questions pièges à l’orateur, etc. etc. etc.

Mais où est donc la frontière entre la manifestation du libre arbitre et celle de l’ego? La volonté que j’appellerai arbitrale, transmet car elle est entièrement tournée vers l’extérieur. Celui qui la met en œuvre ne le fait pas pour dominer autrui mais exprime son moi profond débarrassé des scories de son ego. Elle n’a pas besoin d’être vaincue mais soumise car elle relève du non-faire, de l’absence de désir. Ainsi débarrassée de son côté dirigiste elle peut entièrement être appliquée à canaliser l’énergie découlant du triomphe sur les passions. Elle devient alors un principe moteur pour celui qui la manifeste voire pour son entourage. Qui n’a jamais ressentie cette force paisible qui anime certains de nos Frères? Leurs planches sont limpides, lumineuses. N’en t-on pas retiré à leur lecture un regain d’énergie?

Mais le chemin est long et difficile avant d’arriver à cet état d’équilibre, surtout lorsque sa devise d’étudiant était « puto ergo sum », « je peux donc je suis »! Comme je l’ai relu récemment sur ma faluche.

A ce stade j’aimerai vous dire ce que j’entends par « FM ». Je n’ai bien évidemment pas la prétention mes Frères d’essayer de vous donner LA définition de la FM mais simplement de vous faire partager la vision que j’en ai aujourd’hui, conscient qu’elle évoluera certainement avec le temps. Cette vision tient en trois concepts: fraternité initiatique, spiritualité et transmission.

La Fraternité avec tout ce qu’implique de mansuétude, de tolérance et d’amour. Ce dernier n’a bien sûr rien à voir avec le petit archer aux fesses rebondis dont les flèches déclenchent la passion amoureuse, mais relève du Éros primordial. Le principe abstrait qui dans la mythologie apparaît en même temps que Chaos et Gaïa et sous l’impulsion duquel s’organise le cosmos. Sa mission est de faire passer toutes les divinités à venir après lui des ténèbres à la Lumière. Cet amour organise donc les êtres, les lie entre eux et les attire vers la Lumière.

Initiatique, car elle se distingue de la fraternité simple. Cette dernière se défini comme un lien étroit d’amitié entre des personnes qui se choisissent pour ce qu’elles sont. La Fraternité initiatique ne se développe pas autours d’individus mais autours de valeurs communes et suppose d’être guidée, explicitée pour pouvoir naitre réellement.

Mais si nous nous contentions de cela ou serait la différence avec un club d’entraide ou une association caritative? Le Rituel nous dit que la F.:M.: est universelle et aspire au perfectionnement intellectuel et moral de l’humanité. Très bien. Mais comment puis concrétiser cela à mon échelle? C’est là le rôle du travail spirituel, un travail sur nous même qui conduit graduellement a une amélioration individuelle. En amenant chaque Frère à se perfectionner c’est l’humanité toute entière que l’on perfectionne petit à petit. Car cette mansuétude, cette tolérance, cet amour de l’autre que l’on demande en Loge finiront à force de travail par faire partie intégrante de soi et par là même rejailliront dans le monde profane, l’améliorant un petit peu.

Et se perfectionnement se fait grâce à la transmission par le biais du langage symbolique. Cette transmission qui est justement le fait de ceux qui ont vaincu leurs passions et soumis leur volonté ou tout au moins qui œuvrent sincèrement pour y arriver.

Le plus petit pas fait vers la Lumière doit pouvoir être considéré comme un progrès. La simple prise de conscience du chemin à suivre est déjà un progrès à partir du moment où elle est suivie d’un travail qui ne doit jamais s’arrêter sur la voie de la Lumière.

J’ai

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