Ehpad ''Résidence Comarque Beaumanoir''
Par Ninoka • 22 Mars 2018 • 2 626 Mots (11 Pages) • 615 Vues
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Grille AGGIR[2] : La grille nationale AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources) permet d'évaluer le degré de perte d'autonomie ou le degré de dépendance physique ou psychique d'une personne âgée dans l'accomplissement de ses actes quotidiens.
Les différents groupes : Cette évaluation conduit à positionner la personne âgée dans un Groupe Iso-Ressources (GIR) :
- GIR 1 : Personnes âgées confinées au lit ou au fauteuil, dont les fonctions mentales sont gravement altérées ou qui nécessitent une présence indispensable et continue d'intervenants
- GIR 2 : Personnes âgées confinées au lit ou au fauteuil, dont les fonctions intellectuelles ne sont pas totalement altérées et dont l'état exige une prise en charge pour la plupart des activités de la vie courante.
- GIR 3 : Personnes âgées ayant conservé leur autonomie mentale, partiellement leur autonomie locomotrice, mais qui ont besoin quotidiennement et plusieurs fois par jour d'être aidées pour leur autonomie corporelle
- GIR 4 : Personnes âgées n'assumant pas seules leurs transfert mais qui, une fois levées, peuvent se déplacer à l'intérieur de leur logement. Elles doivent parfois être aidées pour la toilette et l'habillage
- GIR 5 : Personnes âgées ayant seulement besoin d'une aide ponctuelle pour la toilette, la préparation des repas et le ménage
- GIR 6 : Personnes âgées n'ayant pas perdu leur autonomie pour les actes essentiels de la vie courante.
Toilette au lit:Soins d'hygiène et de confort : c'est l'ensemble des soins quotidiens visant à améliorer la qualité de vie ainsi que le bien-être physique et moral du patient. Ils comprennent principalement l'aide à la toilette et l'aide au repas. La toilette permet au patient d'être propre, de protéger ses téguments, de favoriser le rôle de protection de la peau (barrière contre les micro-organismes) et de vérifier son état cutané. Elle permet d'établir une relation privilégiée avec le patient de par la promiscuité durée relativement longue de ce soin.
Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson comprennent notamment :
- Être propre et soigner ses téguments : c'est à dire assurer l'hygiène de son corps et par ce chemin valoriser son image sociale. Concepts infirmiers liés à ma pratique[3] :
- Concept de pudeur : sentiment de gêne qu'une personne peut ressentir à l'idée de montrer une partie ou la totalité de son corps, ou de rendre publics des sentiments ou des émotions estimés comme intimes. Ce qui est individuellement ou socialement jugé privé se doit d'être dissimulé, protégé, respecté sous peine de générer un sentiment de honte personnel ou collectif.
- Concept d'intimité : elle fait référence à ce qui est d’ordre privé mais aussi à l’intériorité de la personne « la partie la plus profonde, la plus secrète de quelque chose (…) le caractère intime de quelque chose (…) la vie quotidienne familière de plusieurs personnes ».
- Concept d'estime de soi : valeur qu'une personne s'accorde à elle-même par rapport à ses capacités personnelles et à l'opinion que les autres lui renvoie sur elle. Selon L.J. Carpenito (1995), c'est «un sentiment résultant de la comparaison entre ce que l'on est, ce que l'on croit être (concept de soi) et ce que l'on aimerait ou pourrait être (idéal du moi).
- Concept de la relation de confiance : l'espérance ferme que l'on place en quelqu'un, en quelque chose, certitude de la loyauté d'autrui. La confiance apporte un sentiment de sécurité entraînant toute forme de confidences associées à l'espoir, et à la communication de ses besoins.
- Concept de propreté : Elle fait partie des 14 besoins fondamentaux. C’est une nécessité vitale, ce qui est indispensable à l’individu pour se maintenir en vie et assurer son bien être ainsi que sa dignité.
- Cadre réglementaire[4] :
Code de la Santé Publique R4311-5 : Dans le cadre de son rôle propre, l'infirmier ou l'infirmière accomplit les actes ou dispense les soins suivants visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son environnement et comprenant son information et celle de son entourage.
R4312-2 : L'infirmier ou l'infirmière exerce sa profession dans le respect de la vie et de la personne humaine. Il respecte la dignité et l'intimité du patient et de la famille.
Art.1110-4 du CSP :
Ces textes réglementaires montrent que la relation soignant/soigné est inscrite dans la
législation, ils expriment clairement qu’il est de notre devoir en tant que professionnels de
la santé d’être le garant du respect et de l’intimité du patient.
III. Phase d'analyse
Ais-je tout mis en œuvre pour préserver l'intimité de Mme S. lors la toilette au lit ?
J'ai effectué une toilette au lit, ce soin relève du rôle propre infirmier (cf article R.4311-5).
Mme S. est une personne-âgée complétement dépendante. En vue de son classement en groupe iso-ressources GIR 2, celle-ci a besoin de mon aide pour la toilette, mais aussi pour préserver son intimité. Mon questionnement s'est de suite porté la dessus, car lors de mes apports théoriques en formation, mais également lors de mes stages, l'intimité et la pudeur occupaient une place prépondérante. J’ai donc traité cette problématique en deux paragraphes distincts : d'une part le respect de l'intimité et de la pudeur en général, et d’autre part le respect de celles-ci durant mon soin.
Effectivement, l’intimité et la pudeur font parties des besoins de l’Homme au même titre que celui de respirer, boire ou manger. Quelque soit sa culture, la société dans laquelle il vit. Des règles assurent l’intimité et la pudeur du groupe ou de l’individu. L’homme vit en société, pour pouvoir exister lui-même au sein du groupe, il a besoin de se préserver, d’exister en tant qu’individu.
La notion d’intimité est difficile
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