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Ne fait-on que fuir le réel ?

Par   •  25 Août 2018  •  3 166 Mots (13 Pages)  •  472 Vues

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de corps et d’esprit. Finalement Descartes rappelle que l’imagination n’est pas pure comme pourrait l’être la perception ou l’idée, qui font intervenir soit le corp soit l’esprit, et non les deux.

Ce qui devient un problème bien plus concret, face a cette transformation de la réalité, c’est lorsque l’imagination prend le dessus. Comme l’a remarqué Freud; l’imagination est un accès direct au plaisir qu’elle a tendance à satisfaire au détriment du principe de réalité. Mais c’est bien cet excès d’imagination qui produit la folie puisqu’elle est véritablement ce laisser-aller vers le principe de plaisir. La folie a communément comme signe caractéristique une imagination endiablée, tel que la paranoïa ou la mythomanie. On retrouve la folie d’un mythomane dans Don Quichotte de Cervantès, qui prend des moulins a vent pour des géants, s’imagine les prostitués d’une taverne en princesses retenues otage par un seigneur démoniaque, il se prend lui-meme pou un preu chevalier. Les délires hallucinatoires de Don Quichotte sont le produit d’une imagination qui n’est pas en accord avec le principe de réalité.

Aujourd’hui, on évolue dans un monde qui appel réellement a l’imagination, comme une soupape pour le peuple. Pour les personnes vivant dans des conditions épanouissantes, l’imagination est un moyen de quitter le train-train quotidien, d’évacuer le stress, de laisser vagabonder l’esprit. Quant au personnes vivant dans des situations plus tumultueuses, l’imaginaire est signe d’espérance. Ainsi l’imagination est bien une manière de fuir la réalité, mais n’apporte qu’insatisfaction et passivité.

La seconde fuite du réel encore une fois de manière inconsciente, n’est pas celle d’individus mais celle des sociétés toutes entières: le language. Pour Saussure, « La langue est comparable à une feuille de papier : la pensée est le recto et le son le verso. », sauf que les cultures ne protègent pas assez leurs feuilles de papier, on se retrouve avec une telle situation. Si on pense, qu’a chaque concept ou idée existant, il existe un unique mot sous lequel cette idée s’associe; alors pour chaque concept ou idée existant, le mot associé est une réalité. Depuis quelques temps, nombreux anthropologues européens, ont remarqués un appauvrissement drastique du langages, ce qui inquiète les intellectuel puisque c’est la prémisse de la perte d’une partie de la culture. Cet appauvrissement du language est en effet inquiétant mais pour une autre raison: hier on appelait le bleu klein, et le bleu nuit par ce qu’ils étaient; aujourd’hui on les regroupe sous un meme terme, bleu. En liant ces deux mots ultras simplistes, on pert non seulement un bout de culture mais plus important, on laisse disparaitre des réalités. Détestable n’est pas la meme réalité qu’antipathique, ni que calomnieux, et pourtant nombreux pourraient regrouper le tout sous une meme réalité, tel que méchant. Voila un example d’une fuite et d’une perte d’un element réel qui passe dans le champs du virtuel, n’apportant strictement rien a la société qui est au centre de la manoeuvre.

Mais parfois la vie est un tel fardeau qui ne se vide jamais, ou point ou certains decident de manière très consciente de s’evader de la réalité pendant un court moment, ou d’autres tranchent que la vie serait plus facile si on ne la regardait pas dans son intégralité.

Que ce soit l’usage de drogues, ou vivre dans un optimisme aveuglé, dans les deux cas les causes ainsi que la finalité sont les meme. Pour certains drogués, la consommation de substances est réellement du a un mal être insoutenable. Selon les études, plus d’un addict sur deux, est du a un traumatisme dans la petite enfance, et cette abus de substance quelle qu’elle soit, vise a oublier cet épisode. Mais l’utilisation de substance, a comme but premier d’emmener a un état de conscience diffèrent, un monde transfiguré, qui laisse laisse l’utilisateur fuir le monde réel. 
Au meme titre, vivre dans l’optimisme, l’idée qui définit la conception selon laquelle le monde est le meilleur des mondes possibles : entre une infinité de mondes possibles, il y a le meilleur de tous et c’est le vrai monde actuel. A ceux qui posent la simple question : « le monde n’est-il que mauvais? ». Le philosophe Leibniz, repend a cette question, en annonçant que toute douleur ou inquiétude sont les conditions mêmes du plaisir et du bonheur. Selon lui le plaisir non seulement le plaisir ne procède pas d’un cours uniforme, lequel enfanterait l’ennui, de plus le plaisir, le plaisir est un sentiment de perfection et cet avancement vers le bonheur, provient d’une victoire sur quantité de demi-douleurs qu’on finit par apaiser en satisfaisant son désir. Leibniz affirme que le mal et la douleur sont des les conditions du bien, puisqu’ils sont les raccourcis vers une plus grande perfection. Cet optimisme n’est pas seulement un concept décrit par les philosophes, en effet on le sait lors d’un temp de crise, la population a tendance a remplacer les théâtres pour le cinema ou la musique, qui sont des manière d’amener de la joie dans la situation. De plus on comprend bien que cet optimisme, et par conséquent cette fuite en avant d’une partie du réel, est nécessaire a l’existence de l’être humain, qui ne pourrait pas survivre face a notre réalité, composé d’atrocité. C’est meme dans les plus petits details, que l’on préfère détourner le regard, et si on ne le faisait pas, on ne pourrait pas vivre: on ne pourrait pas manger de la viande, si on ne fuyait pas la réalité des abattoirs; de meme on ne pourrait pas s’habiller si on regardait en face la réalité des atelier de confection. Par conséquent, on préfère mettre de coté toutes ces dures réalités, qui devient le fonctionnement clé a notre existence, meme s’il révèle une faiblesse humain, on préfère fuir plutôt qu’affronter.

L’art aussi nous détourne du réel, et ce de manière absolument consciente. Tout d’abord il nous fait fuit une réalité donnée parce qu’il nous emmène dans un univers imaginaire qui constitue une entité homogène, cohérente, dotée de sa logique propre. L’art ne produit pas seulement des images mais bien plus encore il cree un imaginaire comme un ensemble d’images constitué en un tout unifié et cohérent, qui nous éloigne du réel, de ses lois contraignantes et pesantes. Spinoza, dans l’Ethique expose que l’imaginaire a en effet une logique propre et qu’elle détourne le spectateur du réel, s’il n’essaye pas de se référer a sa réalité. A la manière de l’imagination, m’art nous propose une nouvelle réalité qui transfigure ou défigure, sublime ou pervertit

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