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Dossier des soins d'hygiène

Par   •  13 Avril 2018  •  2 046 Mots (9 Pages)  •  609 Vues

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IV)Les règles d’hygiène à respecter dans la pose de cathéter

L’application des règles d’asepsie et d’hygiène est de rompre la chaîne de transmission des agents pathogènes au niveau de la peau. En effet, l’apparition d’une infection est provoquée par le système de colonisation de ces derniers en pénétrant dans l’hôte. Par conséquent, la détersion du site à ponctionner exige de respecter une démarche d’asepsie bien définie : respect des cinq temps d’asepsie

Selon l’AFNOR, l’antisepsie est une opération momentanée permettant, au niveau des tissus vivants, d’éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d’inactiver les virus indésirables en fonction des objectifs fixés.

Dans la situation exposée, il serait intéressant d’expliquer la bonne démarche que doit mener l’infirmière.

Dans un premier temps, l’infirmière doit vérifier sa prescription médicale. Ensuite, elle doit annoncer et obtenir l’accord de Mme J à être perfusée. Avant toute préparation, l’infirmière doit se frictionner les mains.

L’installation du matériel nécessaire pour la pose de cathéter se fait sur un chariot de soin désinfectée. Tout au long de sa préparation, l’infirmière doit vérifier la date de péremption ainsi que l’intégrité de chaque emballage. Elle a donc besoin de la solution hydro-alcoolique, de bétadine scrubb, de bétadine alcoolique, d’une unidose d’eau stérile, d’une boîte de gants non stériles, de trois paquets de 2 compresses stériles, d’un garrot, d’un cathéter, d’un champs non stérile, d’un container OPCT, d’un sac DASRI et DAOM.[pic 3]

Arrivée dans la chambre de Mme L, l’infirmière allume la présence. La première question à poser à Mme L est savoir si elle est gauchère ou droitière. Elle s’installe de manière ergonomique pour faciliter le soin. Le premier geste que doit effectuer l’infirmière est la friction de ses mains au SHA. L’infirmière prend son champ pour le placer sous le bras de la patiente. Elle serre le garrot et dans le même temps, l’infirmière demande à la patiente de serrer le poing. Cette première étape permet de repérer la veine. Elle desserre le garrot et effectue une nouvelle friction des mains. Elle ouvre l’opercule du cathéter. Elle ouvre de façon aseptique deux paquets de compresses stériles. La première sera imbibée de bétadine scrubb pour nettoyer, la deuxième d’eau stérile pour rincer, la troisième s’applique pour sécher afin d’éviter la dilution de l’antisepsie, la dernière de bétadine alcoolique pour désinfecter. La dernière étape correspond au temps de séchage qui est de 30 secondes pour la bétadine alcoolique. Une friction des mains s’impose. Elle applique la compresse imbibée de bétadine scrubb sur la zone de ponction en partant du point de ponction vers l’extérieur par des mouvements en escargot. Elle effectue les mêmes gestes pour la compresse imbibée d’eau stérile. Elle sèche. En dernier lieu, elle applique la compresse de bétadine alcoolique. Elle se frictionne les mains. L’infirmière serre à nouveau le garrot. Le poing est fermé. Elle enfile ses gants. Elle récupère le cathéter et annonce qu’elle pique sans toucher la zone désinfectée avec ses mains gantées.

La pose du cathéter veineux exige donc une antisepsie en cinq temps en prévention des infections liées au cathétérisme intra vasculaires et s’intègre totalement aux protocoles et techniques de soins mis en place dans les services : hygiène des mains, antisepsie cutanée et des muqueuses, utilisation de matériels de protection.

V)Conclusion

La prise de conscience des risques infectieux est essentielle pour une bonne pratique infirmière dans le respect des mesures reconnues par le CCLIN. Les portes d’entrées des bactériémies de type Cocci gram+, candida, entérobactérie peuvent augmenter le risque de décès de 4 à 20% ainsi que la prolongation de la durée du séjour de 5 à 20 jours. Le « prendre soin » englobe non seulement la notion de satisfaction des besoins perturbés mais aussi la prévention des risques de complication, d’infections liées aux soins. En conséquent, l’infirmière se doit d’assurer la sécurité du patient pour des soins d’une qualité optimale. Cela passe par de la rigueur dans la pratique infirmière et la connaissance des règles d’hygiène et d’asepsie d’où la nécessité de renouveler ou d’actualiser sa pratique professionnelle. [pic 4][pic 5]

[pic 6]

Bibliographie

www.soins-infirmiers.com/catheter_court_veineux.php

amsmedical.fr

Décret de compétence n° 2004-802 du 29 juillet 2004 relatif aux actes professionnels et à l'exercice

de la profession d'infirmier

« Trions mieux » guide édité en janvier 2006 par l'ODAS

Références internes

Recommandations relatives à l'hygiène des mains

Procédure MO SPI – PRE 020 v2 de pose et surveillance du cathéter périphérique chez l'adulte

www.sante.gouv.fr Guide de bonnes pratiques pour la prévention des infections

Prévention des infections liées aux cathéters veineux périphériques

•Il est fortement recommandé de réaliser, avant l’insertion du cathéter, un traitement hygiénique des mains soit par lavage hygiénique des mains avec un savon antiseptique (ou lavage antiseptique) soit par friction désinfectante à l'aide d'un gel ou d’une solution hydro-alcoolique

Il est recommandé de porter des gants pour la prévention des accidents d’exposition au sang (précautions standard) (A-Réglementaire).

• Il est recommandé de porter des gants stériles si le site d’insertion doit faire l’objet d’une palpation après l’antisepsie cutanée

Il est recommandé de réaliser une détersion (nettoyage avec un savon antiseptique, suivi d’un rinçage et d’un séchage) avant l’application de l’antiseptique (B2). Il est recommandé, en l’absence de savon antiseptique de la même famille que l’antiseptique, d’utiliser un savon doux liquide pour la phase

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