La liberté peut-elle être un fardeau?

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Toutefois la question nous invite également à ne pas tomber dans un éloge aveugle de la liberté : n’y a-t-il pas aussi quelque chose de dramatique dans le fait d’être libre ? En effet, l'Homme est 'condamné' à être libre. En effet, lorsque nous sommes libre, nous nous trouvons contraints à exercer notre liberté en choisissant. Puisque choisir est notre seule option et que nous n'avons pas d'autres choix, alors la liberté devient un poids, un fardeau.

De plus, la liberté peut être également considéré comme un fardeau car elle a un prix, c’est la responsabilité. En effet, chaque décision peut nous mener vers le pire comme vers le meilleur, et en cas d'erreur, la décision peut être très dure à assumer. C'est en raison de ces erreurs possibles que la liberté demande une responsabilité pleine et entière, que peut générer une certaine angoisse pour même être ressentie comme un fardeau.

On peut également se demander si il est judicieux de rejeter toutes les contraintes. Certaines contraintes telles que la loi paraissent tout d'abord restreindre notre liberté, mais on s'aperçoit vite que dans un société sans loi, la liberté n'aurait plus lieu de s'exercer car alors la liberté des autres ne serait pas forcément respectée. Elles deviennent alors inhérentes au concept même de la liberté.

Pourtant si la liberté est difficile à exercer, avons nous légitimement le droit de lui préférer la servitude, de choisir de ne plus choisir ? La liberté est effectivement ce qui nous libère des contraintes, mais elle possède un coût.

La liberté, en plus de nous imposer la responsabilité de ses actes et de ses décisions, nous prive aussi du confort de la servitude, car parfois accepter son sort et se résigner permet d'être heureux dans ce que l'on fait.

Or la liberté n'est pas un don. Des gens se sont battus pour la conquérir et elle n'est pas durable si l'on apprends pas à bien l'exercer, c'est à dire dans la limite des lois qui cadrent notre liberté pour permettre à celles des autres de s'exercer également.

Ainsi, nous avons un rapport ambivalent à la liberté ; on la revendique, on se bat pour elle, c’est un bien désirable mais en même temps on chercher à s'en délester,

la responsabilité de certains choix étant trop dure à assumer.