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INFLATION ET LA POLITIQUE DE STABILITE DU NIVEAU

Par   •  1 Avril 2018  •  1 894 Mots (8 Pages)  •  408 Vues

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Selon la théorie quantitative de la monnaie,

M.V=P.T

Si on suppose la vitesse de circulation de la monnaie stable ainsi que le volume des transactions, il existe donc une relation directe entre la quantité de monnaie en circulation et les prix.

Si la quantité de monnaie augmente, les prix augmentent.

3.3.2 L’inflation par la demande : Elle résulte d’une demande globale supérieure à l’offre globale. Si les entreprises ne peuvent pas à court terme répondre à ce surcroît de demande, à cause des capacités de production insuffisantes (plein emploi des facteurs de production), elles vont augmenter leurs prix pour rétablir l’équilibre entre offre et demande.

Ce décalage entre l’offre et la demande peut provenir :

- d’une augmentation des salaires : la demande des ménages augmente ;

- d’un déficit budgétaire : si les dépenses de l’Etat sont supérieures aux recettes publiques (cas d’un déficit budgétaire), cela entraîne une hausse de la consommation.

- de la baisse du taux d’intérêt : cela rend le crédit moins cher et va inciter les ménages et les entreprises à accroître leur demande.

3.3.3 L’inflation par les coûts : L’inflation peut provenir d’une hausse des coûts de production. Les entreprises répercutent alors sur le prix de vente l’augmentation de leurs coûts afin de préserver leur marge.

La hausse des coûts peut provenir d’une hausse des salaires ou des charges sociales, d’une hausse du prix des matières premières, d’une hausse des impôts, de l’augmentation des prix des importations si la monnaie nationale se déprécie.

3.3.4 L’inflation par les structures

L’inflation a des origines structurelles qui découlent des imperfections du marché. Les exemples les plus caractéristiques sont ceux des monopoles et des oligopoles. Un marché qui est détenu par seulement quelques producteurs a souvent des prix inflexibles à la baisse.

3.4 Les conséquences de l’inflation

3.4.1 Effets positifs

- Elle facilite les investissements et la consommation. En effet, les ménages s’attendent à des hausses de prix et accélèrent leurs achats. De plus, les achats à crédit sont mieux supportés car les remboursements s’opèrent avec une monnaie qui se déprécie (plus la différence entre les taux d’intérêt et le taux d’inflation diminue, moins le crédit est cher).

- Elle réduit les déficits publics : la hausse des prix favorise les rentrées fiscales.

3.4.2 Effets négatifs

- La diminution du pouvoir d’achat

Une forte inflation a des effets négatifs sur le pouvoir d’achat des ménages.

- La diminution de l’épargne et baisse de la croissance à long terme

En période de forte inflation, les agents économiques ont tendance à favoriser la consommation immédiate de leurs revenus puisque le montant de leur épargne sera dévalorisé dans le futur.

Exemple : un ménage place 1 000 000 FCFA sur un compte d’épargne dont le taux d’intérêt est de 5%. Au bout d’un an, le ménage dispose donc de 1050 000 FCFA. Si l’inflation a été nulle au cours de l’année, le pouvoir d’achat du ménage a augmenté de 5%. Si durant la même période, l’inflation a été de 5%, le pouvoir d’achat du ménage n’a pas augmenté.

Si l’inflation dépasse la rémunération de l’épargne, le ménage n’a plus aucun intérêt à placer son épargne.

La dévalorisation de l’épargne dans le futur va désinciter les épargnants, d’où la baisse de l’investissement, ce qui est néfaste pour la croissance économique à long terme provoquant aussi la hausse du chômage.

- La spirale inflationniste

Lorsque les prix augmentent, les agents économiques n’ont plus confiance en l’avenir. S’ils considèrent que cette inflation va perdurer, ils préfèrent consommer immédiatement et ne plus épargner. La demande sur le marché des biens et services est alors encore plus importante. Les capacités de production ne peuvent s’adapter, les entreprises préfèrent augmenter les prix pour freiner cette demande et augmenter leurs marges.

- Redistribution arbitraire des richesses

Si le taux d’inflation varie de manière inattendue, les agents économiques auront des difficultés pour s’y adapter. Par conséquent, il y aura une redistribution, c’est-à-dire un transfert de richesses entre les débiteurs et les créanciers, ainsi qu’entre ceux qui peuvent s’adapter vite et ceux qui s’adaptent avec retard.

Exemple :

- Jean emprunte 20.000 FCFA à un taux d’intérêt nominal de 7% par an.

- Il rembourse le capital plus les intérêts 10 ans plus tard, c’est-à-dire 40 000 FCFA (soit 20.000 x (1,07)10).

- Valeur réelle de cette dette dépend de l’inflation au cours de ces 10 années.

Si inflation forte, les prix et les salaires auront tellement augmenté qu’à terme les 40 000 FCFA ne vaudront plus grande chose. Et inversement, si déflation.

Inflation élevée enrichit les débiteurs au détriment des créanciers (et inversement).[pic 8]

- La perte de compétitivité

* Perte de compétitivité interne : l’inflation augmente les prix des biens et des services. Les ménages, à revenu constant, réduisent donc le volume de leur consommation et les entreprises perdent des parts de marché.

* Perte de compétitivité externe : Si le niveau général des prix d’un pays augmente, les exportations sont réduites. Les étrangers qui veulent obtenir des produits nationaux doivent débourser une somme plus importante pour les acquérir. Cela favorise le déficit extérieur, le prix des produits importés peut devenir moins élevé que le prix des produits intérieurs.

Le taux de change entre les deux monnaies

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