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Financement de l'exploitation

Par   •  3 Février 2018  •  10 600 Mots (43 Pages)  •  653 Vues

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Le banquier partira de ce principe pour surveiller la situation du compte de son client afin d’éviter les abus qui se traduiraient par un basculement d’une facilité de caisse à un découvert permanent difficilement maîtrisable. En effet, si nous nous referons à ce qui précède, nous pouvons prétendre que le seul incident qui pourrait empêcher le remboursement d’une facilité de caisse, est le non recouvrement des recettes attendues.

De ce fait, la banque doit s’assurer de la liquidité[4] et de la solvabilité[5] de la clientèle de l’entreprise, étant donné qu’elle partage avec elle le risque commercial, surveiller étroitement l’utilisation de la facilité, et intervenir dés les premiers signes de lourdeur du compte, mais surtout n’accorder cette ligne qu’aux relations les plus sérieuses et les plus importantes, d’autant plus que ce crédit n’est pas éligible au réescompte[6] .

Le schéma suivant (courbe n°1) représente les mouvements réels d’un compte courant d’un client de la B. N. A bénéficiant d’une facilite caisse :

[pic 2]

b- FIXATION DU MONTANT ET DE LA DUREE :

Malgré sa très courte durée (quelques jours par mois), la facilité de caisse est accordée pour une année.

Pour la détermination du plafond de l’autorisation d’une facilité de caisse et son montant, le banquier, se basera parallèlement sur le chiffre d’affaire mensuel confié à la banque et sur le plan de trésorerie de l’entreprise. En générale, le banquier accorde jusqu’à 15 jours de chiffre d’affaire.

[pic 3][pic 4]

1-1-2- Le découvert :

Cette forme de concours bancaires, est, actuellement la plus sollicitée et la plus usitée dans les banques algériennes.

La notion de « Découvert » est fort imprécise, les entreprises l’utilisent sans faire de distinction ni dans le temps, ni dans l’objet avec la facilité de caisse. En effet, le découvert ne peut être considéré, ni comme une aide structurelle et /ou permanente, ni comme un moyen comblant les décalages momentanés de l’entreprise à l’instar de la facilite de caisse. Il a pour fonction essentielle de répondre à des besoins (insuffisances) temporaires de trésorerie provenant d’un gonflement du Besoin en Fond de Roulement (B. F. R) ou bien d’une diminution du Fond de Roulement (F.R).

La première situation revient à une augmentation et au développement rapide de l’activité et du chiffre d’affaire qui génère à un moment donné, un B.F.R insuffisant. Dans ce cas, le banquier doit s’assurer qu’il s’agit d’un besoin temporaire et qu’il est appelé à disparaître, car si l’accroissement du chiffre d’affaire se poursuit, les B.F.R augmenterons davantage et, non seulement, le remboursement du découvert serait impossible, mais aussi, le financement de la banque deviendrait, vite, insuffisant.

La diminution du F.R, est plus préoccupante pour le banquier qui risque, en voyant les délais de remboursement s’allonger, d’être contraint de transformer le crédit à court terme en un crédit à moyen terme. En effet, cette diminution a pour origine : pertes, remboursement d’un emprunt à long terme, retrait d’un associé, réalisation d’investissements...

Le découvert peut revêtir l’une des deux formes suivantes :

- Le découvert classique ou non mobilisable ;

- Le découvert mobilisable.

a- LE DECOUVERT CLASSIQUE :

Ce type de découvert permet au client de faire fonctionner son compte en position débitrice dans la limite du plafond autorisé. Dans ce cas, les possibilités de réescompte ne peuvent être envisagées, ce qui implique une vigilance renforcée.

b- LE DECOUVERT MOBILISABLE :

Dans cette forme de découvert, au lieu de laisser évoluer le compte du client en position débitrice jusqu’à un montant prédéterminé, le banquier le crédite à concurrence du plafond. Les intérêts seront, dans ce cas, calculés sur le montant total du prêt.

Le découvert mobilisable se matérialise par des billets souscrits à l’ordre de la banque, ce qui donne la possibilité à cette dernière de recourir au réescompte auprès de la Banque d’Algérie. Dans la pratique, l’échéance maximale de ce type de découvert est de 90 jours.

c- UTILISATION:

Dans cette catégorie de concours, le débit est constant. Le découvert est autorisé pour une période variant de quelques semaines à quelques mois (une année).

L’entreprise y a recours lorsqu’elle envisage l’achat d’un gros stock de marchandises afin de profiter d’une conjoncture favorable (bas prix) ou pour obéir aux injonctions d’un fournisseur jouissant d’une position monopolistique. Ce brusque décaissement, provoqué par un achat massif, sera compensé par des rentrées importantes ou par l’absence de sorties durant le mois suivant, ce qui permettra le remboursement du découvert.

En effet, à l’échéance fixée, le solde du compte doit reprendre sa position créditrice.

Pour illustrer cela, le schéma ci-dessous (courbe n°2) représente les mouvements réels d’un compte courant bénéficiant d’un découvert.

[pic 5]

d- FIXATION DU MONTANT ET DE LA DUREE:

Comme pour la facilité de caisse, le plafond de l’autorisation du découvert correspond au pic du déficit de trésorerie (différence entre les recettes et les dépenses). Cependant, il ne peut dépasser 15 jours du chiffre d’affaires.

Le montant de l’autorisation est, par conséquent, déterminé à partir du plan de trésorerie de l’entreprise qui renseigne, également, sur le moment opportun de mise en place du découvert, la durée idoine. Celle-ci prendra fin avec le dénouement de l’opération pour laquelle le client a sollicité le crédit, lorsque l’objet et l’issue de ce dernier seraient clairement précisés.

Dans le cas contraire, la durée du découvert sera laissée à l’appréciation du banquier et sera tributaire de la situation financière ainsi que de la moralité du client.

Il est aisé de constater que l’octroi

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