Autrui cas
Par Plum05 • 22 Janvier 2018 • 962 Mots (4 Pages) • 592 Vues
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les hommes. L’histoire a un sens et on peut agir dessus en transformant les conditions des hommes.
> Autrui : semblable ou différent de moi ?
Autrui c’est un autre moi, c’est un alter-ego (= autre « je », autre sujet). L’individu n’est pas le seul à être un sujet, à être une personne. Comme moi, les autres sont aussi des personnes et non des choses. Ils ont une dignité en tant que personne et la communauté des hommes est avant tout une communauté morale ou chacun d’entre nous doit être traité comme une personne ayant des droits et des devoirs.
« Des êtres raisonnables sont tous soumis à la loi, selon laquelle chacun d’entre eux ne doit jamais se traiter et traiter tous les autres simplement comme des moyens mais toujours comme des fins. ». Kant affirme que chaque homme à une dignité qui est telle qu’on ne doit jamais se servir des hommes. L’esclavage est donc refusé, le suicide est jugé contraire à la morale.
> Autrui est indispensable à ma propre connaissance – Sartre
Autrui nous permet de porter un regard plus objectif sur nous même, même si ce regard est déterminé par des sentiments. Alors que mon regard est simplement subjectif, autrui porte un jugement moral sur mes actes, mon apparence, mes qualités morales, mes vertus, mais aussi mes vices. La plupart de mes sentiments se révèlent en présence des autres, ainsi que mes désirs. Seules ses pensées et ses intentions semblent échapper à la conscience des autres.
Sartre disait « Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même. ». D’après lui, les autres en général sont l’intermédiaire entre la conscience que j’ai de moi comme sujet et ce que je suis à la fois comme sujet et objet, puisque c’est comme objet que j’apparais devant les autres.
Selon Sartre, la honte n’apparaît pas avec la conscience de soi. Elle apparaît essentiellement en présence des autres. On a honte de soi devant les autres.
L’image que les autres nous renvoie, même si elle n’est pas identique à ce que nous sommes, fait pourtant partie de nous, même si ce n’est qu’une image et non la réalité. Cette image fait partie de nous parce que nous ne sommes pas seulement des sujets mais aussi des objets. Il est donc difficile de se connaître entièrement, d’une part parce que la conscience de nous nous rend différents à chaque instant et d’autre part parce que la conscience que les autres ont de nous nous échappe, même si elle fait partie de nous. L’homme n’est jamais identique à lui-même, c’est un être de projets. C’est-à-dire qu’il projette ce qu’il va être.
La conscience nous met à distance de nous même, et nous permet de juger nos actes. Mais en même temps, la conscience nous rend présent à ce que l’on est. La conscience est une séparation dans ce que nous sommes, une fissure, une dualité (fait de diviser quelque chose en deux).
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