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Leibniz cas

Par   •  27 Février 2018  •  1 191 Mots (5 Pages)  •  457 Vues

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Finalement, Leibniz arrive à cette évidence: les sens ne sont pas qualifiés à nous fournir des connaissances scientifiques. Ainsi il conviendra selon lui de ne pas tenir compte dans certains domaines de rationalité, des témoignages des sens pour en établir la vérité. C’est le cas par exemple de la géométrie ou de l’arithmétique où seul par le procédé de la démonstration, c’est-à-dire par la déduction à partir d’axiomes ou de théorèmes, la force du raisonnement nous élève à la nécessité universelle. Dès lors, il paraît qu’il y a des connaissances objectivement constituées qui ne sollicitent pas le secours des sens. Ces connaissances reposent sur le principe de la «raison suffisante.»

Si donc les sens ne suffisent pas pour fournir toutes nos connaissances, quel en est alors le fondement ? Doit-on rejeter les considérations empiriques comme étant inutiles ?

Leibniz est un rationaliste. Ses recherches visent des considérations qui se rapportent à l’universel c’est-à-dire des connaissances suffisamment éprouvées par les principes logiques de notre esprit, qui pour cette raison demeurent valables partout pour tous. Ainsi selon lui, la connaissance, du moins celle qu’il nomme nécessaire est redevable au pouvoir de la raison. Elle n’est pas à chercher du côté de l’empirisme, mais du rationalisme. Cependant, l’empirisme prescrit de son côté que nos connaissances sont essentiellement tributaires de nos « habitudes ». Selon les tenants de cette doctrine, ce sont nos expériences qui fondent la connaissance ; l’esprit n’est capable de rien. C’est par exemple parce que j’ai vu le soleil se levé chaque matin que je pu induire que demain le soleil se lèvera le matin. N’est-ce pas tombé dans les travers d’un extrémisme intellectuel que de tirailler de part et d’autre, de revendiquer à son compte le fondement de nos connaissances ? Leibniz ne néglige, encore moins ne rejette le rôle des sens. Si les sens ne sont pas une condition suffisante pour asseoir une connaissance solide, il n’en demeure pas moins qu’ils soient une condition nécessaire. « Sans les sens on ne serait jamais avisé d’y penser » dit-il ; cela implique que les sens fournissent la matière à penser à l’esprit qui se charge du raisonnement.

Il apparaît alors deux sources de connaissance : la sensibilité et l’esprit. Par ailleurs Kant dans sa métaphysique, fera ressortir de manière assez claire cette réalité. On ne peut connaitre que les phénomènes c’est-à-dire les réalités du monde sensible mais, il faut que la sensibilité fournisse les intuitions et que l’entendement produise les concepts. C’est ainsi que la connaissance est possible. Car, dit-il, les « intuitions » sans concepts sont aveugles et les « concepts » sans intuitions sont vides.

Les sens à eux seuls ne suffisent pas pour fonder une connaissance objective. Car l’expérience sensible recèle des limitent énormes à la fois dans la puissance de connaître que dans le principe même de la connaissance. Toutefois, les sens sont une condition nécessaire de nos connaissances. Les fondements d’une connaissance scientifique restent dès lors la conjonction de nos sens et d’un principe rationnel. La raison ne se trompe t’elle pas, n’est’elle pas susceptible de nous conduire à l’erreur ?

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