La monnaie dans l'échange
Par Raze • 30 Août 2018 • 1 488 Mots (6 Pages) • 465 Vues
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Les actifs contenus dans M1 sont les actifs dits les plus liquides. La liquidité d’un actif est sa capacité à être transformé en moyen de paiement sans délai, sans coût et sans risque. Les actifs les plus liquides que l’on puisse trouver sont les pièces et les billets, puisqu’en détenant une pièce ou un billet, il est possible d’acheter immédiatement (donc sans délai) un bien ou service, sans coût (pas de transformation à effectuer) et sans risque (la pièce de monnaie sera acceptée par le commerçant). Les dépôts à vue sont également très liquides et c’est pourquoi ils entrent, avec les pièces et les billets, dans l’agrégat M1.
Les actifs contenus dans M2 sont ceux contenus dans M1 et d’autres actifs moins liquides : les dépôts à terme ayant une échéance inférieure à 2 ans, et les dépôts à terme mobilisables avec un préavis de moins de 3 mois. Ainsi, globalement, M2 contient des actifs moins liquides que M1.
Les actifs contenus dans M3 sont ceux contenus dans M2 et d’autres actifs encore moins liquides : les titres de créances avec une échéance inférieure à 2 ans, les titres d’OPCVM (organisme de placement collectif en valeurs mobilières) monétaires et les titres prix en pensions. Ainsi, globalement, M3 contient des actifs moins liquides que ceux contenus dans M2.
3. Les effets économiques de l’évolution de la masse monétaire
Les politiques monétaires menées par les banques centrales consistent à agir, par le biais d’outils divers, sur la masse monétaire. En faisant varier la masse monétaire, des conséquences peuvent en effet être atteinte sur les variables de la sphère monétaire (les prix, notamment) et celles de la sphère réelle (croissance, consommation, production, investissement, etc.).
A. Les effets économiques sur le prix
Classiquement, on tend à considérer que la variation de la masse monétaire engendre une variation du niveau des prix.
>> Une hausse de la masse monétaire, issue d’une création monétaire, entraînerait une accélération de la hausse du niveau général des prix, à savoir une inflation plus forte.
>> Inversement, une baisse de la masse monétaire entraînerait un ralentissement de la hausse des prix (désinflation), voire une baisse des prix (déflation).
Si cette relation semble avérée en de très nombreuses circonstances, on tend toutefois aujourd’hui à considérer qu’elle n’est plus si automatique et systématique.
Des observations ont en effet montré que des périodes de forte création monétaire n’ont pas nécessairement été suivies d’une accélération marquée de l’inflation.
car des éléments peuvent venir faire varier la relation entre la variation de la masse monétaire et la variation du taux d’inflation.
B. Les effets économiques sur la croissance économique
La politique monétaire peut agir sur les variables de l’économie réelle.
Une politique monétaire accommodante (encore appelée « expansionniste ») engendre une plus forte création de monnaie, laquelle se diffuse dans l’économie via les crédits accordés aux ménages et aux entreprises.
Cette diffusion modifie le volume de la demande : la consommation est plus forte (les crédits accordés aux ménages par les banques facilitent les achats de voiture, de maison, etc.), de même que l’investissement (les crédits accordés aux entreprises facilitent le renouvellement de leurs machines).
Cette demande en hausse amorce un cercle vertueux puisqu’elle modifie les perspectives des entreprises qui entrevoient des débouchés plus importants et modifient en conséquence leurs actions : hausse de la production, embauches, etc.
La valeur ajoutée créée dans l’économie est plus forte ; la croissance économique est relancée.
Toutefois, ce cercle vertueux relancé par la création monétaire tend à générer une hausse de l’inflation (3.A.) et n’est donc pas toujours la voie à privilégier.
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