Dossier d'hygiène UE 2.10.
Par Matt • 14 Avril 2018 • 1 898 Mots (8 Pages) • 770 Vues
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De manière générale, les PCT sont stockés dans des containers en plastique dur, de différentes tailles munies d'un couvercle (que l'on puisse sceller définitivement).
Pour le cas qui nous intéresse des DASRI mous, l’emballage le plus fréquemment utilisé est le sac, mais il existe aussi d’autres types de conditionnements rigides (caisse carton doublée plastique, fût, …). Le support du sac peut être mobile ou fixe (le sac doit être daté). Le dispositif de fermeture temporaire (contamination aérienne), de préférence sans couvercle (hygiène), est le plus souvent actionné par une pédale.
Les deux dispositifs (containers et sac) se retrouvent sur le chariot infirmier. On trouve aussi un container dans chaque chambre, compte tenu de l'activité du service. De même on retrouve à deux emplacements spécifiques du service, des sacs de plus grandes contenances. Enfin pour finir, il a été installé une poubelle (100 litres) dans la chambre de monsieur L pour prendre en compte la masse de déchets générés par son isolement « contact ».
Réglementation et gestion
La gestion des DASRI est très réglementée (annexe 6&7).
On trouve, pour la législation relative à l’emballage de ces déchets des arrêtés (Arrêté du 06/01/2006 et du 24/11/2003), mais aussi des circulaires (circulaire du 11/01/2005 et du 01/09/1998) et surtout un grand nombre normes (normes NF X 30-500 à NF X 30-510)
L'entreposage, soumis aux arrêtés du 14/10/2011 et 07/09/1999, doit de se faire en fonction du poids de DASRI générés par semaine.
L'élimination doit se faire dans les 3 mois si la production est inférieure à 5Kg/semaine, dans un délai d'une semaine en cas de production de 5 à 100kg/semaine et enfin dans les 72 heures quand la production dépasse les 100kg/semaine (ce qui était le cas du service où le local de stockage était vidé tous les jours).
Cet entreposage doit se faire à l'extérieur du service et à l'abri du public. Les locaux sont signalés et réservés au stockage des déchets, Ils doivent être ventilés et disposés d'un système de fermeture ainsi que d'une arrivée d'eau et d'une évacuation.
Un lieu de stockage secondaire (centralisé) est parfois présent dans les établissements (c’est le cas du CHRU). Ils permettent le compactage de certains déchets valorisables.
Les dernières étapes que représentent le transport et l’élimination sont gérées par des professionnels de la filière des déchets et du recyclage. Le transport est encadré par la réglementation relative au transport des matières dangereuses (Arrêtés du 29/05/2009 et du 01/06/2001 et circulaire du 03/07/2003).
Quant à l'élimination ou le retraitement, ils sont réglementés par les arrêtés du 03/08/2010 et du 20/09/2002. De manière générale, les déchets de types DASRI sont soit incinérés directement, soit, après un traitement de désinfection/neutralisation, rejoignent la filière des déchets ménagers et assimilés.
La traçabilité de ces déchets tout au long du cycle (de la production à l'élimination) est une garantie de la sécurité (des patients, des soignants et des prestataires de collecte) et d'une réglementation respectée (annexe 8).
C. le rôle infirmier
Le rôle de l'infirmier face à la gestion des déchets est défini par l'article R4312-11 du CSP qui précise que l'infirmier « s'assure de la bonne élimination des déchets solides et liquides qui résultent des actes professionnels ».
1. Pratique et théorie
Entre la théorie et la pratique, il y avait sur le sujet des DASRI peu de différences, à l'exception du protocole précisant que tous les déchets de soins devaient être récoltés dans un sac « jaune » et stockés dans la chambre quand il s'agit d'un cas d'isolement septique. Comme exemple de différence : les sac-poubelles de ce type ne sont pas datés dans le service car ils sont changés tous les jours.
L'ensemble de ces protocoles sont validés par le CLIN (Centre de Coordination de la Lutte contre les Infections Nosocomiales) et le CHSCT pour assurer la sécurité des soignants, des autres patients mais aussi des visiteurs.
2. Amélioration possible
En termes d'amélioration, pour éviter la confusion dans les déchets à mettre ou ne pas mettre dans les sacs DASRI, il est envisageable d'avoir des affichettes à disposer dans les chambres à particularités (au même titre que les affiches de porte précisant un isolement et les précautions qui en découlent).
De même, à l’avenir est-il possible d’envisager un placard à poubelle dans les chambres, qui éviterait ainsi qu’une poubelle (dans certain cas) soit en permanence dans la chambre au risque de contaminer les visiteurs ?
Enfin les déchets alimentaires n’étaient pas triés. en effet le plateau d’un patient en isolement était récupéré et mis en place sur le chariot commun du service, pour le retour en cuisine sans qu’aucune précaution ne soient prises pour les manipulateurs suivants.
Conclusion
Les DASRI sont une catégorie de déchets qui présentent un risque potentiel d’infection. Pour cette raison majeure, bien les identifier est un rôle important dans notre profession. Les protocoles sont assez simples d’usage et disponibles dans tous les services. Ils doivent être validés par le CLIN et faire l’objet d’un protocole. Les recommandations et réglementations, qui régissent l’élimination de ces déchets à « risques », ont pour but au niveau médical de protéger l’usager et le soignant. La mise en œuvre de ces protocoles et recommandations doit faire l’objet d’une vigilance permanente.
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BIBLIOGRAPHIE
- www.sante.gouv.fr : (guide_elimination_des_dechets)
- www.cclin-sudouest.com : fiches conseils pour la prévention du risque infectieux
- www.cclin-arlin.fr : HYGYENE 2014 Vol XXII n°2 p. 149-150
- www.cclinparisnord.org : DechetsKAC
- www.infectio-lille.com
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