Culture managériale
Par Raze • 22 Septembre 2017 • 1 033 Mots (5 Pages) • 746 Vues
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Nos stratégies sont déterminées par des buts que nous nous fixons
Nos actions sont motivées par les moyens que nous nous donnons
La notion de capital culturel (Bourdieu) :
Chez Bourdieu, le capital culturel s’oppose au capital économique
Le capital économique représente l’ensemble des biens et des avoirs
Le capital culturel regroupe l’ensemble des goûts et des dégoûts acquis
Le tout est constitutif d’un habitus qui motive nos choix et nos actions
Cultiver sa culture managériale revient à accroître son « capital professionnel ». Au-delà de la connaissance des milieux, cela veut également dire identifier et mobiliser les ressources dont on dispose.
Dans Économie et société (1921, posthume), Max Weber définit 4 grands types d’action (distincts pour l’analyse mais agissant de concert) :
L’action affectuelle (réaction à un stimulus : cri de douleur)
L’action traditionnelle (faite par « habitude » : saluer le matin)
L’action rationnelle en valeur (le capitaine qui sombre avec son navire)
L’action rationnelle en finalité (économiser pour acheter une voiture)
Au-delà de la connaissance des milieux, la notion de culture managériale renvoie également à la capacité à identifier et mobiliser les ressources dont on dispose (ici : utiliser la sociologie pour cerner le sens culturel de nos actions, dont la consommation…).
Le manager est lui-même un produit de la spécialisation des tâches (dynamique culturelle du capitalisme – voir le concept de bureaucratisation chez Weber) :
Spécialiste de l’analyse (mais de quel terrain ou de données ?)
Spécialiste de la gestion (mais de quel type de ressources ?)
Spécialiste de l’organisation (mais de quel type de structures ?)
Spécialiste des stratégies (mais dans quel domaine d’action ?)
La pensée de Weber marque la naissance d’une société et d’une sociologie centrées sur l’individu. Cette pensée sera aux fondements des grandes théories individualistes et systémistes de la seconde moitié du 20ème siècle (management).
Chez Durkheim, nos choix sont « conditionnés » par notre place dans la société. Weber permet de compléter ce propos.
L’analyse de Weber n’est pas pessimiste. Elle insiste simplement sur le fait que « la dynamique culturelle de l’Occident » (Elias) la pousse vers toujours plus de rationalité (pas forcément en termes de profit économique : l’action publique comme profit social).
Le monde selon Weber repose avant tout sur l’interaction d’individus, eux-mêmes considérés comme centres de décision.
Notre culture doit être comprise comme une « expérience individuelle du social » qui nous guide dans nos choix.
La société ne se maintient pas grâce à ses institutions mais évolue au gré de l’ajustement des « stratégies d’acteurs », selon une logique de rationalisation toujours plus poussée.
La DT produit des gains de productivité pour 3 raisons
Une augmentation de l’habileté et de la dextérité de l’ouvrier
L’élimination des pertes de temps
La simplification des tâches (va de pair avec l’invention d’outils)
Frederick Winslow Taylor (1856-1915) pousse le raisonnement de Smith en proposant une « double » division du travail :
Une division horizontale du travail (proche de celle de Smith), qui vise à optimiser le rendement en minimisant les doublons, les ambiguïtés et les pertes de temps.
Une division verticale : séparation de la conception (rôle des ingénieurs) et de l’exécution (rôle des ouvriers).
Selon Taylor, le rôle de l’encadrement est d’indiquer aux ouvrier le meilleur moyen de réaliser une tâche, de leur fournir les moyens et les formations nécessaires à l’accroissement de leurs performances. N’est-ce pas assimilable au rôle que le manager joue aujourd’hui auprès de ses « clients » ?
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