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Le PIB et la croissance

Par   •  18 Avril 2022  •  Cours  •  2 921 Mots (12 Pages)  •  409 Vues

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Thème 1 : Croissance, fluctuations et crises

Chapitre 1 : Quelles sont les sources de la croissance économique ?

A. Notions et faits : croissance, PIB, limites du PIB, indicateurs alternatifs

        La croissance peut se définir comme étant l’augmentation du PIB (PIB = Σ VA). Le PIB est un agrégat, c’est-à-dire un indicateur de la comptabilité nationale.

-- Rappel : en macroéconomie, on utilise des agrégats et des secteurs institutionnels (SF, SNF, M, A. Pu.) --

Taux de variation du PIB : [pic 1]

Le taux de variation du PIB est la comparaison des stocks de richesse créée.

PIB : richesses créées dans un territoire pendant une année par tous les secteurs institutionnels résidents.

Si T % > 0, il s’agit d’une situation de croissance.

Si T % = 0, il s’agit  d’une situation de stagnation.

Si T % < 0 pendant deux trimestres, il s’agit d’une situation de récession.

Le taux de variation du PIB peut se mesurer au mois, au trimestre ou à l’année : il s’agit de mesures sur le court terme.

Le court terme est l’étude d’un indicateur conjoncturel (comme sur un carré de Kaldor), tandis que le long terme étudie les phénomènes structurels.

🡪 Durant les Trente Glorieuses, la croissance de l’année n < n+1 et la croissance de l’année n+1 < n+2. Le TCAM durant cette période était de 5 %.

Le TCAM, taux de croissance annuelle moyen est un indicateur permettant de révéler une tendance (ou trend) sur le long terme.

Donc : la croissance se définit sur le court terme, par l’augmentation du PIB, et sur le long terme, avec l’étude de trends.

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Définition de la croissance économique par François Perroux, économiste français :

« La croissance économique correspond à l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension ; pour une nation, le produit global en termes réels ».

On distingue la croissance, continue sur le long terme de l’expansion.

Expansion : augmentation du PIB sur le court terme.

On distingue également le PIB nominal et le PIB réel.

🡪 Le PIB nominal s’exprime en valeur (celui de la France est de 2 250 milliards d’euros).

🡪 Le PIB réel s’exprime en volume : il s’obtient de la manière suivante ; PIBréel = T % PIBnominal - T % Inflation. Il s’agit donc du PIB nominal déflaté (on retire l’inflation).

Plus la croissance augmente, plus le partage de la valeur ajoutée semble consensuel : les inégalités deviennent ainsi plus faibles. De plus, l’augmentation du PIB permet le déclenchement d’un cercle vertueux : par cette augmentation du produit intérieur brut, le revenu national gonfle (après répartition des richesses) et la consommation finale fait de même, ce qui permet à nouveau l’augmentation du PIB.

Cette mesure de la croissance permet de déterminer le budget de l’Etat.

On distingue quatre types de croissance :

  • Croissance nominale (qui se mesure avec le PIB nominal ou en valeur)
  • Croissance réelle (qui se mesure avec le PIB réel ou en volume)
  • Croissance extensive (par l’augmentation d’un ou des deux facteurs de production : c’est l’approche quantitativiste des Trente Glorieuses).
  • Croissance intensive (par l’augmentation de la productivité).

Lorsqu’on calcule la croissance nominale, il faut distinguer la valeur courante de la monnaie de sa valeur constante : la valeur courante est la valeur à l’instant de la mesure, tandis que la valeur constante est la valeur déflatée.

[pic 2]

Schéma-bilan :

🡪 La croissance est un phénomène non linéaire (documents du poly Alternatives Economiques).

Vidéo avec Florence Jany-Catrice : les limites du PIB.

Le PIB est un indicateur traditionnel de mesure de la croissance, mais il est soumis à plusieurs critiques, trois en particulier :

  • La croissance est l’évolution du PIB en volume, mais cette notion de « volume » est très abstraite car elle se base sur une déflation par l’indice des prix (IPC). Or cet IPC est très délicat à mesurer, car il est complexe de reconstruire le prix des services non-marchands, que les activités de services représentent 2/3 du PIB mais l’évolution de leur indice de prix ne peut être aisément captée et enfin que les innovations ajoutent à la difficulté de mesurer la production à qualité constante.
  • Une critique plus moderne, qui se porte sur la nature même du PIB, assimilé à la mesure du bien-être mais qui n’est que la mesure des valeurs ajoutées produites par l’activité économique : toutes les activités concourent donc à augmenter le PIB, quel que soit leur impact sur le bien-être, qu’il soit positif ou négatif (psychotropes, drogues).
  • Une critique externe, enfin, selon laquelle le PIB est indifférent à l’évolution des inégalités et n’en rend pas compte.

Un indicateur alternatif au PIB : l’Indice de Développement Humain (IDH).

Vidéo sur les caractéristiques de l’IDH

        Pour mesurer la richesse, le PIB est un indicateur intéressant mais non exhaustif. De ces limites découle la nécessité de créer de nouveaux indicateurs, que l’on peut séparer en indicateurs monétaires et en indicateurs synthétiques.

        Les indicateurs monétaires se construisent sur l’évaluation monétaire de variables non monétaires. Ces indicateurs livrent des chiffres uniques faciles à interpréter et permettant les comparaisons entre Etats. Cependant, ces indicateurs ont une part de subjectivité : comment donner une valeur monétaire à un indicateur qualitatif ? Un exemple d’indicateur monétaire est le PIB vert, créé au sommet de Rio en 1992. Il intègre le capital naturel du pays pour mesurer la durabilité de la croissance.

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