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Satisfaction médicale

Par   •  1 Septembre 2018  •  9 171 Mots (37 Pages)  •  342 Vues

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Une des croyances les plus partagée chez les psychologues est celle qui consiste à voir un lien + entre la satisfaction et la performance au travail. La satisfaction a été étudiée très tôt en psychologie (Hawthorne, Mayo) car elle était théorisée comme un moteur de la performance. Il y a beaucoup de facteurs connus pour influencer la satisfaction, néanmoins, on ne peut raisonnablement pas agir sur certains facteurs, par exemple, il ne serait pas éthique d’agir sur des facteurs personnels. C’est la plupart du temps sur les facteurs environnementaux que l’on joue, notamment ces facteurs les plus reliés à la satisfaction que sont : l’intérêt du travail, la sécurité du travail, l’autonomie, faible stress du travail, nombreuses opportunités de communications et de participation, une bonne paye, une évaluation des performances objective.

Dès lors, notre groupe s’est intéressé à une attitude primordiale dans le cadre du travail, l’attitude par rapport à son travail : la satisfaction, et plus précisément : la satisfaction des cadres médicaux dans leur travail au sein des établissements de santé marocains.

En effet, le secteur de la santé au Maroc souffre de nombreux maux et la surcharge de travail et le stress pèsent lourdement sur le personnel infirmier chose qui peut affecter leur satisfaction par rapport à leur travail. L’insatisfaction des cadres médicaux nuit non seulement à la santé du médecin, mais également à la satisfaction des patients, à leur confiance envers le professionnel de la santé et au respect du traitement.

Cette étude a aussi pour objectif de passer en revue les indicateurs chiffrés permettant d’affiner ce diagnostic, d’aller au-delà des généralités et de pointer du doigt un certain nombre de paradoxes.

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La problématique

Notre groupe s’est intéressé à la satisfaction des cadres médicaux dans leur travail concernant les hôpitaux marocains, qu’ils soient publics ou privés, afin de visiter les locaux en personne, et pouvoir interviewer les professionnels des établissements de santé sur leurs conditions de travail, leur état psychique, les difficultés qu’ils rencontrent, et aussi aborder de la façon la plus fluide qu’on pourra; la corruption.

Devant un travail intense, lourd, bureaucratisé et à risque, tous les médecins sont touchés par les problèmes d’organisation du travail, mais ils n’en souffrent pas tous également. Outre les problèmes de santé, l’insatisfaction entraîne des problèmes de qualité des soins, le désir de quitter la profession ou de se retirer des soins aux patients et, en fin de compte, de cesser la pratique clinique par dépit.

Il faut se préoccuper de l’insatisfaction au travail, car elle peut être considérée comme un précurseur de maladies mieux définies, comme l’épuisement professionnel. De plus, elle nuit non seulement à la santé du médecin, mais également à la satisfaction des patients, à leur confiance envers le professionnel de la santé et au respect du traitement. Elle provoque aussi un roulement néfaste du personnel qui n’est pas négligeable, car il mine la qualité et la continuité des soins, le moral des équipes soignantes et, à terme, la capacité de recrutement. La satisfaction au travail est donc un concept pertinent

Dans le domaine de la santé, il existe une relation probable entre la satisfaction des soignants et la qualité des soins. Selon des études récentes, le degré de satisfaction est à la baisse depuis de nombreuses années chez les médecins, notamment en raison de la détérioration des conditions de pratique. De nombreux facteurs influent sur la satisfaction professionnelle des médecins, dont l’autonomie, les relations avec les patients, les collègues et le personnel, les revenus, les ressources disponibles, le temps libre, le soutien administratif et la région de pratique.[2]

Dans un contexte de changements rapides et profonds de l’organisation hospitalière, comment des médecins hospitaliers vivent-ils leur situation au travail ? Comment disent-ils leurs sentiments de satisfaction et d’insatisfaction dans leur pratique professionnelle ?

Au Maroc, les études de médecine sont parmi les études supérieures les plus longues. Elles constituent une formation théorique et pratique. À la fin du cursus, le futur médecin est habilité à faire de plus en plus d'actes, et reçoit finalement le diplôme d'État de docteur en médecine, à l’issue de la soutenance d’un travail appelé thèse d'exercice. Elles se déroulent en trois cycles au sein de l'une des cinq universités ayant une Faculté de médecine et de pharmacie associée à l'un des 5 centres hospitaliers universitaires. Leur durée totale varie de 7 ans (médecine générale) à 12 ans (spécialités).

La qualité des soins varie considérablement du secteur privé au secteur public. Elle est largement meilleure dans le secteur privé et quasi déplorable dans le secteur public. Les équipements sont mieux entretenus et le personnel fait moins défaut dans le secteur privé.

Les professionnels de santé sont trop peu nombreux d’une part et sont concentrés dans les grandes villes de Casablanca et autour de Rabat-Salé d’autre part. De plus, le personnel est mal rémunéré dans le secteur public, ce qui ne pousse pas les marocains à se diriger vers ces métiers. Ils préfèrent travailler dans le secteur privé.

Selon l’article 69 du code de la santé publique, l'exercice de la médecine est personnel; chaque médecin est responsable de ses décisions et de ses actes. Le caractère personnel de l'exercice médical et la notion de responsabilité sont intimement liés ; l'un ne se conçoit pas sans l'autre.

D’une part, Le médecin exerce sous son propre nom (article75). Le diplôme de docteur en médecine et la formation médicale spécialisée qui lui est liée confèrent le droit d'exercer. Les conditions d'exercice (modes, titres, qualifications) sont cautionnées par l'Ordre pour que le public soit exactement informé des qualités du médecin qu'il choisit. L'Ordre veille également à la compétence du remplaçant (qui exerce sous sa propre responsabilité), afin que la confiance du patient ne puisse être abusée. Le médecin ne peut pour autant rester isolé dans son exercice. De plus en plus la complexité des moyens diagnostiques ou thérapeutiques nécessite l'avis et la coopération de plusieurs médecins. Quelles que soient les situations ou formes d’organisation, chaque médecin conserve son indépendance

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