Groupe Girard : ça déménage dans le meuble !
Par Raze • 24 Avril 2018 • 2 043 Mots (9 Pages) • 1 089 Vues
...
Le responsable à quai gère un ébéniste, et 5 chefs d’équipe qui gèrent à leur tour les agents à quai. Le responsable national s’occupe des 4 exploitants + assistante, le responsable international gère un nouveau service « l’exploitant international ». L’entretien général a trois services subordonnés : les conducteurs, parc et les mécaniciens. Ces derniers gèrent la direction de l’atelier.
On remarque que de nombreuses nouvelles fonctions ont été créées et que toutes les fonctions présentes en 1995 sont conservées mais modifiées. La structure est faite selon les compétences et les fonctions des différents chefs qui gèrent chacun leur service. L’entreprise a donc ajusté sa structure en procédant à la différenciation des unités et en en intégrant d’autres, ce qui leur a permis d’être ajustés et équipés face à l’évolution du marché.
En 2005, la structure est adaptée à l’expansion de l’entreprise due aux rachats de ses concurrents principaux, les entreprises Guisnel, Thoinard et Christin. La structure passe de fonctionnelle à hiérarchico-fonctionnelle. Un « état major » (niveau hiérarchique « Groupe ») est créé, qui comprend la fonction de contrôleur de gestion, directeurs de ressources humaines et communication. Les entreprises rachetées par les Transports Girard disposent de leur autonomie au même niveau que le Directeur général de Transports Girard. Le reste de la structure reste identique à celle de 2000. Nous pouvons conclure qu’elle garde une certaine cohérence tout en adaptant sa structure à son expansion, c’est-à-dire en incluant les nouvelles unités.
Question 2
En se référant aux configurations de Mintzberg, on a pu observer que l’entreprise, dans les années 80 à 95, suivait une structure simple, dite également entrepreneuriale.
En effet, il s’agit d’une entreprise de faible taille, qui est également relativement jeune, ce qui permet d’avoir une supervision. Le sommet stratégique, dans notre cas le Directeur général/ Directeur d’exploitation, est la composante dominante de l’organisation. La ligne hiérarchique n’est que très peu présente, se composant uniquement d’un responsable d’exploitation, alors que la technostructure se constitue d’un accueil, d’une facturation et d’une comptabilité.
Avec cette structure, le pouvoir se trouve très centralisé, ce qui empêche une certaine autonomie des diverses composantes. Le centre opérationnel comprend le responsable de quai, les quatre exploitants et assistante, l’Entretien Général, les agents de quai ainsi que les conducteurs.
Les Transports Girard ont dû rejeter cette configuration entrepreneuriale en raison de la diversification marché/produit et du besoin d’autonomie des fonctions au pied de la hiérarchie [8].
Dès les années 95, la société ne cesse de s’accroître. Elle se diversifie sur les marchés et devient alors une entreprise internationale. Par conséquent, l’organigramme de 2000 suit une structure très différente de celui de 1995. Elle est appelée structure divisionnalisée et est synonyme de diversification au sein de l’organisation. Cela permet à l’entreprise une plus grande autonomie, en raison de ses divisions à l’interne et sa diversification à l’externe. En d’autres termes, une expansion locale, nationale et internationale. Les décisions opérationnelles sont alors très décentralisées. En revanche, ce sont le sommet stratégique et la ligne hiérarchique qui prennent en charge les décisions stratégiques (centralisé).
L’organigramme de 2005 continue sur sa structure divisionnalisée. Le Groupe Girard diversifie son offre et s’étend une fois encore à l’étranger par le biais d’acquisitions. Par conséquent, l’organigramme s’élargit au niveau du sommet stratégique. En effet, cette composante gagne de nouveaux directeurs ayant tous, comme mentionné à la Question 1, une autonomie au même niveau que le Directeur général de Transports Girard.
Question 3
Selon Mintzberg, le dirigeant va devoir remplir certains rôles qui se séparent en trois branches principales: les activités de contact, les activités d’information et les activités décisionne
lles. En 1995, l’entreprise fonctionne avec une structure simple et Michel Girard assume un grand nombre de responsabilité (directeur général et directeur d’exploitation). Le dirigeant n’est donc pas uniquement un manager, il fait partie intégrante de l’exploitation. Il assume alors les nombreux rôles du manager mais s’occupe aussi directement de l’exploitation.
En 2000 le dirigeant s’arme de nouvelles personnes pour faire face aux charges liées à la direction. Il peut maintenant compter sur trois nouveaux départements : commercial, responsable qualité et formateur conducteurs quai. On peut aussi observer qu’il n’est maintenant plus directeur d’exploitation. Certains rôles sont donc en partie assurés par ces nouveaux arrivants. On peut désormais considérer le dirigeant comme étant un manager à temps plein selon la théorie de Mintzberg.
En 2005 le directeur de Transports Girard n’est plus au sommet de la pyramide puisqu’une direction générale est nécessaire pour coordonner les entreprises ayant intégrées le Groupe. Le directeur général de Transport Girard va alors se focaliser sur sa branche du groupe qui n’a pas foncièrement changé entre 2000 et 2005. Étant donné les deux niveaux de direction mis en place, ils assurent chacun les rôles de manager. La différence essentielle est que les charges sont réparties entre les deux niveaux.
Les rôles du manager sont essentiels pour tout manager. Le dirigeant les assume en toutes circonstances et à travers les années. La différence majeure qui est intervenue successivement suite aux changements organisationnels est que ces rôles ont été répartis entre plusieurs niveaux. Cette répartition a permis au dirigeant de Transports Girard de ne plus les assumer à lui seul.
Conclusion
Les Transports Girard ont effectué de nombreuses restructurations organisationnelles suite aux modifications que le secteur de transports du meuble a rencontrées, pour devenir en 2008 le Groupe Girard. Démarrant avec une structure simple qui laissait la totalité du pouvoir et des décisions au Directeur, l’entreprise va, plusieurs années plus tard, faire une transition vers une structure divisionnalisée, séparant les tâches de management vers différents acteurs.
Leur décision d’opter en 1995 pour une stratégie
...