L'art dans les camps de concentration
Par Junecooper • 24 Octobre 2017 • 1 574 Mots (7 Pages) • 909 Vues
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dessins sur soi était très risqué ; les laisser au block à la merci d’une
perquisition des Stubendienst ou du chef de block était impossible.
Les emmener au lieu de travail, à l’usine où des balayeurs faméliques
auraient pu les trouver et les livrer contre une soupe était bien
hasardeux ».
la résistance en marche Léon Delarbre dessine dans les camps et parvient
à sauvegarder secrètement, puis à transporter avec lui pendant les
marches de la mort, ses dessins-témoignages. Il prend le risque inouï de
dessiner pour témoigner, sur place. Il est conscient que le risque, dans le
climat de secret mis en place par les nazis, est terrible : il serait
immédiatement pendu si l'on venait à surprendre son travail. Ses
camarades le mettent en garde, pourtant, il continue son travail et
accumule des dessins. Il récupère du papier comme il peut : quelques
feuilles soustraites à son travail. Nous remarquerons la fragilité du papier
découpé à la va-vite, dans l’urgence, dont l’aspect a été respecté comme
signe supplémentaire de l’horreur .
En conclusion il était difficile , et dangereux d’œuvrer dans les camps ,
mais certains artistes ont trouvé le courage de vivre et de résister grâce a
l'art .
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Etude de Cas « Walter Spitzer »
Walter Spitzer née en 1934 est l'un des derniers artistes des camps de
concentration encore en vie aujourd'hui. Il doit sa vie à son talent et à
son amour du dessin, en effet, alors qu'il est sur le point de se voir
transferé de Buchenwald à un camps où l'éspérence de vie ne dépasse
pas les huit jours, il est sauvé par « Le comité international de resistance
aux nazis » en échange d'une promesse, celle que lorsqu'il sera sorti de
l'enfer des camps il témoignera à l'aide de ses crayons. Il tiendra cette
promesse avec ferveur en retournant à l'école des beaux-arts afin
d'apprendre la gravure et à reproduit nombre de ses dessins qu'il avait
peint à Buchenwald ainsi que des scènes auquel il a assisté pendant sa
déportation. Nous lui devons également le mémorial de la rafle du Vél' d'Hiv'.
Malgré cet acte de courage, Spitzer ne s'est jamais senti resistant dans ses gravures, il à dit je cite : «Je n'avais aucune prétention historique, ni là, ni plus tard, ni jamais et je n'ai jamais pensé que les dessins que je faisais dans les camps étaient un acte de resistance. Je dessinais, tout simplement ».
Même si Walter Spitzer fut témoin de pendaisons, de décès à cause de fatigue ou de faim ou encore de charrettes de corps entassés il a toujours refusé de reproduire la mort sur ses œuvres et a préféré dessiner des scènes de vie où l'on peut voir des gens qui mangent ou qui dorment.
Comme tous les artistes des camps, Spitzer a rencontré beaucoups de difficultés à trouver un support et des crayons,
lors d'une interview il confie que pour la réalisation de son premier dessin, il s'est procuré un sac de ciment, avec quatre couches de papier couleur papier kraft sur lesquels il a dessiné à l'aide d'un bout de bois calciné.
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Son talent artistique lui avait déjà sauvé la vie une première fois avant d'arriver à Buchenwald. Il avait échangé contre des bottes le portrait d'un prisonnier anglais et ces mêmes bottes lui ont sauvé la vie lors de la marche de la mort alors qu'autours de lui les gens mourraient de froid à force de marcher pieds nus.
Walter Spitzer, devenu un référence artistique des camps de concentration, se prononce ouvertement contre la « Shoah-business » c'est-à-dire faire des affaires et vivre grâce à la Shoah ou la Déportation, il affirme également que sa carrière d'artiste-peintre ne tourne pas autours des camps.
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CONCLUSION
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