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Thèse de BERGSON.

Par   •  24 Mai 2018  •  1 095 Mots (5 Pages)  •  568 Vues

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qu’ils ne se rendent pas compte de leur servitude ( préjugés, idéologie, mode,

conditionnement…) ou s’en accommode ( servitude volontaire qui fait qu’on ne sent pas atteint

dans sa liberté)

soit parce qu’ils ignorent ce qu’est la liberté ( ils confondent indépendance et autonomie,

esclavage du désir et liberté) ou ce qu’elle pourrait être (on se contente de quelques libertés,

comme si la liberté n’était qu’une somme de possibilités).

D’un autre côté, ceux qui ne se croient pas libres, ne se rendent pas compte qu’à la réflexion,

qu’ils sont en réalité bien plus libres qu’ils ne le pensant, voire toujours libres :

soit parce que la présence d’obstacle ne fait que prouver et éprouver la liberté (Sartre)

soit parce que certaines limites peuvent être considérés comme n’affectant pas ma liberté ( les

stoïciens, les lois de la nature et ce qui m’arrive, cela ne dépend pas de moi), ou comme condition

de la liberté ( sans lois pas de liberté)

soit parce qu’ils se trompent sur ce qu’est la liberté, ne pas pouvoir faire tout ce qui nous plaît,

ce n’est pas forcément ne pas être libre, car quand on fait ce qui nous plaît on déplaît souvent à

autrui , et dc réciproquement, on ne fait pas pour autant forcément ce que l’on veut ; là encore, il

y a confusion entre indépendance et autonomie, esclavage du désir et liberté.

En somme la conscience nous fait connaître que nous sommes ni libres ni pas libres , mais que

nous avons à le devenir.

Aussi on peut se demander si la conscience ne peut pas nous faire libre ?

III. En effet, la conscience aussi bien au plan individuel que collectif peut nous amener à

nous libérer et à mettre en place les conditions de notre liberté.

Au plan individuel, prendre conscience de soi , c’est prendre conscience de notre vocation en

tant qu’homme à être libre ; c’est prendre conscience de ce qui nous déterminait malgré nous :

inconscient , ( « là où est le ça , le moi doit advenir » Freud) , des désirs qui ne sont pas nôtres,

de notre nature ( Spinoza) . A partir de là, on peut s’efforcer de mieux se connaître, s’accepter et

donc être plus libre ( la connaissance permettant une plus grande et réelle liberté de choix selon

Descartes). Prendre conscience de soi, c’est se rendre compte que la liberté, ce n’est pas faire tout

ce que l’on désire, mais ce que l’on veut. Ce n’est pas l’esclavage du désir ; mais la maîtrise de

soi.

Au plan collectif, prendre conscience, c’est prendre conscience que la loi n’est pas une limité

négative à la liberté, mais qu’elle est ce qui la garantit et lui permet d’exister. C’est prendre aussi

conscience que la loi n’est pas toujours ce qu’elle doit être (Pascal, Marx) que la liberté ne vaut

pas d’être sacrifiée pour la sécurité. Donc c’est réaliser que la liberté, ce n’est pas l’anomie, ni

bien sûr l’hétéronomie, mais l’autonomie.

Donc la conscience ne me fait connaître ni que je suis libre (illusion de la conscience immédiate),

ni que je ne le suis pas ( erreur sur ce qu’est la liberté et mauvaise foi) mais que je peux toujours

être libre ou du moins que je dois toujours travailler à me libérer, à ce que ma liberté soit

effective.

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