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Explication de texte Bergson (La conscience et la vie)

Par   •  3 Juillet 2018  •  1 178 Mots (5 Pages)  •  1 909 Vues

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Dans un deuxième mouvement, Bergson aborde la question de la vivacité de la conscience et en quoi cela consiste. Il parle alors de « moments de crise intérieure », c’est-à-dire de moments où nous hésitons, où nous devons prendre une décision, faire un choix plus complexe que ceux du quotidien et ayant un impact plus lourd sur notre vie. Nous sentons que notre conscience est active dans ses moments, qu’elle agit sur notre avenir. Et c’est ce sentiment qui nous fait sortir de l’automatisme pour avoir une conscience spontanée et donc créative. Encore une fois, Bergson ne répond pas à sa question mais interroge son lecteur une nouvelle fois. Il le pousse à réfléchir par rapport à son propre vécu et à ses propres actions. Ici, Bergson justifie le lien entre la vivacité de la conscience et la spontanéité de l’action par l’expérience que tout le monde en fait, chacun peut en avoir son propre exemple. Cependant, l’on pourrait illustrer cet argument par un exemple : le choix de ses études. Lorsque je prends cette décision, j’ai délibéré un moment avec moi-même, ça n’était pas une action automatique. Ma conscience n’est donc pas endormie mais bien vive lors de ce choix.

La conscience est donc spontanée, plus vive, lorsque je suis en situation de crise intérieure, et je n’agis donc plus par automatisme. Cependant, Bergson n’explique pas son argument et ne fait que constater et s’appuyer sur l’expérience de son lecteur. Il apportera une réponse dans une dernière partie, où il explique le fond de sa pensée plus clairement que dans les parties précédentes.

Dans un dernier temps, Bergson généralise son propos dans une conclusion. Il commence par annoncer sa thèse de façon précise : les variations d’intensités de notre conscience sont l’ensemble de choix, de « création », que nous faisons durant notre vie. Cette thèse, il vient de la développer à travers l’automatisme et la vivacité de notre conscience. Ensuite, il étend cette thèse à la « conscience en général », c’est-à-dire à toutes les consciences (humaine comme animale, etc.). Bergson sous-entend donc que la conscience ne peut être réduite à la conscience humaine mais concerne le vivant en général. Il faut noter que le végétal n’a pas de conscience à proprement parlé, mais il n’est pas indifférent à son milieu (échanges avec la terre, sensibilité à la lumière, à l’humidité, etc.). Ainsi, Bergson boucle la boucle en faisant un lien avec le début de son propos en rappelant que la conscience implique la vie en général.

Enfin, en disant « si conscience signifie mémoire et anticipation, c’est que conscience est synonyme de choix », Bergson conclue et lie l’automatisme et la vivacité. Par cette affirmation, il dit que l’automatisme, qui n’est que mémoire du corps et anticipation de l’esprit, a été, auparavant, exaltation et donc création et choix.

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