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Economie politique L2

Par   •  8 Mars 2018  •  17 116 Mots (69 Pages)  •  622 Vues

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Si la défaillance est trop importante on peut envisager l’intervention des pouvoirs publics.

- L’existence de bien public ou collectif

On appelle bien public ou collectif un bien dont la consommation par un agent ne réduit pas les possibilités de consommation par les autres agents. On parle encore de non rivalité au niveau de l’usage du bien. La demande individuelle pour ce bien se confond avec l’offre globale.

Le problème posé par ces biens portent sur l’existence même du marché ou à minima sur la quantité produite. Face à un bien public pur les consommateurs potentiels ont tendance à sous évaluer leur niveau de consommation réel de manière à réduire leur proportion à payer ce bien. Comme pour les externalités la valeur sociale et la valeur privée ne coïncide pas. Si un marché existe il produira spontanément une quantité sous optimale.

Ce problème est particulièrement fréquent de bien public pur. Ces biens présentent 2 caractéristiques :

- Le principe de non rivalité.

- Le principe de non exclusion.

Un bien collectif pur est accessible à n’importe qui, on ne peut en refuser la consommation à quiconque, même à un individu qui ne peut ou ne veut payer. Dans le cas de bien collectif pur les économistes pointent le problème du passager clandestin, de nombreux consommateur potentiel vont chercher à consommer le bien en question sans le payer. Si ce bien est jugé important, les acteurs publics vont prendre en charge le financement de sa production, cela se fait par le biais d’impôt ou de taxe. Les sommes ainsi collectés permettront de produire le bien en question et éventuellement en confiant la production à des entreprises privées.

On considère une résidence constitué de 2 habitations, celle-ci comprend un espace mitoyen qui peut être aménagé en espace vert. Chaque arbre planté coûte 100euros on considère que les deux résidents valorisent de la même manière les services rendues par chaque arbre. Leurs dispositions marginales à payer sont de 175, 150, 125, 100, 75, 50 et 25 € pour les sept premiers arbres plantés. Pour le premier arbre chaque résident est prêt à payer 175€ etc…

Si chaque résident raisonne de son côté de manière opportunistes, combien plantera-t-on d’arbre ? Si les deux résidents forment une communauté, combien plantera-t-on d’arbre ?

Le prix doit être égal à la disposition marginale à payer. Chaque résident raisonne à son échelle de manière opportuniste et demande un arbre supplémentaire tant que la disposition marginale à payer est supérieure au prix de cette valeur.

Dans le cas d’une communauté le principe de l’équilibre est inchangé, le prix doit être égal à la disposition marginale à payer, sauf qu’il faut ajouter les dispositions marginales à payer des deux résidents. Pour le 6e arbre la disposition marginale à payer sociale est égale à 100€. Elle est donc égale au coût marginal de ce 6e arbre.

- Des imperfections de la concurrence

Les deux défaillances précédentes peuvent apparaitre quel que soit le type de concurrence en vigueur. Parfois la concurrence est imparfaite, elle est insuffisante, elle débouche alors sur une allocation des ressources non optimale. Le cas extrême est celui du monopole naturel.

Cours du 14/09/2015

- Les imperfections de la concurrence

Les économistes ont considérer que la concurrence est faible dès lors que le nombre de concurrents est réduit. Les travaux d’économistes industrielles montrent que ce n’est pas aussi simple. L’oligopole peut dans certaine condition être très concurrencé. A l’inverse, un marché constitué de nombreuses petites entreprises peut être faiblement concurrencé. Absence de lien mécanique entre le nombre et la taille des offreurs et le degré de concurrence.

- Le monopole naturel :

La concurrence est très faible. L’entreprise en situation de monopole peut choisir son prix et l’imposer aux demandeurs. Le monopoleur étant supposé rationnel, il fixera son prix au-dessus du prix de concurrence pure et parfaite. Certain demandeurs quitteront le marché et d’autre réduiront leur niveau de consommation. La situation ne sera donc pas optimale au sens de Pareto. (Monopole privé)

La structure industrielle ne laisse pas de place à un autre offreur. Le monopole naturel est ambivalent. Il présente tous les traits négatifs du monopole classique. Il est la meilleure des solutions productives. Le coût de production est plus faible pour le monopole naturel qu’il ne le serai pour deux ou plusieurs producteurs. Face à un monopole naturel :

- Nationaliser le monopole, l’Etat propriétaire aura un comportement plus vertueux qu’un propriétaire privé. L’Etat est effectivement le représentant de l’intérêt général, l’Etat propriétaire fixe le prix comme si le monopole était en situation de concurrence pure et parfaite.

- Les pouvoirs publics peuvent laisser le monopole naturel au secteur privé, tout en passant un contrant avec le propriétaire du monopole. Ce contrat prévoit que le monopole fixe le prix à son niveau concurrentiel et que l’Etat en échange s’engage à financer le déficit qui pourrait en résulter pour le monopole.

Ces deux solutions présentent des limites, rien n’assure que l’Etat adopte en toute situation un comportement vertueux. Il n’est pas facile de déterminer le prix concurrentiel dans le monde réel. Le monopole qu’il soit privé ou public est constitué de plusieurs parties prenantes : les salariés en particulier s’ils sont organisés peuvent dans une certaine mesure imposer leur préférence à la direction du monopole. Ils peuvent par exemple faire pression pour augmenter le niveau d’emploi ou de salaire. Ce risque, pour les néo-classiques est plus important pour un monopole public.

Quel que soit la situation retenue face au monopole naturel, c’est l’impôt qui financera un déficit éventuel du monopole. Or prélevé un impôt n’est pas neutre par rapport au fonctionnement de l’économie. Le prélèvement fiscal génère des effets distorsif (distorsion) en présence de tel effet on observe une perte d’efficacité sociale. Le comportement des agents avant et après l’impôt n’est pas le même. L’impôt n’est pas neutre.

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