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Vértité Partie I

Par   •  10 Mai 2018  •  9 819 Mots (40 Pages)  •  454 Vues

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On peut se demander qu'est-ce que cette réalité à laquelle la vérité est censée correspondre. En quoi consiste la correspondance entre les deux ? De quelle réalité parle-t-on ? La réalité existe-t-elle telle quelle ?

Le jugement sur la correspondance ou non de notre énonciation et du réel, ce jugement pourrait très bien être faux lui même.

Wittgenstein : il dit que la définition de la vérité comme correspondance entre discours et réalité doit elle même être en correspondance avec une réalité. Il n'y a pas d'état de fait qui permet de valider l'hypothèse de la vérité correspondance ;

Heidegger : comment peut-il y avoir une correspondance entre une chose et un énoncé ? Il remarque qu'il ne s'agit pas de définir l'adéquation comme une réelle identification. Néanmoins il maintient que la nature de la relation qui existe entre la chose et l'énoncé reste incompréhensible, énigmatique et que tant qu'on l'aura pas élucider, cette relation de correspondance restera vide.

Il faut que les mots soient des signes transparents pour que la correspondance existe. Il y a une épaisseur du mot dans chaque langue, il y a des significations qui s'ajoutent sur le mot. Le registre de langue par exemple, des connotations culturelles.

Il y a un courant idéaliste qui s'est développé. On peut dire que la base de l'idéalisme c'est que cette doctrine fait dériver ce réel d'une vérité initiale, substantielle et intelligible. Dans la réalité, les faits sont la pour prouver la vérité ; Il en sont sa manifestation. La réalité est comme l'incarnation d'une vérité initiale. Dans l'idéalisme, la vérité est dans l'âme de façon innée. Il suffit de savoir la retrouver. On peut dire qu'il y a une adéquation des choses à la vérité.

Mais il y a un second mouvement : l'empirisme avec Aristote et St Thomas d'Aquin. C'est le contraire, il fait opposer toute vérité sur une adéquation à une réalité première, objective, la vérité c'est la concordance du discours à la vérité vérifiée par l'expérience sensible. Dans le premier cas c'est une démarche déductive, dans la seconde c'est une démarche inductive.

Empirisme : Faits en premiers – induction : du singulier vers l'universel. (Thomas d'Aquin)

Idéalisme : idées en premiers - déduction : de l'universel vers le singulier ; théorie ; principes abstraits. (Platon et St Augustin).

Platon considère ce combat d'idées comme un « gigantomachie », c'est-à-dire un combat de géants.

2) Réalité de la vérité :

Platon (-428/-348). A partir de l'enseignement de Socrate va fonder le premier et le plus puissant idéalisme de l'histoire de la philosophie. Dans La République, il expose sa conception de la réalité. Il la définit comme étant l'objet par excellence de la philosophie. Pour lui la vérité c'est l'équivalent de l'être.

L'essence contient des qualités essentielles : celles qui font qu'une chose est ce qu'elle est. Il y a aussi des qualités accidentelles (couleur, matière...).

Ce qui est intéressant de voir chez Platon c'est qu'il y a à la fois symétrie et continuité entre les deux ordres sensible et intelligible. L'idée du bien règne sur le monde intelligible comme le soleil sur le monde sensible. La progression vers la vérité chez Platon va se faire depuis l'obscurité de l'opinion sensible jusqu'à la lumière de la science.

Progression vers la vérité de l'opinion jusqu'à la science par un éclaircissement des principes et des phénomènes en suivant la raison, en suivant le logos.

« Le bien est ce qui confère la vérité aux objets connaissables et accorde à celui qui connait les pouvoirs de connaître ». Quand nous nous tournons vers ce que le bien illumine, l'âme toute entière est éclairée, elle connait, elle pense, et elle peut se hisser jusqu'à sa plus haute forme qui est l'intellect.

En revanche quand elle se tourne vers des choses obscures, en devenir, corruptibles, elle ne peut avoir que des opinions et elle « s'embrouille en les revirant en tout sens » et régresse dans sa forma la plus basse.

La connaissance ainsi que la vérité sont au soleil dans le monde sensible ce qu'elles sont aussi au bien dans l'intelligible ; il y a une connaissance et une vérité sensible possible. Ces vérité sont dans le même rapport à leur principe qui est un rapport de dépendance ontologique (le rapport d'un effet à sa cause). Donc elles sont symétriques. Mais c'est deux réalités sont dans le prolongement les unes des autres, la connaissance et la vérité sensible ne sont qu'un préalable à la connaissance et à la vérité intelligible des quelles en réalité elles dépendent. Les choses sensibles, les connaissances et donc leur vérité ne sont que des copies des essences intelligibles et ce n'est qu'en participant à leur essence intelligible que les choses sensibles existent.

Texte de Platon, La république : Il parle des différents moyens pour comprendre la vérité.

Figuration de la montée de l'âme vers le bien, symétrique de la chute (cf dialogue du Phèdre), Platon répète et cette fois de façon allégorique le passage de l'allégorie de la caverne (cf texte de Platon).

Il na s'agit pas d'accompagner mais d'enseigner comme un pédagogue (péda : enfant ; gogue : conduite). Il accompagne l'âme avec l'évidence de la vérité.

(…)

La recherche de la vérité se fait non pas dans les choses mais plutôt dans l'âme elle même. L'âme serait capable de vérité par ses propres forces.

Comme chez Platon, Descartes pense à un dualisme (deux substances distinctes qui sont d'un côté la pensée ie l'âme, de l'autre l'étendue ie le corps). Il n'y a pas de cosmologie qui sépare le monde sensible et le monde intelligible. Il n'y a pas de refus du corps. « L'âme n'est pas logée dans son corps comme un pilote dans son navire ». Il existe un lien substantiel : liées et reliées si étroitement qu'on ne peut plus les distinguer, ce qui forment alors une troisième substance.

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