Entreprise et mondialisation.
Par Ninoka • 10 Avril 2018 • 8 186 Mots (33 Pages) • 593 Vues
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à l’émergence de nouveaux acteurs.
Depuis les années 1980, les pays riches (le Nord) se sentent donc menacés par les pays du Sud (les PEM dont la Chine). Les tensions protectionnistes Nord-Sud apparaissent avec les négociations du cycle de Doha encore plus sensibles. On ressent de moins en moins la volonté politique de mondialiser.
Remarque : la BM a fait une étude en 2011 à la sortie de la crise, en reprenant les discours du G20 (club des pays riches : G7+PEM, les BRIC, et quelques autres). Dans le cadre du G20, tous les pays participants aux discussions on tous déclaré qu’il ne fallait surtout pas prendre des mesures protectionnistes, c’est l’erreur que les pays avaient fait pour sortir de la crise de 1929. Sur les 20 pays, 17 ont prit des mesures protectionnistes pour sortir de la crise, et le sont toujours. (Site de l’OMC).
La période qui s’ouvre en 1973 (fin des accords de Bretton Woods) est donc une période d’instabilité chronique des taux de change, seule l’Europe représente un îlot de stabilité (jusqu’à quand ?). Aujourd’hui suite à la crise de la zone on peut avoir des doutes sur la viabilité de l’euro. On est dans une période d’instabilité. Cette instabilité revêt 2 formes :
-La volatilité est gênante pour le CI
-Les désalignements de change : un dollar sous évalué et un yuan sous évalué, le tout par rapport l’euro en taux de change de PPA.
La volatilité ôte toute possibilité de prévisions des taux de change même à très CT. L’obligation de couverture contre ce risque ou les pertes de change subies sont dès lors couteuses pour l’entreprise. La Chine est largement accusée de dumping monétaire. Suivant les études, la sous-évaluation du Yuan serait de l’ordre de 20 à 50% vis-à-vis des grandes monnaies.
Pour appréhender le véritable cout du transport il faut prendre en compte l’accroissement du progrès technique, la hausse du prix du pétrole et les externalités négatives.
Graphique :
Industrie et Production d’énergie 59%, Le transport routier et le transport air-mer contribue à 25% de l’émission de gaz à effet de serre. Les transports ont donc un cout écologique. On revient sur l’idée que la distance a des couts environnementaux.
Kyoto : faire payer les pollueurs. Il devrait y avoir bientôt une taxe sur les transports.
• Vers un nouveau modèle économique ?
- Après la crise, la rupture ?
La crise des supprimes revêt des caractéristique systémiques. On pourrait une rupture, un véritable changement de système économique. Plusieurs scenarios sont envisageables :
-Le premier scénario est celui de la continuité :
La puissance économique reste concentrée au moins dans un premier temps dans les pays occidentaux, qui définissent également les règles du jeu économique, ou dit autrement, la gouvernance mondiale. Les émergentes apparaissent simplement comme des nouveaux acteurs de l’économie qui se fondent dans la mondialisation. Ils se développent à un rythme soutenu (ils deviennent plus riches) ce qui permet aux salaires d’augmenter. Cela a 2 conséquences :
La hausse de la demande intérieure ce qui permettrait à ces pays d’être moins dépendants de l’extérieur, et qui offre d’importants débouchés aux pays riches du Nord.
La baisse de la compétitivité-prix, ce qui va permettre à de nouveaux PED d’émerger.
Grâce à ces nouveaux débouchés et la possibilité d’émergence pour de nouveaux pays du Sud, les négociations de l’OMC aboutissent enfin à un accord Nord-Sud acceptable pour les 2 parties. Une des variables clé est le salaire chinois, s’ils augmentent vraiment ce scénario peut se réaliser. Ainsi, le repli protectionniste est enrayé et la croissance économique relancée. Les échanges aussi seraient relancé mais de façon plus équilibrer.
Ce scénario soutenu par la théorie économique néo-classique répond à une logique classique de dynamique des spécialisations sur laquelle misent les organisations internationales depuis longtemps : la Chine devient riche, donc elle perd en compétitivité-prix, et le commerce avec la Chine s’équilibre.
- Le second scénario est celui du repli ou de la de-mondialisation :
Il s’agit du scénario précédent mais avec un formidable bug : pas d’aug° de salaire car démographie pléthorique (la population est prête à travailler pour vraiment pas cher) et retour faible et tardif de la croissance mondiale. Leurs marchés intérieurs ne progressent pas et ils restent de redoutables concurrents en termes de prix.
S’il n’y a pas d’augmentation de salaire en Chine, on continuera à avoir un commerce déséquilibré (trop d’importation en provenance de Chine). De manière symétrique les pays du Nord continuent par conséquent à se désindustrialiser et à délocaliser des activités à contenu technologique toujours plus important sans compensation par des exportations supplémentaires vers les BRIC. Les déséquilibres extérieurs engendrés au Nord deviendraient insoutenables. L’impératif de réduire les déficits commerciaux vis-à-vis des BRIC conduiraient les pays riches à prendre des mesures protectionnistes.
De plus la valeur du dollar s’effondrerait sous la force du déficit extérieur américain. Les actifs détenus en dollar à travers le reste du monde (et la Chine notamment) baisseraient proportionnellement, créant ainsi une disparition de valeur qui affecterait la croissance mondiale.
Dans ce scénario, si les américains prennent des mesures protectionnistes trop marquées vis à vis des chinois, les chinois commenceront à se débarrasser de leurs dollars (ce qui fait plonger le dollar). On aboutira a une nouvelle crise, ou un approfondissement de l’actuelle.
Le scénario durable
Dans les deux scénarios précédents, nous ignorons les défis qui devront être résolus au 21ème siècle. Or ces défis sont colossaux : démographiques, sociaux, environnementaux, géopolitiques, économiques, énergétiques, alimentaires. L’enjeu est d’internaliser les externalités.
Le scénario durable ajoute les dimensions sociales et environnementales au pur développement économique. L’idée étant d’intégrer au calcul économique des agents les conséquences de leurs activités.
Jusqu’à
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