Dépend-il de nous d'être heureux ?
Par Plum05 • 30 Octobre 2018 • 2 697 Mots (11 Pages) • 761 Vues
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Pour conclure nous pouvons dire que le bonheur ne dépend pas de nous puisque certains pensent qu’il repose sur la chance ou d’autres diront qu’il est inaccessible, cependant est-ce la seule réponse que nous pouvons apporter à notre problématique de départ ?
Deuxième partie :
Nous pouvons, dans un second temps et après plus mure réflexion, penser que le bonheur est en fait quelque chose que nous pouvons nous procurer et que nous pouvons contrôler.
Pour approfondir notre pensée nous pouvons tout d’abord parler de la philosophie d’Epictète qui pensait que l’homme, s’il voulait pouvoir se dire « heureux », devait se concentrer sur les choses étant à sa portée. Il considérait comme tel le jugement, le désir, l’aversion ou encore l’impulsion, en un mot tout ce qui « est notre œuvre propre ». Selon lui si l’homme se contentait de maitriser ces choses et de s’en satisfaire il pourrait alors être heureux. Il disait du désir qu’il fallait au maximum le supprimer de notre vie puisque si par malheur il nous arrivait de désirer ce qui était hors de notre portée nous serions inévitablement malheureux. Epictète était un stoïcien, il aimait à se dire que pour être heureux il fallait que rien ne nous touche. Il disait « ne cherche pas à faire que les événements arrivent comme tu veux, mais veuille les événements comme ils arrivent », si on réexplique cette phrase cela revient à dire qu’il ne faut pas chercher à changer le cours des choses, qu’il faut laisser les événements se produire et en accepter les conséquences, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Pour lui il faut se faire à l’idée que les choses arrivent d’une certaine façon et que si ce n’était pas celle que nous aurions souhaité il faut malgré tout s’en contenter, c’est là pour lui la clé du bonheur d’après ce que j’ai pu comprendre des ses écrits. Si l’on suit cette idée on peut affirmer que le bonheur dépend de nous puisque le fait d’accepter que nous ne puissions pas tout contrôler et de réussir à se résoudre à certaines choses dépend lui-même de nous.
Si nous nous appuyons également sur les pensées d’Epicure nous pouvons comprendre que le bonheur réside dans les choses simples de la vie courante. Il pense en effet que l’homme, pour être heureux, n’a pas besoin de vivre démesurément et de satisfaire des désirs superflus mais bien au contraire de se focaliser sur les plaisirs simples et naturels tels qu’assouvir sa faim ou sa soif, dormir sous son toit, discuter avec ses amis et être philosophe. Pour lui le bonheur consiste à combler les besoins du corps et avoir la pleine santé. Il privilégie les plaisirs simples puisque ce sont les plus faciles à satisfaire et, selon lui, ceux qui apportent le plus de bonheur. Si nous suivons sa vision des choses le fait d’être heureux dépend alors entièrement de nous puisque c’est à nous et à nous seuls de savoir se satisfaire du plaisir que nous procure les choses simples de la vie.
Pour synthétiser nous pouvons dire que le bonheur, si tant est qu’il dépende de nous, réside dans les choses simples et accessibles, l’homme ne doit pas chercher à vivre dans l’excès et dans le luxe mais plutôt dans la simplicité, il doit satisfaire ses désirs naturels afin de jouir du bonheur. Malgré tout est-ce aussi simple que cela ?
Troisième partie :
Dans cette troisième et dernière partie nous pouvons avancer l’hypothèse suivante : à l’origine le bonheur ne dépend pas réellement de nous mais nous pouvons cependant chercher des solutions afin de le rendre accessible, il faudrait pour cela que nous adoptions une vision des choses et une manière de vivre susceptibles de nous conduire au bonheur.
Comme expliqué ci-dessus le bonheur n’est pas simple à atteindre, soit parce qu’il peut paraitre inaccessible de par sa complexité mais également car parfois il peut sembler que la vie fasse en sorte de nous en refuser l’accès. Effectivement une personne vivant dans la pauvreté, dans la misère, ayant perdu plusieurs membres de sa famille ou encore ayant des problèmes de santé est en droit de penser qu’elle ne pourra jamais être heureuse après avoir vécu des épreuves aussi difficiles que celles-ci, elle peut avoir du mal à visualiser un futur heureux et peut penser que tout se retourne contre elle sans savoir réellement pourquoi. C’est en ça que le bonheur peut parfois être compliqué à atteindre. Si l’on s’arrête à cette vision de choses, ce qui peut parfois paraitre être la seule que la vie nous offre, il est vrai que le fait d’être heureux n’est pas aisé à envisager. Cependant n’est-il pas possible, dans ces situations, de développer un mental suffisamment fort pour parvenir, avec le temps, à surmonter ces épreuves et à atteindre le bonheur ? Ne faut-il pas, après tout, être un petit peu philosophe afin de parvenir à être heureux si la vie ne semble pas vouloir nous offrir ce plaisir ?
Pour approfondir cette question nous pouvons dire que si nous voulons être heureux nous devons le choisir et le vouloir, le bonheur tombe peut-être par hasard sur certaines personnes mais cela n’est pas, me semble-t-il, une règle universelle s’appliquant à chaque individu. Le fait est que si nous ne parvenons pas à être heureux sans ne fournir aucun effort pour cela il faut songer à déployer tous les moyens en notre possession pour y parvenir. Nous ne parlerons pas ici d’argent mais plutôt de mental et de vision de la vie. Cela peut surement paraitre facile à dire mais c’est cependant selon moi l’une des façons de se sortir du malheur dans lequel la vie peut parfois nous plonger. Il est déjà arrivé à tout le monde de vivre un moment plus ou moins difficile, de ressentir de la tristesse, de se sentir malheureux, pour s’en sortir nous faisons globalement tous la même chose qui consiste à accepter la situation que, de toutes évidences, nous ne pourrons pas changer et de relativiser les choses afin d’atteindre, par la suite, le bonheur. Il est vrai que dans certaines situations cela peut sembler infaisable quand dans d’autres c’est une chose relativement aisée à faire. Malgré tout si l’on veut être heureux il faut se résoudre à ne pas vivre seulement de beaux moments et réussir à accepter les mauvais. Prenons l’exemple d’une personne ayant perdu un proche. Au premier abord il est vrai que cela peut paraitre dur à encaisser et personne n’est là pour dire que ce sera facile mais plutôt qu’il sera nécessaire de se résoudre à cette perte sans n’avoir de cesse que de se dire que les choses seraient plus belles si elles étaient différentes,
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