Economie politique: l'objet de l'économie
Par Orhan • 26 Juin 2018 • 22 262 Mots (90 Pages) • 660 Vues
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Chrématistique c’est les échanges à partir du moment où il y a un échange monétaire. L’outil c’est la monnaie.
Pour Aristote il faut distinguer la chrématistique nécessaire et proprement dite.
Cette chrématistique nécessaire est la même logique que l’économique mais avec de la monnaie. Troc indirect. La monnaie est un simple facilitateur des échanges. Deuxième caractéristique, il n’y a aucun enrichissement, on se retrouve avec des carotte a la place du blé, on n’est pas plus riche qu’avant.
Chez Marx, la chrématistique nécessaire c’est « vendre pour acheter ».
La chrématistique proprement dite, c’est toujours de l’échange monétaire mais on utilise la monnaie pour s’enrichir, le but n’est pas de trouver un autre produit mais de s’enrichit ; c’est un système qui va passer par le commerce soit pas la finance. On trouve un produit et on essaye de le vendre plus chère qu’on l’a acheté. C’est le but du commerce, de faire le plus de marge possible pour gagner de l’argent.
Avec la finance on prête de l’argent, avec des taux d’intérêt pour récupérer plus d’argent.
Pour Marx c’est « acheter pour vendre ».
C’est la dimension positive d’Aristote, c’est être descriptif, pur comprendre comment cela fonctionne mais sans porter de jugement.
Dans la dimension normative, on porte un jugement, sur ce que l’on devrait faire, sur ce qui est bon et mauvais.
Il y a toujours un lien entre les deux.
Une activité naturelle est bonne pour le citoyens (économique et chrématistique nécessaire) et antinaturelle c’est au mauvais pour l’homme (chrématistique proprement dite).
Dans les activités naturelles, tous ce qui est produits est consommé, on en a besoin pour répondre aux besoins de l’homme. Au final il n’y a aucun enrichissement donc ne creuse pas les écarts de richesse entre les citoyens.
Dans les activités antinaturelles, il y a 4choses. Antinaturelle car ça va contre la sagesse, l’idéal du citoyen pour Aristote c’est la culture et la politique et pas de s’enrichir matériellement. Deuxième aspect : à travers cette chrématistique proprement dite, on détourne la monnaie de sa vrai fonction, qui doit juste être un intermédiaire des échanges, or là elle est utilisée dans des optique de spéculation pour l’enrichissement, et cela va perturber les échanges de produits. Troisième aspect antinaturelle, si certains s’enrichisse, cela va rompre l’égalité entre les citoyens et donc rupture en terme de pouvoir, ce qui va dériver sur de la corruption, et cela détruit la démocratie, à terme on va vers un système de dictature par les riche. Quatrième critique, cette recherche de l’enrichissement est anti productive, elle peut se retourner contre elle-même. En voulant être toujours plus riche on peut se retrouver plus pauvre. Fable de Midas. Tout ce qu’il touche se transforme en or y compris sa nourriture et sa femme. Il est le roi le plus puissant mais ses besoins vitaux ne sont plus satisfaits. Midas a été un vrai roi en Lydie, il y a un fleuve qui passe qui s’appelle le Pactole. Aristote tire de cette fable, que cette volonté d’enrichissement détruit le système économique, et peut se finir par de famines, a terme : appauvrissement économique.
4) Démesure et citoyenneté, l’économie au service de l’éthique
Terme qu’emploi Aristote. La démesure c‘est dépasser la mesure, aller au-delà de ce qui est nécessaire. La démesure ici, c’est trop développer l’activité économique. Il faut mesure l’activité économique c’est-à-dire lui fixer un plafond. Il faut que l’économie soit conforme à la politique, limité par les ambitions politique et pas l’éthique et la morale. Cette histoire de démesure c’est pour garder l’idéal de la république citoyenne.
3 éléments politiques :
- Interdire le prêt à intérêts : on a le droit de prêter de l’argent à quelqu’un mais l’emprunteur ne va rembourser que ce qu’il a emprunteur. Pas de rémunération de l’argent. L’argent ne peut pas être une source de revenus, on ne prête que dans une optique amicale. Le Vatican, église catholique va condamner le prêt à intérêt jusqu’au 16e siècle. Dns l’islam le prêt à intérêt est toujours interdit. S’enrichir à travers la finance est déconsidérer moralement.
- Le commerce : il faut contrôler les marges commerciales, fixer un plafond à l’écart entre le prix d’achat de le prix de vente. Si on vend plus chère, on peut être condamné à des amendes ou prison.
- Il y a un écart de richesse maximale à respecter dans une échelle de 1 à 3. Si un citoyen est audessus de 3 on lui prend ce qui dépasse de 3 et le redistribuer au plus pauvres, pour éviter le creusement des inégalités.
Quand on regarde la crise financière actuel, de 2008, on voit bien que cette financiarisation de l’économie, l’instabilité des marchés, peut détruire l’économie réelle. L’idée d’Aristote est qu’il faut faire attention du côté de la monnaie de la finance, car c’est un danger potentiel pour la société.
Septembre 2009, remise d’un rapport à N. Sarkozy, le rapport Stiglitz/Sen/ Fitoussi. Qu’est-ce que c’est que la richesse, les nouveaux indicateurs de richesse, et comment on peut bien apprécier ce qui se passe économiquement. Le PIB est l’indicateur phare en économie. La croissance se mesure avec la croissance du PIB. L’interrogation est : est-ce qu’on a le bon outil de mesure et le bon objectif ?
Le PIB est insuffisant pour mesurer la vraie richesse d’un pays. Il faut aussi regarder les écarts, en termes d’inégalités.
Mesurer le bien être avec le PIB ne prend pas en compte le temps libre. Le PIB ne fait pas le bonheur, même avec un pouvoir d’achat élevé si on n’a pas le temps on n’est pas heureux.
L’aspect développement durable, le rapport Stiglitz parle du paradoxe de l’Erika (pétrolier qui a couler, et qui a fait une marée noir). Suite à ce naufrage, le pétrole est comptabilisé dans le PIB car il est acheté par quelqu’un. Il va falloir payer des gens pour nettoyer la plage. Réussite économique, alors que personne n’à profiter du pétrole, on en revient à a situation de départ.
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