Fiche de lecture
Par Raze • 25 Octobre 2017 • 2 199 Mots (9 Pages) • 929 Vues
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la fausseté, le mensonge de présent, dans l’histoire. Avec, par exemple, Jacques Collin, qui se fait appeler Vautrin. C’est un " forçat " qui s’est échappé du bagne de Toulon. Son surnom est Trompe-la-mort. Il conduit, donc, tout le monde à l’erreur, en se faisant passer pour un bourgeois.
La trahison : Avec toutes les femmes de la bourgeoisie qui ont des amants. Ces femmes représentent le vice, le péché. Il y a aussi, les deux filles du père Goriot, qui ne s’occupent plus de celui ci, alors qu’il a donné sa vie pour elles.
VII. Les personnages principaux
Le père Goriot : est un ancien vermicellier ayant fait fortune lors de la révolution française. Il a élevé seul ses deux filles, Anastasie et Delphine. Lorsqu’elles furent mariées, celles-ci ont refusé de le voir en public. Le Père Goriot est en pleine admiration de ses filles: il les adore et leur donne tous ce qu’elles lui demandent de peur de leur faire de la peine s’il refuse. Au moment où l’histoire se déroule, celui-ci est ruiné et ne peut plus donner de l’argent à ses filles. Il est l’un des plus anciens pensionnaires. Il devient le bous émissaire, vit seul et désintéressé de cette société parisienne.
Les filles du Père Goriot: sont Anastasie et Delphine. La première est mariée au comte de Restaud et la seconde au baron de Nucingen qui est un banquier. Toutes deux ne cessent de demander de l’argent à leur père, et elles sont la cause de sa mort tragique. Les deux soeurs ne se parlent plus depuis longtemps, elles sont devenues rivales.
Eugène de Rastignac : Jeune étudiant de 22 ans en droit. Il vient à Paris plein de volonté et d’ambitions ; il découvre la société parisienne et veut en faire partie. Pour cela il est aidé de certaines personnes tel que Madame de Beauséant. Il découvre au long du roman, les manières, secrets et complexités de la haute société.
Vautrin : Personnage mystérieux, la quarantaine, connaît la société et son fonctionnement dans les moindres détails. D’après son portrait physique il semble être avantageux. Enfin son caractère est plutôt sympathique. Cependant il incarne le thème du mensonge et est prêt a tout pour parvenir à ses fins.
VIII. Le décor
Le roman s’ouvre sur la description détaillée et statique de la pension Vauquer et il enchaîne par la description dynamique des personnages. Le premier décor présenté est donc la pension Vauquer, rue Sainte-Geneviève. Balzac décrit cette pension comme mal entretenue il y règne « une misère économe concentrée, râpée ». Elle représente le personnage de Mme. Vauquer. Le décor a été modelé par le personnage et le décor agit sur ce personnage : c’est une interaction entre le décor et le personnage. C’est un lieu ou se déroule une partie de l’action tel que l’arrestation de Vautrain ou la mort du Père Goriot.
Il y a aussi des descriptions des rues de Paris « rue de Grès ». Ces rues sont des lieux de rencontres entre certains personnages.
Enfin le décor se compose aussi des maisons bourgeoises dans lequel Rastignac se rend. Dans son roman, Balzac utilise des descriptions réalistes extrêmement détaillées et objectives pour placer le décor.
IX. La tonalité et l’atmosphère
Dès le début de l’histoire, Balzac influence notre point de vue en annonçant que ce livre est un drame. Il dit à la fin de la première partie que ce récit est une « tragédie parisienne ». Il présente le livre ; ce procédé est souvent utilisé au théâtre. Il permet à la fois d’engager le lecteur et de l’impliquer dans la suite du livre mais aussi de produire l’effet réaliste. On retrouve aussi cet effet grâces aux nombreuses descriptions longues et précises des personnages, de leur physique et personnalité mais aussi les lieux comme la pension ou les maisons bourgeoises. Ces lieux sont de plus réels et décrits comme ils le sont en vrai. Balzac renforce aussi le réalisme du récit en parlant d’actes de la vie quotidienne.
Pour alterner avec les descriptions et donner vie au livre, les dialogues sont mis en place. Ils rythme le récit et renforce sa vivacité. Leurs paroles sont d’autant plus réalistes : « Ah bah ! Ils sont tous sortis ».
X. Le style
Balzac dans cette œuvre utilise le registre soutenu. Il se sert de nombreux procédés pour être le plus précis dans ses descriptions. Les figues syntaxiques de l‘énumération et de l’accumulation contribuent à l’amplifications. Le narrateur accumule plusieurs propriétés pour caractériser une chose (« ce mobilier est vieux, crevassé, pourri, tremblant… »). Balzac utilise de façon récurente les figures de style. Il emploie aussi un vocabulaire neutre. Les adjectifs épithètes impute à l’objet une propriété et ce n’est plus le locuteur la lui attribue. Les adjectifs de couleur sont notamment employés abondamment dans la description de la pension.
La description réaliste est précise et détaillée. Le narrateur donne de l’importance même aux détails insignifiants, mais qui produisent en échange un effet de réel et affectent la fiction et rendent le récit crédible et vrai semblant.
Balzac se base sur des faits historiques donnant l’illusion de l’histoire. Des indications temporelles (« en 1819 »), l’évocation d’évènements qui on eu lieu dans la réalité (« dont il témoigne pour voltaire rentré dans Paris en 1777… »), les noms de lieux appartenant à une espace réel (« Manneville, Montmartre… ») donne aux descriptions une fonction d’attestation.
Enfin, grâce à cette analyse stylistique, nous pouvons dire que Balzac attache de l’importance à l’écriture. Cette œuvre appartient au courant réaliste avec ses descriptions détaillées logiques et objectives.
XI. La place de l’œuvre
Le Père Goriot, écrit en 1835 se place dans le courant réaliste. Ce mouvement littéraire dominait à l’époque et tenait une place importante dans au sein de la communauté littéraire durant la Restauration. Ce courant fut crée en réaction au sentimentalisme romantique et aux grands changements sociaux et économiques de la Restauration. Le Réalisme vise à représenter le plus fidèlement possible la réalité telle qu’elle est sans idéalisation. L’un des buts des réalistes est de dénoncer les défauts de la société, notamment la bourgeoisie qui est réputée pour son étroitesse d’esprit, son hypocrisie, ou encore
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