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Idées politiques

Par   •  17 Novembre 2018  •  39 585 Mots (159 Pages)  •  419 Vues

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Périclès était un grand chef d’état athénien durant l’âge d’or, il a remporté plusieurs victoires. Il décrit les valeurs qui caractérisent la démocratie athénienne.

Parmi ces valeurs fondamentales de la démocratie athénienne, on a l’égalité politique. Il n’utilisait pas le terme d’égalité politique mais celui d’« isonomia », « nomos », « isocrateria ». La seconde est la participation à la vie politique en fonction du mérite et en fonction de la classe à laquelle il appartient. Le troisième principe est celui du gouvernement du peuple « demos ».

C’est l’idée que la souveraineté réside dans l’ensemble du corps civique et que chacun doit exercer cette souveraineté. Donc le citoyen idéal est un homme qui est avant tout engagé dans les affaires de la société, soit pour gouverner soit pour obéir. La participation du peuple est vraiment attendue et fait partie des valeurs essentielles. La préoccupation essentielle dans la cité athénienne va être de défendre le régime contre l’influence particulière d’un individu ou d’un petit groupe d’individu. Il s’agit là d’écarter le régime oligarchique ou monarchique.

Le dernier principe est celui de la liberté ce qui distingue le citoyen d’un esclave et un grec d’un barbare. Cette liberté est une liberté politique, c’est à dire obéir à la loi seule mais c’est aussi une liberté civique et juridique. La liberté est ici la possibilité d’agir à sa guise dans la place qui est laissé vacante par la loi, tout ce que la loi ne dit pas, il est possible de le faire.

Pour les grecs, la liberté est d’une part l’indépendance à l’égard de toutes contraintes personnelles et d’autre part l’obéissance aux dispositions générales, à savoir la loi.

Le 5ème principe est le respect de la loi puisqu’il permet la liberté. Les athéniens sont producteurs de la loi mais ils doivent s’y soumettre une fois qu’elle est instituée. Il y a même une dimension sacrée de la loi chez les athéniens.

2° Les différentes institutions grecques

Les différentes institutions s’efforcent de respecter le principe démocrate. Il y a une assemblée qui s’appelle l’ecclésia où tous les citoyens sont appelés à participer. Dans les autres institutions, les citoyens sont tirés au sort. Troisième mécanisme, la forte rotation des charges, c’est à dire que les mandats ont une durée très limitée (pas plus d’un an). Les assemblées votent toutes les décisions, le budget, la paix et la guerre, l’ostracisme, tire au sort les membres de la boulée, les héliastes et 10 stratèges.

L’ecclésia représente à peu près 40 000 personnes. Il y a aussi un système de nomination dans lequel la cité d’Athènes est divisée en plusieurs districts et chacun de ces districts élit un certain nombre de représentants qui peuvent se rendre à l’ecclésia mais ce n’est pas un système qui a prévalu. Le vote se fait à main levée ou à bulletin secret. L’ecclésia se réunissait sur la place de l’Agora puis sur une colline qui s’appelait le Pnyx. Le parti démocratique avait pris quelques mesures à caractère social d’indemnité pour favoriser la participation politique.

Quand ils sont en permanence, les bouleutes prennent le nom de Prytane et élisent un président de la boulée. Chaque citoyen athénien à la possibilité de devenir à un moment chef d’état de la cité, président de la boulée. L’Eliée, pouvoir judiciaire, comprend 6000 jurés tirés au sort par l’ecclésia, il siège sur l’Agora. Le verdict est déclaré anonymement et affiché en place publique. Il peut prononcer l’exil de la cité ou la mort par empoisonnement.

Seuls les stratèges ont des fonctions de direction de cité et de direction militaire, ce sont les seuls à être élus. Les magistrats, eux, sont tirés au sort.

Pour les grecs, le mode de décision est oligarchique car les grecs savent que ceux qui seront élus seront toujours un petit groupe particulier composés de personnes qui ont des capacités particulières et qui ont les moyens financiers pour faire une campagne par exemple. Pour les athéniens, cela conduit à un système de gouvernement par une petite minorité d’individus et qui se professionnalisent dans l’expertise politique, c’est ce qu’ils appellent l’oligarchie.

En revanche, le tirage au sort, pour eux, est un principe démocratique car cela suppose l’égal capacité des citoyens à participer. Cela reflète l’égalité politique et notamment l’égalité des chances à participer à la politique alors que l’élection ne garantit pas l’élection des chances. Pour l’élection, cela va dépendre de facteurs financiers par exemple.

La grande critique contre ce système, c’est que cela peut permettre à des gens incompétents de gouverner tandis que l’élection peut faire gouverner des gens plus compétents, meilleurs que les autres et rendant ainsi le système plus efficace. Les grecs avaient réfléchi à cette question et leur système avait été pensé pour juguler ce système de tirage au sort. En effet, les personnes tirées au sort ne restaient à leur charge que pendant un an. Ensuite, ils étaient tirés au sort par des volontaires ce qui signifie que les personnes tirées au sort avaient envie de participer.

Enfin, il y avait un contrôle de moralité, c’est-à-dire que l’on vérifiait que les individus n’avaient pas transgressé de règles morales de la société et n’avaient pas non plus violé des lois. Ces magistrats tirés au sort sont contrôlés par l’ecclésia de manière permanente, c’est à dire qu’à tout moment, un citoyen peut mettre en place une procédure vis à vis d’un magistrat pour vérifier ses agissements et on peut l’appeler pour rendre compte à tous moments pendant la durée de son mandat. Egalement, à la fin de son mandat, il y a un contrôle systématique de ses actes.

C’est donc un système beaucoup plus complexe qu’un simple tirage au sort.

Un auteur, Bernard Manin, décrit en détail tout ce système de tirage au sort avec les mécanismes de contrepoids des grecs. Il fait l’histoire du gouvernement du principe démocratique. Il voit comment le principe de l’élection a été renversé et reconsidéré comme un moyen pouvant être utilisé dans un système démocratique.

Il y a une grande limite à la démocratie athénienne, à commencer par le fait qu’il n’y a que 40 000 personnes qui sont citoyens. Les étrangers, les enfants, les esclaves et les femmes sont exclus de l’ecclésia. Ils

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