L'apprentissage en France
Par Ramy • 1 Mai 2018 • 1 872 Mots (8 Pages) • 469 Vues
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leur contrat d’apprentissage contre 57% l’année d’avant.
L’apprentissage n’est pas une réalité homogène dans l’ensemble du territoire français. En effet, depuis les lois de Décentralisation de 1983, les régions organisent la politique de l’apprentissage. Cela rend ainsi difficile une politique efficace au niveau national. En effet, le développement de l’apprentissage provient, par ordre croissant de contribution des entreprises, des régions puis de l’Etat avec une contribution de cette dernière de plus en plus importante. Cependant, il est à noter que le rendement de cette contribution est très faible compte tenu du fait que le nombre d’apprentis peine à augmenter.
De plus, on remarque que le développement de l’apprentissage profite plus aux profils issus du supérieur alors que la croissance de l’apprentissage dans les niveaux inférieurs au bac tend à diminuer. Ainsi, la demande d’alternants de niveau Bac+2 à Bac+5 explose en Ile de France par exemple alors que la demande des alternant de niveau inférieur au Bac est peu exponentielle.
Enfin, nous ne pouvons pas que nous intéresser aux chiffres mais également voir la réussite du système de l’apprentissage avec la satisfaction des deux parties concernées : l’apprenti et l’entreprise. Malheureusement, 28% des contrats d’apprentissage sont rompus et ce constat concerne majoritairement les métiers les moins qualifiés. Dans 80% des cas de rupture de contrat d’apprentissage, l’étudiant quitte le système de l’apprentissage.
Vers une évolution de l’apprentissage ?
Le gouvernement actuel de François Hollande souhaite « réformer » l’apprentissage. Cette « réforme » passe par l’amélioration de l’image de l’alternance qui est souvent
trop considéré comme une voie de garage alors qu’elle constitue une voie vers l’excellence par le biais de la formation au cœur de l’entreprise, tout en bénéficiant de l’enseignement théorique de l’école.
L’objectif est ainsi d’augmenter le nombre d’apprentis à 500 000 d’ici 2017.
Afin de parvenir à cet objectif, le Premier Ministre Manuel Valls a annoncé le 11 avril 2016,
que l’Etat prendra en charge à partir de 2017, une partie de la rémunération des apprentis âgés de 16 à 20 ans afin que leur salaire d’aligne aux apprentis de plus de 21 ans. De plus, la grille de rémunération actuelle sera revue afin de répondre au mieux aux enjeux sociaux- économiques actuels.
La qualité de la formation sera également très surveillée afin qu’apprentis et entreprises puissent bénéficier au mieux des avantages de l’apprentissage, aussi bien pour l’apprenti en terme de qualité de formation et pour l’employeur, en terme de rendement apporté par l’apprenti, comparé à l’investissement réalisé dans l’apprentissage.
L’offre de formation s’élargira afin de répondre au mieux aux besoins des entreprises et de généraliser l’apprentissage dans tous les secteurs
Enfin l’Etat accompagne et soutient financièrement les entreprises voulant embaucher des apprentis, notamment en mettant à sa disposition des aides financières cumulables. Celles-ci permettent à l’Etat d’attirer plus d’entreprise dans la formation d’apprentis et de ne pas décourager les PME ou TPE à recevoir des apprentis malgré le coût que cela peut représenter. Il s’agit de montrer aux entreprises que l’apprentissage est un investissement rentable à long terme.
Ces réformes constituent un investissement très important pour l’Etat mais l’apprentissage est réellement un acteur clé de l’économie et un des leviers permettant de réduire de manière continue le chômage.
Conclusion :
Le système français est souvent comparé au système allemand. Et pour cause, là où la France peine à réussir, l’Allemagne brille et cela, malgré le fait qu’elle a dû complètement se reconstruire après la Seconde Guerre Mondiale et sa tardive réunification en octobre 1990.
En ce qui concerne l’alternance, plus d’un million d’Allemands sont en formation en apprentissage, contre un peu plus de 400 000 Français. Leur insertion dans le marché du travail est excellente. En effet, la majorité des jeunes trouvent un emploi à l’issue de leur alternance et dans 60 % des cas, dans leur entreprise de formation. Le taux de chômage des jeunes n’est que de 8 % en Allemagne, contre 24 % dans notre pays. Ainsi, nous pouvons pointer du doigt le fait qu’il est possible d’améliorer le système de l’alternance en France et pourquoi pas s’inspirer du modèle allemand. L’Allemagne nous montre donc qu’il est envisageable de faire reculer le chômage à long terme, par le biais de l’apprentissage, en formant les jeunes d’aujourd’hui pour augmenter le nombre de travailleurs de demain. Peut-être qu’il faudra investir plus sur ce levier en réformant de manière plus profonde
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