La notion de difficulté en matière de prévention et de traitement. Etude de synthèse
Par Ninoka • 24 Juin 2018 • 6 991 Mots (28 Pages) • 639 Vues
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Section 1 : La tenue des comptabilités régulières
Section 2 : L’alerte mode de déclenchement des difficultés
Chapitre II : La diffusion des informations dans et hors de l’entreprise
Conclusion
Partie I : Approche des difficultés de l’entreprise
La notion de l’entreprise en difficulté est ainsi dynamique et complexe, rebelle à une détermination simple de ses éléments constitutifs[4]. Cela se vérifie lorsque l’on tente d’établir des critères permettant de déceler la défaillance afin de prévoir les moyens de détection.
Chapitre I : Les causes des difficultés des entreprises
L’entreprise en difficultés est une notion difficile à cerner par sa complexité. On peut l’envisager sous deux angles ; à savoir d’un point de vue global qui consiste à rechercher les causes favorisant la vulnérabilité financière de l’entreprise et d’un point de vue individuel revenant à rechercher les indices qui , dans une entreprise donnée permettent de découvrir les difficultés à un moment où leur traitement est encore facile, possible.
Section 1 : L’aspect global
Certaines causes sont internes à l’entreprise d’autres par contre sont externes[5].Le problème qui se pose, quand on parle d’entreprise en difficulté, il est nécessaire de rechercher les causes qui pourront engendrer sa disparition qui peuvent être financières, structurelles, humaines, juridiques, accidentelles, environnementales.
Pour pouvoir les prendre en compte, nous allons les classer en deux catégories. Alors celles qui sont financières, structurelles, humaines et juridiques sont (internes) et celles qui sont accidentelles et environnementales sont (externes).
- Les causes internes :
Les causes internes sont les plus graves mais dont l’existence est relativement facile à déceler. Elles peuvent être comprises comme ; des défaillances liées à l’incurie des dirigeants, aux différents problèmes financiers, économiques, juridiques, et surtout aux défaillances liées à la gestion qui peuvent compromettre la survie des entreprises
*La défaillance économique : Signifie que l’entité génère plus de charges que des produits, donc, elle n’est plus rentable et par conséquent ne contribue plus positivement à l’économie. Pour déterminer la non rentabilité de l’entreprise, les gestionnaires utilisent un indicateur proche de l’exploitation qui ne tient pas compte des politiques financières et fiscales choisies par les dirigeants
*La défaillance financière : Quant a elle, se constate lorsque l’entreprise a un passif à court terme supérieur à son actif réalisable. Elle ne trouve plus de solution pour gérer sa dette ce qui se traduit par des incidents de paiements. Cette situation aboutit rapidement à l’impossibilité de payer ses créanciers.
*La défaillance juridique : Des entreprises se situe à plusieurs niveaux :
D’abord au moment de la création de l’entreprise, au cours de son fonctionnement et éventuellement en cas de difficulté. Mais ce dernier est la conséquence des deux premiers.
La création de l’entreprise surtout celle qui revête la forme de société impose des exigences. En effet, comme nous l’avons souligné plus haut, l’entreprise ne peut se prévaloir de la personnalité juridique sans qu’elle ne soit exploitée sous une forme de société reconnue.
Il arrive que la forme de la société ne corresponde pas à la dimension de l’entreprise. Théoriquement les SARL conviennent bien aux petites et moyennes entreprises, et les sociétés anonymes aux affaires importantes.
Or le droit fiscal a longtemps indûment privilégié les sociétés anonymes de telles sorte que beaucoup de petites entreprises se sont constituées sous cette forme qui est juridiquement trop lourde eu égard à leur dimension. A l’inverse certaines associations ont une activité commerciale pour laquelle elles ne sont pas faites.
D’autres causes découlent d’une mauvaise gestion de l’entreprise. En effet certains facteurs peuvent diminuer ou annuler la rentabilité de l’entreprise. Les stocks sont trop importants comparés au chiffre d’affaires. Les frais généraux sont trop élevés et le personnel trop nombreux ou bénéficiaires d’avantages ou de salaires nettement supérieurs à ceux accordés par les entreprises concurrentes.
La mauvaise gestion peut avoir aussi un aspect financier ; trop d’entreprises au lieu d’avoir un capital suffisant font appel au maximum à des financements externes (découverts, avances en compte courant, escomptes…). L’insuffisance des fonds propres et corrélativement le recours excessif à l’endettement sont à l’origine de presque toutes les défaillances d’entreprise. Enfin il ne faut pas oublier les causes humaines comme les désaccords entre associés, les conflits sociaux.
L’entreprise peut être le cible de difficultés de causes diverses provenant de l’intérieur de l’entreprise, il existe aussi des facteurs qui dépassent la gestion interne de l’entreprise considérer comme les facteurs externes que nous allons traiter.
- les causes externes :
Les causes externes sont imputables à une évolution de l’environnement qui peut provenir d’une évolution défavorable prévisible par exemple la concurrence résultant de l’implantation à proximité d’un commerçant détaillant d’un magasin à grande surface ou tantôt imprévisible il s’agit des évènements internationaux notamment les fluctuations des cours de matières premières, augmentation des impôts et des charges sociales. D’autres causes sont purement accidentelles comme la maladie ou le décès d’un dirigeant.
Nous remarquons alors que l’entreprise pourrait avoir des difficultés si le coût des inputs est cher et si les réglementations de l’Etat sont sévères sur les entreprises.
Il faut souligner que le coût des inputs à un grand impacte sur l’entreprise c’est-à-dire, le bénéfice, le prix de vente des produits finis. La qualité des produits de l’entreprise sont en réalité le reflet de ses inputs (matière première, l’électricité, l’eau etc.…) de sorte que si le coût est élevé l’entreprise risque soit d’augmenter le prix de ces produits, ce
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