Que signifie accompagner?

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connaissance de l’institution et de ce qu’elle peut proposer. C’est un élément qui a toute son importance dans la relation qui se créée. C’est pourquoi il est nécessaire de débuter l’accompagnement par un temps de présentation afin de définir les missions et l’accompagnement qui peut être proposé, en rappelant que la profession est soumis au secret professionnel. Cela peut offrir la possibilité de donner des garanties pour le bon déroulement de l’accompagnement et de prendre des engagements. Sans ça l’accompagnement ne pourrait pas se faire.

De plus, C. ROGERS, le père fondateur de l’approche centrée sur la personne, défend le fait que chacun possède en soi les potentialités humaines pour se développer à condition d’être complétement accepté par ceux avec lesquels il est en relation. Ainsi, la communication doit être basée sur différentes composantes telles que la congruence (être véritablement soi-même et avoir conscience de ce que l’on est), la neutralité bienveillante (engagement sans jugement, engagement positif sur l’intérêt porté à l’autre), l’empathie (ressentir l’univers de la personne comme si c’était le sien propre, comprendre le vécu de l’autre sans l’éprouver de façon réelle) et le respect (attitude qui consiste à accueillir et accepter autrui comme il est, en totalité). L’auteur met en évidence la nécessité de bien se connaître, de porter un regard sur soi afin de pouvoir exprimer ses propres sentiments qui n’ont rien à voir avec des jugements et de ce fait une relation de confiance devient un peu plus facile à établir.

En échangeant avec mes formatrices, j’ai pu me rendre compte que le service social de la Carsat offre un accompagnement en faisant une évaluation globale, considérant le vécu de la personne, l’impact de la pathologie et/ou de l’arrêt sur tous les plans (familial, économique, social et professionnel). Cet accompagnement social permet de développer un lien de confiance favorisant l’expression et l’échange. Ainsi se construit un plan d’aide, en accord avec la personne, qui lui permettra de se sentir soutenu. Tout ceci dans une durée déterminée, car tout accompagnement a un début et une fin, qu’il est important de travailler.

c. La fonction d’accompagnement :

L’accompagnement est une des fonctions de l’intervention sociale, qui se fait grâce à la relation d’aide. « Il est important de souligner que l’accompagnement est seulement une partie du savoir-faire professionnel des assistants de service social et que l’on ne peut réduire la profession à ce seul aspect . » En effet, le référentiel d’activités du D.E.A.S.S. développe six fonctions de la profession, qui sont : accueil, évaluation, information, orientation – accompagnement social – médiation – veille sociale, expertise, formation – conduite de projets, travail avec les groupes – travail en réseau. Ces fonctions se nourrissent les unes des autres, et je pense que l’accompagnement est au carrefour des

autres fonctions ; sans les autres fonctions l’accompagnement social n’aurait pas de sens.

Selon C. DE ROBERTIS, la relation d’aide « est l’une des relations les plus difficiles à établir si l’on veut éviter les pièges classiques de l’assistanat, du paternalisme et toutes les autres dérives moins repérées mais tout aussi dangereuses ». Voilà pourquoi il est nécessaire de travailler en réseau, une seule structure et un seul professionnel ne peut pas répondre à l’évolution d’une personne. Il faut savoir interpeller ou passer le relais à la bonne personne, d’où l’importance de se connaître entre professionnel et d’aider les personnes à voir clair sur leurs propres parcours et sur le rôle de chaque structure. Les assistantes sociales sont un appui, car elles sont amenées à faire le lien entre les différents interlocuteurs ou professionnels dans une volonté de cohérence d’intervention. Cela peut offrir la possibilité d’agir précocement et d’anticiper les difficultés auxquelles les personnes peuvent être confrontées. Dès lors, je peux dire qu’accompagner c’est faciliter le ressenti et la formulation d’un manque ou d’un besoin mais aussi de prendre en compte ce que la personne accompagnée ne veut pas. Par ailleurs, je pense que dans ce travail, il est nécessaire de procéder par étapes et donc d’individualiser car le temps mis pour chaque étape sera différent d’une personne à l’autre. Il faut aider l’autre à s’approprier la démarche pour l’amener à l’autonomie.

II. Accompagnement et changement :

a. Développement du pouvoir d’agir :

La place de l’individu dans l’accompagnement doit rester une question permanente dans le métier d’assistante sociale. L’objectif de l’intervention sociale, est de permettre à un individu de dépasser un obstacle qui peut paraître insurmontable ; accompagner demande de savoir où la personne va. Il faut donc sans cesse s’ajuster à la personne et sa problématique. M. PAUL écrit que la posture de l’accompagnateur doit permettre d’éveiller l’autre à sa propre capacité à se prendre en charge . L’objectif devient alors le développement de la personne. Cela suppose de sans cesse s’ajuster à la personne et sa problématique. L’accompagnement peut se définir en trois dimensions : information, orientation, soutien et consiste à soutenir la personne et l’aider à se remobiliser en reconnaissant sa capacité à l’effort et à l’énergie pour devenir acteur de son parcours. Cela consiste également à l’aider à connaître ses droits, mais aussi à comprendre et utiliser les dispositifs et les législations complexes, ou à résoudre les problèmes administratifs, d’emploi, de budget, les conditions matérielles.

Pour moi accompagner c’est aller vers un état de mieux être et de mieux vivre. C’est pourquoi en tant qu’assistante sociale je me dois d’aider les personnes à se mettre en action, en réalisant des démarches par exemple, de sorte qu’elles puissent mobiliser leurs ressources et en développer d’autres. Tout ceci dans le but qu’elles s’approprient leur futur projet de vie. L’accompagnement peut aussi se faire de façon collective. L’intervention sociale implique pour l’assistante sociale de se joindre à la personne pour l’accompagner dans certaines de ses démarches ou de ses actions afin d’induire un ou des changements dans une situation inscrite dans un contexte précis. Tout en plaçant l’individu au centre de cette relation d’aide. L’objectif est de permettre à une personne de dépasser un obstacle qui peut paraître