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La monnaie.

Par   •  3 Septembre 2018  •  15 103 Mots (61 Pages)  •  344 Vues

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La 3ème étape de la monnaie est toujours valable aujourd'hui : la monnaie est considérée, dès lors, comme étant la monnaie fiduciaire basée sur la confiance : en effet, un billet de 500€ n'est pas supposé avoir la moindre valeur. Les billets ont perdu la plupart des caractéristiques qu'ont la monnaie réelle : pas de valeur intrinsèque, sensible au feu et à l'humanité... Pourtant, sa valeur n'est pas nulle : sa valeur est égale à la valeur que l'on veut bien lui accorder. La monnaie fiduciaire apparait en Europe à la fin du 17ème siècle en Angleterre, où la Bank of England a développé les billets pour pouvoir éviter les soucis inhérents au transfert : il y avait une équivalence entre les billets et la monnaie métal (convertibilité).

On peut noter une distinction nouvelle entre la valeur théorique et la valeur intrinsèque de la monnaie.

C'est pour cette raison que certaines économies ont longtemps été Sa principale qualité à l'époque est qu'elle est nominale : seul le détenteur de ce billet peut retirer l'argent correspondant. Mais gros risque : comment savoir qu'il y a l'équivalent d'or et d'argent à l'instant T ? On peut donc tricher, sur une proportion raisonnable.

Mais en période de guerre (French War), le système s'est écroulé : trop de billets ont mis des doutes sur la convertibilité, ce qui a poussé les gens à vouloir récupérer son or. Pour éviter le bankrupt, l'Etat a dû suspendre la convertibilité -> creuse encore plus le doute sur les billets et dégrade la situation des billets (5 livres en pièce valent désormais 10 livres papier) ce qui va provoquer de l'hyper-inflation.

rétives à l'idée d'utiliser les billets de banque : c'est notamment le cas de la France, où le billet de banque était minoritaire jusqu'en 1914. Cette méfiance envers les billets de banque découle de 2 échecs passés :

- 1716-1720 : Mandaté par le régent du Roi, l'Ecossais John Law (prononcer Lass) a pour mission de développer les billets de banque. Celui créé une sorte d'imitation de la BoE, et est autorisé par le roi à créer des billets dont la valeur et convertibilité est garantie par le roi de France. Le siège de cette banque est située Rue Quincampoix (Paris), d'où le nom de Banque du Quincampoix

Mais John Law a fait une erreur : suite à la prise de la Louisiane par la France, il devient propriétaire de la Compagnie du Mississipi et attire des investisseurs, qui achètent des actions malgré le peu de richesses trouvées : une bulle financière se créée ainsi. Mais dans le même temps, plus la Compagnie du Mississipi gagne en valeur plus la banque de Law émet des billets (en vendant des actions il pense pouvoir assez d'or pour assurer la convertibilité)... Sauf que le manque de ressources trouvées en Louisiane fait naître la méfiance envers Law et pousse les gens à vendre leurs actions de la Compagnie (véritable ballon de baudruche)... Et leurs billets : on assiste alors à un Bankrun (Juillet 1720), qui va pousser la Banque du Quicampoix à la faillite. C'est de cet échec que va naître une méfiance envers les billets de banque chez l'élite Française.

- La seconde tentative de populariser les billets en France fait suite à la Révolution Française avec les assignats : à l'origine de la RF, on trouve les soucis budgétaires et monétaires de l'Etat. Pour faire face à cette dette trop importante, la RF va saisir et nationaliser les biens des nobles exilés et les possessions de l'Eglise, et notamment des abbayes et des couvents. En attendant de vendre ces terrains, l'Etat développe les assignats avec l'espoir de pouvoir assurer leur convertibilité grâce aux ventes. L'idée est bonne, mais malvenue dans le contexte : la France est vite engluée dans une guerre contre la GB, puis contre toute l'Europe. La guerre coûtant énormément, la France émet de plus en plus d'assignats mettant en péril la convertibilité... Péril augmenté par l'apparition de faux assignats, sous l'initiative des britanniques.

L'Etat ne pouvant donc plus assurer la convertibilité des assignats, alors que ceux-ci se multiplient, les Français (tous) se méfient de cette monnaie papier : cette méfiance est notamment encouragée par l'inflation accompagnant cette perte de la convertibilité.

Dans le même temps, la monnaie fiduciaire se développe avec succès en Grande Bretagne. Pour autant, il faut se souvenir qu'il y a également eu une inflation inhérente à la perte de confiance envers cette monnaie, notamment à l'époque de David Ricardo. Sur la question de la monnaie à l'époque, David Ricardo s'oppose aux magnats de la Bank of England :

David Ricardo :

On peut produire autant de monnaie fiduciaire qu'on le souhaite, à condition de pouvoir assurer la convertibilité avec la monnaie métallique : 100% des billets doivent être échangeables avec de la monnaie métallique.

-> Currency Principle

Bank of England :

Il y a de la croissance, et donc un besoin de monnaie : si on est trop timorée sur l'émission de billets, on va freiner la croissance (la banque ne pourra pas prêter autant que nécessaire aux entrepreneurs).

Il faut donc que la Bank of England puisse créer un peu plus de billets qu'il n'y a de monnaie métallique car on récupèrera cette somme dans le futur. Il faut être + audacieux car cela rapporte.

-> Banking Principle

• En 1884 en GB, c'est la vision de Ricardo qui l'emporte : la BoEngland va assurer la convertibilité dans tous les pays, permettant la domination de la Livre Sterling dans la mondialisation. (Peel's Act)

• Mais pas partout : en France, c'est le Banking Principle qui triomphe surtout car la France n'est pas en mesure d'assurer la convertibilité avec les French War (ne pouvait assurer la convertibilité que 35% de ses billets). Pour autant, le Franc est une monnaie très solide à l'époque : hautement improbable que plus de 35% des billets reviennent d'un seul coup.

La 4ème étape est encore plus abstraite : il s'agit de la monnaie scripturale. Elle n'est basée que sur des signatures, et est totalement dématérialisée : il est d'autant plus facile de transférer certaines sommes. Aujourd'hui, l'immense

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