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Projet Personnel sur le métier d'avocat

Par   •  24 Novembre 2018  •  3 032 Mots (13 Pages)  •  484 Vues

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- Avec qui travaillez-vous au quotidien ?

- Mon cas est un petit peu particulier car j'encadre d'autres avocats (directeur de cabinet). Je travaille donc avec d'autres avocats. Je leur donne du travail, avec des clients, il est rare de ne pas voir au moins un client par jour. C'est un métier particulier. Les rendez-vous avec les clients durent en moyenne 1h30 à 2h. Puis il faut traiter chaque dossier. C'est la préparation de dossier qui prend du temps, c'est le début du « vrai » travail.

- Quelles sont les compétences attendues ?

- La probité (honnêteté), la technicité, le respect des délais, le secret professionnel (question importante), l'honnêteté (d'un point de vue pécuniaire en n'assommant pas les gens, du point de vue des honoraires. Il est en de même quand à la forte probabilité de perdre : il est important de prévenir le client. Il ne faut pas vouloir coûte que coûte enchaîner les procès).

- Quel a été votre parcours/formation ?

- (CFPA, CAPA) Ma formation est atypique . J'ai passé un Bac + 5 en droit (droit des affaires). Puis j'ai effectué 3 ans de stage en tant que conseil juridique (exactement ce que faisait l'avocat mais sans la plaidoirie, la fusion a été obligatoire.). Puis il y a eu le mélange des avocats et des conseils juridiques : cette fusion des deux métiers m'a amené à devenir avocat.

- D'autres sont-ils possibles ?

- Oui, bien entendu, il y a le parcours « classique ». C'est celui par lequel on passe le CFPA, puis le CAPA. Sinon, de mémoire, un autre parcours atypique est possible : après plusieurs années en entreprise, donc avec beaucoup de pratique, il est possible de saisir le conseil de l'ordre, pour que sa candidature soit étudiée. On appelle cela la passerelle. Ce sont des juristes qui ne sont pas passés par le cursus classique.

- Pour vous, laquelle de ces formations est la meilleure ?

- C'est difficile à dire. Il n'y a pas d'avantages particuliers à une de ses formations. Le meilleur parcours serait plutôt la voie classique car c'est la plus rapide. A mon sens, il n'y a pas réellement de meilleur parcours entre les trois.

- Pour permettre une meilleure insertion, faut-il faire des stages ou des emplois intermédiaires pour atteindre ce secteur ?

- Pour les stages, ma réponse est très clairement oui, surtout les stages en cabinet, c'est mieux qu'en entreprise. Pour moi, le plus efficace et ce qui apporte le plus est ce que l'on fait en cabinet car il y a de la préparation des dossiers, on peut rédiger des contrats, voir des plaidoiries (etc). Ce n'est pas possible en entreprise, ou plutôt moins naturel qu'en stage. En stage, c'est une vision complète du métier. Quand on est dans le cabinet, on voit vraiment le métier, avec le point de vue judiciaire. Ce n'est pas le cas en entreprise.

- Quelles sont vos conditions de travail ?

- Je travaille à Fidal. Les contraintes sont les suivantes : nécessité de travailler souvent dans l'urgence, nécessité de vérifier la qualité des réponses à apporter à la clientèle, difficulté éprouvée parfois à obtenir le règlement des honoraires.

Les satisfactions sont les suivantes : plaisir de sortir une personne d'une situation délicate, plaisir de toujours trouver une solution à un problème, c'est assez intéressant, puis le fait de côtoyer des gens de pleins de milieux différents, c'est extrêmement intéressant sur le plan humain, permettre à une personne d'être défendue, peu importe la gravité de la cause, même si c'est inconcevable pour les gens. C'est une sacré satisfaction, une sacré victoire sur soi-même, peu importe les convictions, tout homme à le droit d'être défendu. Pour moi, c'est une des sources de satisfaction (exemple de Jacques Verges).

- Comment la structure de votre entreprise était organisée ?

- Je suis dans un cabinet (Fidal) de 2 300 personnes, avec le plus gros effectif et chiffre d'affaire en France. Il y a a aussi 80 bureaux, dans les plus grandes villes de France.

- Quelle clientèle aviez-vous ?

- Très majoritairement des entreprises, sinon des particuliers.

- Pour vous, après avoir fait du droit, quelle est la meilleure façon d’atteindre aujourd'hui le poste que vous aviez ?

- Je pense que la meilleure façon est de faire preuve de ses compétences (techniquement), ainsi que de ses capacités managériales (gérer plusieurs avocats car directeur) et techniques (par rapport à la clientèle, car un choix peut être opéré entre plusieurs avocats : un sympa mais pas très compétent, ou bien un ténor du barreau pas sympa. On choisit le ténor car le plus important est la défense).

- Quelle est la situation socio-économique du secteur ?

- Elle est difficile, délicate (car beaucoup d'avocats sont en difficulté).

- L'intégration est-elle facile ?

- L'intégration n'est pas très facile, c'est une profession avec beaucoup de cinéma (on se tape dans le dos, etc , alors que ce métier est profondément individualiste). Il n'est pas facile de s'imposer, de faire son pli. Le début de carrière ne marche presque que par le bouche à oreille.

- Comment imaginez-vous votre métier dans 10 ans ?

- Je l'imagine avec des avocats hyper spécialisés, des plaidoiries par les outils technologiques (par webcam par exemple, avec un gain de temps et d'argent important, il n'y aura plus de documentation papier, il y aura un regroupement des professionnels dans de grosses structures, et un développement de l'activité internationale, avec des compétences accrues chez les avocats en matière internationale).

- Peut-on évoluer vers d'autres métiers ? Si oui lesquels ?

Oui : un avocat peut intégrer le service juridique des entreprises, devenir secrétaire général des entreprises, devenir magistrat, intégrer les autres professions du droit (notaires,

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