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Commentaire de la Fondation de la métaphysique des moeurs, Kant (impératif catégorique).

Par   •  15 Septembre 2018  •  3 156 Mots (13 Pages)  •  652 Vues

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Kant explique ici que la valeur des objets des inclinations, que l’on entend comme une tendance consciente et finalisée, est conditionnelle car en effet la valeur dépend de la condition des inclinations. Inclination a la valeur de désir ou de penchant ici. Le désir prend la forme de la condition qui apporte la valeur à l’objet de l’homme. Alors, la valeur dépend de l’homme. De fait puisque c’est l’homme par sa faculté de juger et d’agir qui donne sa valeur à l’objet, on se rapproche d’un subjectivisme hobbesien. Il semble s’agir de l’idée que la valeur n’est pas dans le monde en soi mais c’est l’homme qui donne la valeur par le biais, puisqu’il s’agit d’inclinations, du désir. Par la suite, Kant insiste sur l’incapacité de l’inclination à être recherchée pour elle-même, c’est-à-dire à être fin en soi. Cela s’oppose justement à l’homme qui lui est fin en soi. Il est impossible de concevoir le besoin du désir. De fait, puisque les inclinations ne peuvent être des fins en soi, Kant précise que l’homme en tant qu’être doté de raison doit vouloir pour lui et pour les autres s’en émanciper au nom d’un principe universel. L’universel est ce doit s’exprimer dans un individu comme dans chaque individu. C’est ce qui est exprimé par l’expression « souhait universel ».

IV° Les êtres dont l'existence dépend, à vrai dire, non pas de notre volonté, mais de la nature, n'ont cependant, quand ce sont des êtres dépourvus de raison, qu'une valeur relative, celle de moyens, et voilà pourquoi on les nomme des choses ; au contraire, les êtres raisonnables sont appelés des personnes, parce que leur nature les désigne déjà comme des fins en soi, c'est-à-dire comme quelque chose qui ne peut pas être employé simplement comme moyen, quelque chose qui par suite limite d'autant toute faculté d'agir comme bon nous semble (et qui est un objet de respect. (Deuxième élément de démonstration utilisé par Kant)

De la même manière ce qui existe et qui est dépendant de la nature ne dépend pas de la volonté de l’homme. Ces êtres qui n’ont pas la raison humaine, qui sont condamnés à l’immanence et qui, selon l’expression de Bergson, ne peuvent se libérer de leur chaîne, ont une valeur relative. Cela signifie que leur valeur ne se comprend qu’en rapport à celle que l’on octroie à l’homme, fin en soi. Comme souligné par Kant, puisque ces êtres ne peuvent être raisonnables, ils ne peuvent être fins en soi. Alors ils sont relégués au rang de moyens, c’est-à-dire au rang de médium, de simples choses dont on se sert. En effet, il y a dichotomie entre chose et personne, la personne est le terme qui désigne l’homme dans sa caractéristique de nature humaine raisonnable qui possède une valeur absolue. La chose est l’être sans raison dont la valeur est moindre, du moins, pas absolue au regard de la valeur de la personne. Mais la distinction la plus grande que fait Kant entre personne et chose réside dans la capacité de l’homme puisqu’il est doté de raison, de savoir où réside le Bien et le Mal, car la personne est un être moral, qui en plus d’évoluer dans le sensible sous les lois de la nature, évolue dans l’intelligible, et sait ériger des principes moraux, des lois morales dans un principe d’universalité. Ainsi, la personne possède la faculté de limité sa liberté pour posséder la même liberté qu’il garantit à tous les autres par ce procédé auto-liberticide. Ce constat renvoie très clairement aux philosophes du contrat que sont Rousseau et Hobbes, mais surtout cela renvoie à l’idée de renoncer à l’Etat de nature (autrement dit l’état de chose), l’état animal pour se grandir vers l’intelligible et l’état d’homme. Or la chose, dans son absence de raison ne se trouve sous le commandement que de la nature, reste à l’état de nature et se trouve donc pourvue d’une liberté absolue, certes, mais tout à fait aliénable puisqu’elle se trouve dans un rapport du plus fort opposé au plus faible. Par ailleurs, notons que la chose contrairement à l’homme ne s’auto-réfère pas, elle ne trouve pas les raisons de son existence en elle-même mais plutôt dans la Nature et ses lois. L’homme ne peut agir comme bon lui semble, la chose si. Précisément, si l’homme ne peut agir comme bon lui semble, c’est parce qu’en tant que personne autonome et dotée de raison, il sait la différence entre la chose et la personne et nous pousse à considérer les autres êtres dotés de raison, les autres personnes comme des fins en soi également. C’est parce ce constat apparaît de manière positive à la personne et qu’elle est capable de l’appliquer à toutes les autres personnes que Kant le nomme respect. V° Ce ne sont donc pas là des fins simplement subjectives, dont l'existence, comme effet de notre action, a une valeur pour nous : ce sont des fins objectives, c'est-à-dire des choses dont l'existence est une fin en soi-même, et même une fin telle qu'elle ne peut être remplacée par aucune autre, au service de laquelle les fins objectives devraient se mettre, simplement comme moyens. Sans cela, en effet, on ne pourrait trouver jamais rien qui eût une valeur absolue. Mais si toute valeur était conditionnelle, et par suite contingente, il serait complètement impossible de trouver pour la raison un principe pratique suprême. (Discuter de LA fin objective elle-même)

Les fins que l’on respecte ne sont pas des fins issues du sentiment ou du subjectivisme que l’on aurait pour les autres personnes humaines. Ce sont des fins en soi que l’on respecte car elles sont fins d’une fin plus grande, elles servent un principe plus grand, un principe appelé par Kant « principe pratique suprême ». En fait, ces fins déjà fins en soi se retrouvent transcendées par un principe qui est la seule et unique fin qui serait fin des fins. On respecte ces fins objectives car on respecte le principe plus haut qui est celui de la représentation de la loi objective elle-même. Cette loi objective constitue la valeur absolue. Il y a une hiérarchie des valeurs qui permet, au nom de la raison, de constituer un principe dont la valeur est universellement reconnue supérieure par tous. C’est un principe de Bien. Justement, cette valeur absolue est inconditionnelle, elle existe purement parce que l’homme peut se la représenter en tant qu’il est un être de raison et c’est cette raison qui lui permet de se la concevoir. Elle ne peut être remplacée par aucune autre car cela reviendrait à contredire le fait qu’on la reconnaît comme fin objective, car cela voudrait dire qu’un être, même s’il est raisonnable, ferait intervenir une raison conditionnelle à la constitution de celle-ci. Or

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