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Analyse sectorielle Biocoop

Par   •  7 Novembre 2017  •  1 736 Mots (7 Pages)  •  964 Vues

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Le réseau La Vie Claire compte désormais 57 magasins en propre. Il se développe surtout en succursales, 190 magasins sont en effet en franchise.

La Vie Claire a lancé en 2014 son service de click n’ collect. L’année 2014 a en outre été une belle étape de croissance pour l’enseigne avec un chiffre d’affaires des ventes en magasins de 151 millions d’euros (soit +14% par rapport à 2013) et un chiffre d’affaires de la société de 98,5 millions d’euros (soit + 17% par rapport à 2013). Elle talonne ainsi de près l’enseigne du groupe Casino Naturalia, présidée par Robert Belleudy, à 131 millions de chiffre d’affaires en 2014. La Vie Claire gagne aussi du terrain grâce à une fréquentation de ses magasins en hausse, de +8,5%.

Mais s’il a beau grossir, la Vie Claire este toujours dans l’ombre du géant Biocoop. Sur la même année, Biocoop affiche de son côté un chiffre d’affaires de 657 millions d’euros (+ 13,4%)… soit 4 fois plus que son concurrent La Vie Claire. Le résultat net du leader est à 3,3 millions d’€, réalisant un bond de + 70% par rapport à 2013

La confiance reste :

Les ventes du réseau de magasins d'alimentation issue de l'agriculture biologique ont connu une croissance à deux chiffres en 2015. Après 30 ans d'existence, il s'affirme plus que jamais comme le leader français du secteur.

Des coopératives qui ne connaissent pas la crise. Tiré par un marché de l'alimentation bio en pleine expansion, à +10% l'an passé, le réseau Biocoop a vu sa fréquentation largement augmenter en 2015. Le chiffre d'affaires de ses 383 magasins à travers l'Hexagone a progressé de 16,9%, à 768 millions d'euros, indiquent jeudi ses représentants à l'occasion du bilan annuel.

Des résultats à faire pâlir les grandes surfaces françaises qui ont vu leur chiffre d'affaires reculer de 0,9% en 2014, selon une étude de l'Insee. Les supermarchés et hypermarchés ont ainsi perdu respectivement 1,8% et 1,7% sur cette période, quand Biocoop comptabilisait déjà en 2014 une activité en hausse de 13,4%.

La comparaison avec la grande distribution s'arrête évidemment si l'on met en perspective les chiffres d'affaires non plus en pourcentage mais en numéraire, avec par exemple 40,6 milliards d'euros en France en 2015 pour le leader Carrefour, contre 768 "petits" millions d'euros pour Biocoop.

La course en tête

Mais le réseau de coopératives tire son épingle du jeu dans son propre secteur avec une part de marché qui atteint les 50%. Il continue de gagner de l'avance sur son éternel rival La Vie Claire, de 38 ans son aîné. Avec 247 magasins, l'entreprise faisait état de 151 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2014, selon le magazine LSA, soit près de 5 fois moins que Biocoop.

Après 30 ans d'existence, Biocoop se taille ainsi une part de choix sur un marché de 5,5 milliards d'euros l'an dernier. Si 45% de ces produits passent par la grande distribution, il atteint tout de même 16% de part de marché tout distributeurs confondus. Et malgré l'arrivée de nombreuses enseignes bio (Bio C bon, Naturalia...), son président Claude Gruffat reste confiant.

"On est très loin de la saturation. Quand on sait que 5% des Français consomment bio, cela signifie qu'il y a un potentiel de 95% de nouveaux consommateurs! Nous avons un marché extrêmement ouvert devant nous"

Un dynamisme qui s'observe par l'expansion du réseau, qui s'est enrichi de 33 nouveaux points de vente l'an dernier. La tendance devrait d'ailleurs se poursuivre en 2016 avec plus de 40 ouvertures prévues. Et les grandes métropoles, où les citadins sont réputés pour acheter plus facilement du bio, ne sont pas les seules à constituer ce maillage territoriale. Dans les départements plus ruraux, le succès est là aussi.

Magasins de proximité

Alençon, 28.000 habitants, préfecture de l'Orne a lancé fin février son magasin Biocoop. Malgré l'existence d'une autre enseigne bio, sa cogérante Caroline Marchais table déjà sur un prévisionnel d'un million d'euros pour l'année 2016. "Nous visons des clients déjà convaincus par la bio et qui ne trouvent pas tous les produits qu'ils souhaitent, mais surtout de nouveaux convertis", explique cette ancienne parisienne, qui mise sur une boutique de proximité "à taille humaine".

"A chaque fois que nous ouvrons un magasin, nous créons un marché et sa demande en même temps" complète Claude Gruffat. Mais "la finalité n'est pas 'toujours plus de magasins', c'est le projet politique", ajoute-t-il, "le premier métier de Biocoop c'est d'être constructeur de filières".

Pour cela, le groupement a assuré ses approvisionnements locaux en tissant depuis plus de 20 ans "des partenariats resserrés" avec les producteurs. Car avec seulement 5,6% des fermes françaises en bio, il faut pouvoir s'assurer la priorité au près de ces fournisseurs. Une "relation construite" qui permet de couvrir 80% des besoins du réseau en produits bio "made in France".

A Alençon, Caroline Marchais et son mari Damien Chivialle ont fidélisé 40 producteurs locaux dans un rayon de 60 kilomètres maximum. Mais cela ne représente pour l'instant que 5% de leurs 600 références. La preuve pour Claude Gruffat qu'une "large porte est ouverte pour le monde agricole".

Réduire les prix

Et même si les prévisions sont bonnes pour l'année à venir, Biocoop veut continuer de "décloisonner" la consommation de produits biologiques. Le groupement a notamment rogné sa marge de 0,3% pour baisser ses tarifs. En magasin, cela s'illustre par près de 220 produits à petits prix étiquetés "La Bio je peux" et une centaine vendus sous sa propre marque. Le réseau met aussi l'accent sur le vrac, avec lequel les consommateurs peuvent effectuer jusqu'à 20% d'économies par rapport à des produits emballés.

Car Biocoop doit faire face à l'arrivée massive dans le marché du bio de concurrents de la grande distribution généraliste qui mettent l'accent sur leurs prix bas, comme Carrefour avec Carrefour Bio ou Casino avec Naturalia.

Cette guerre des prix qui

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