Culture et société
Par Stella0400 • 28 Novembre 2018 • 1 364 Mots (6 Pages) • 523 Vues
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Doute générale sur les valeurs des cultures mais nous continuons à explorer ce “non” avec le scepticisme de Montaigne.
Dieu est un concombre.
Un concombre est Dieu.
Si on admet pas que toute les cultures se valent il faut au moins admettre une chose : les cultures ont une tendance universelle à déconsidérer l'étranger, “à rejeter autrui”. Toutes les cultures possèdent ce moment de répulsion en présence de manières de vivre, de croire ou de penser qui nous sont étrangères, (Levi-Strauss p19l8) “on refuse d'admettre le fait même de la diversité culturelle. On préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tous ce qui ne se conforme pas sous la norme sous laquelle on vit” l.17. Levi-Strauss montre ici que les hommes ont une tendance à rejeter les cultures différentes : de ce point de vue négatif, les cultures se valent. Levi-Strauss reprend un argument qu'on retrouve dans les Essais de Montaigne “Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage” Les peuples sont considérés barbares et sauvages mais relativement.
Montaigne va “retourné le compliment” car en droit les autres seront tout aussi tenté de nous considérer comme des barbares. En effet, les européens civilisés ont considéré les peuples cannibales vivant au Brésil comme des barbares. Mais ces peuples cannibales pourraient à leur tour considérer les peuples européens comme des barbares, parce que les européens surpassent ces cannibales en toute sorte de cruauté. La stratégie de Montaigne est délibérée car il faut montrer que les cultures ont autant d'avantages que d'inconvénients les unes que les autres. On peut estimer que les européens sont plus instruits que les sauvages. En revanche les sauvages sont plus proches de la nature que nous. (Montaigne idéalise les cannibale)
Il est important à Montaigne d'arriver à un point que les sceptiques appellent la suspension du jugement. (= il est impossible de trancher entre les cannibales et les européens, cad de prendre partie, on arrive en quelque sorte à égaliser les cultures, certes les cannibales mangent de la chair humaine et en cela ils sont barbares mais les européens se montrent tout autant barbares : massacres pendant les guerres). Les européens développent des connaissances, pratiquent les arts et les lettres mais les cannibales vivent proches de la nature et leurs mœurs sont exemplaires. Le résultat est que nous ne pouvons ni rejeter ni adopter : on reste en suspend entre deux. “Pas plus ceci que cela”
Résultat mitigé : pas vraiment de résultat
Il convient de rappeler la démarche sceptique : scolairement, l'école à laquelle se rattache l'auteur. La démarche est la suivante : dans chaque débat controversé, il faut développer à égalité la thèse et l'antithèse. Chez les sceptiques, il ne peut pas y avoir de synthèses, les arguments des uns doivent être aussi forts que les arguments des autres. Ceux qui soutiennent la thèse ne peuvent pas l'emporter sur ceux qui soutiennent l'antithèse. Le sceptique chercher l'égalité, ainsi nous ne sommes pas surpris que Montaigne ai essayé de mettre les européens et les cannibales à égalité. Dans l'esprit de Montaigne il ne cherche pas à rendre l'esprit du lecteur complexe mais de montrer que la raison humaine est limité, faible. La raison humaine n'est pas un guide infaillible. (L'apologie de R. Sabon : Montaigne montre que les êtres humains n'ont aucunes raisons de croire qu'ils sont supérieurs aux animaux) Si Montaigne parvient à nous faire douter de la supériorité d'une culture sur une autre, nous n'avons pas terminé. En effet, évaluer n'est pas un exercice de tout sens. Il est incontestable que nous rejetons des cultures pour des bonnes raisons. Nous rejetons des cultures qui encouragent des actes inhumains en revanche nous encourageons des cultures ouvertes et tolérantes qui favorisent la paix.
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