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ARP Distance thérapeutique

Par   •  23 Octobre 2018  •  2 397 Mots (10 Pages)  •  494 Vues

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- Questionnement et analyse

Dans ce métier, nous sommes constamment au contact d’un « être humain ». C’est-à-dire quelqu’un avec un vécu, une histoire et des ressentis différents. C’est pour cette raison qu’en tant que soignants, nous sommes amenés à nous interroger sur la personne que nous avons face à nous. De plus, à l’hôpital nous sommes auprès de personnes malades et donc fragiles qui recherchent un soutien, une aide, un réconfort de la part du soignant. Cependant, nous devons en permanence nous interroger sur l’attitude professionnelle que l’on adopte. Malgré tout ce que l’on apprend sur la distance thérapeutique, on peut voir qu’elle est appliquée de toutes autres manières selon la situation, le soignant et le soigné. Nous ne pouvons pas soigner chaque patient de la même manière. Chaque personne étant différente, il est nécessaire d’adapter sa prise en charge afin de lui prodiguer les meilleurs soins possibles

Cette situation vécue durant ma formation m’a donc amenées à réfléchir : Comment pouvons-nous éviter ce genre de rapprochement ? Est-ce que quelque chose n’allait pas dans la prise en charge de l’infirmière ? A-t-elle attendue trop longtemps avant d’agir ? Pouvons-nous garder nos distances en toutes circonstances ?

Mon questionnement se résume par la question :

Comment s’instaure la distance thérapeutique dans la relation soignant-soigné ?

Premièrement nous allons faire le lien avec le champ disciplinaire qui découle de cette situation, c’est-à-dire, l’unité d’enseignement 4.2 « soins relationnels ». Cette unité d’enseignement permet en effet un travail de réflexion mené sur la posture professionnelle dans la relation soignant-soigné. Le bon déroulement de la relation soignant-soigné représente un des enjeux majeurs de la qualité de la prise en charge du patient. Il conditionne le bien-être psychique de la personne soignée, mais également de l’infirmière. L’un des attributs essentiels de la relation soignant/soigné est l’empathie. Mon infirmière éprouvait de l’empathie sur la situation familiale du patient, celui-ci se trouvait seul sans famille, de plus il n’avait pas beaucoup de visite. L’empathie est intimement imbriquée avec la notion d’émotion, ce qui peut expliquer la difficulté à être empathique sans se laisser envahir, que ce soit par ses propres émotions ou par celles du patient. Le contexte de l’hospitalisation donne également un sens à la relation. Mais c’est aussi ce qui fait sa complexité. En effet, il s’agit d’une relation imposée. Ni le soignant, ni le soigné n’ont choisi d’entrer en relation avec l’autre. Cependant, le patient, lors de son hospitalisation, vit une véritable rupture avec ses repères, ses habitudes de vie… Notamment Mr. H, après son opération, a perdu en autonomie et ceci à été difficile pour lui à l’accepter. Cette relation est donc la base du travail infirmier qui consiste à accompagner le patient vers une autonomie. Pour cela nous mettons en place une relation de soin basée sur la confiance, cela est indispensable et nécessaire au bien-être du patient lors de son hospitalisation.

Deuxièmement, il est question de l’unité d’enseignement 5.3 S3 « communication et conduite de projet » qui identifie les besoins spécifiques de la relation et de la communication à un moment précis et permettent d’utiliser les outils de soins infirmiers. En effet, entrer dans une relation avec autrui nécessite d’établir avec celui-ci une communication. C’est le fondement de la relation. La communication peut s’exprimer de deux façons différentes, de manière verbale ou non verbale. De ce fait la communication est bien au-delà d’un simple échange de mots mais elle implique également le gestuel, les émotions et le vécu de chacun. Le patient se basera sur tout le contexte de la communication pour établir une relation de confiance avec les soignants. Le soignant doit donc être en mesure d’utiliser la communication de façon optimale pour une meilleure continuité des soins. Lors de la « crise d’angoisse » de Mr H. j’ai pu observer en premier lieu son non-verbal, ce qui m’a amené à alerter l’équipe soignante pour une meilleure prise en charge. Lorsque je l’ai emmené devant le bureau de la psychologue, j’ai également pu observer grâce à l’expression de son visage, son inquiétude en voyant A. et la psychologue qui l’attendaient.

Pour finir, le concept que j’ai choisi de faire ressortir de cette analyse réflexive de pratique, est le concept de distance thérapeutique. La gestion des émotions dans la relation soignant-soigné passe par la distance thérapeutique. Celle-ci permet de mettre une distance entre soi et le patient pour que chacun soit protégé, ainsi que la relation. Mais elle ne doit pas signifier négligence, mépris, ou ignorance. Elle doit rester un point positif à la relation. Il s'agit donc de trouver le bon équilibre entre implication et ''autoprotection'' individuelle. La mise en place d’une distance thérapeutique dépend de plusieurs facteurs, notamment, la personnalité du soignant, ses valeurs, son histoire de vie, ses différentes expériences professionnelles mais également l'âge du patient, la gravité de sa pathologie, le lieu et la durée de sa prise en charge, ainsi que les affinités entre les deux personnes. Chaque situation relationnelle, chaque relation soignant-soigné est véritablement unique et de ce fait il n'existe pas de ''règle à suivre'' pour mettre en place une juste distance.

On nous parle très souvent de cette distance thérapeutique mais c’est une notion difficile à analyser car dans celle-ci il n’y a pas de mesure à respecter à proprement parler. Elle est presque instinctive selon notre personnalité et notre vécu.

Cependant quelque soit la distance thérapeutique, elle est mise en place grâce à une même notion qui est le soin relationnel. Celui-ci est formé de par une relation de confiance qui prend en compte la communication, quel soit verbal ou non-verbal. Cette distance thérapeutique est essentielle dans la prise en charge globale du patient mais jusqu’où va-t-elle et à partir de quel moment la distance thérapeutique n’est plus « respectée » ?

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