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Fiche de lecture, Le Malaise dans la culture. Freud. Chapitre 5.

Par   •  30 Mai 2018  •  1 252 Mots (6 Pages)  •  593 Vues

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Mais même si elle fait des efforts la culture ne prévient que les débordements les plus grossiers de la violence brutale. La culture se fait seule détentrice du droit de violence, à l’encontre des criminels, par le biais de la loi. Mais la loi ne peut rien contre les manifestations plus subtiles de la violence des hommes, ce qui mène à une sorte de désillusion lorsque l’on passe de la jeunesse à l’âge adulte, où on prend conscience de la méchanceté des hommes. Cependant il ne faut pas caricaturer : la culture n’exclut pas totalement cette pulsion puisqu’il y a toujours la compétition, qui est elle valorisée, car fruit d’un antagonisme sans être de l’hostilité (même si l’antagonisme sert souvent de prétexte à l’hostilité).

Ensuite, critique du communisme. Freud décrit un peu l’idée communiste par rapport à cette hostilité comme celle de Rousseau : au départ homme bon, corrompu par propriété privée. Celui qui possède a le pouvoir donc la tentation de maltraiter son pouvoir, celui qui ne possède pas a la tentation de s’opposer à son oppresseur. D’où la mise en commun des biens qui vise à supprimer l’hostilité. Avec la satisfaction de chacun, suppression de l’ennemi et on peut se concentrer sur le travail.

Freud ne fait pas une critique économique mais une critique psychologique du communisme, qui selon lui est une illusion. La suppression de la propriété ne fait que retirer un outil à la satisfaction de la pulsion de l’hostilité, un outil puissant certes mais loin d’être le seul ou le plus important. A part la propriété, le communisme n’a rien changé aux relations de pouvoir et d’influence qu’utilise l’agressivité. Ainsi rien n’a changé quant à l’essence de cette pulsion d’agressivité, qui est bien différente de la question de la propriété : elle était déjà présente dans des sociétés sans propriété, elle est déjà présente chez l’enfant suite à la phase anale (qui constitue la propriété originelle), elle fonde toute relation d’amour entre les hommes (sauf peut-être mère/enfant mâle).

La possession agressive est originelle chez l’homme, et ne se définit absolument pas par les biens matériels : c’est aussi une dimension sexuelle. La prérogative sexuelle crée la plus forte des sources d’envie, et de fait la source première d’hostilité entre les hommes qui sont égaux par ailleurs. « Si l'on évacue le droit personnel aux biens matériels, il reste encore la prérogative issue des relations sexuelles, qui doit devenir la source de l'envie la plus forte et de la plus forte hostilité parmi des hommes par ailleurs placés sur un pied d'égalité. Supprime-t-on cette prérogative par une libération totale de la vie sexuelle, si donc on élimine la famille, le noyau de la culture, alors certes on ne peut prévoir quelles voies nouvelles empruntera le développement culturel, mais on peut bien s'attendre à ce que le trait indestructible de la nature humaine l'y suive aussi » : le seul moyen de briser cette pulsion originelle de l’homme, une pulsion qui est donc essentielle, est donc de briser les règles sexuelles, le noyau familial, le noyau culturel (tout ce qui va régir la vie sexuelle), et alors la culture se transformera et l’essence humaine aussi.

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