EPISTéMOLOGIE DE LA SCIENCE ECONOMIQUE

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Cette complexité de la science économique justifierait à elle seule que l’on s’intéresse au problème de méthode. Mais il y a une autre série de considération qui justifie l’accent mis sur l méthode.

A. de Montchrestien, en élargissant le domaine d’étude de l’économie ne comptait pas totalement avec la vision ancien de l’étude de l’économie. L’économie d’Aristote prétend établir les règles de bonne gestion ; les règles que le père de famille doit suivre s’il veut avoir un comportement honorable. Autrement dit, l’économie d’Aristote n’est pas très éloigné de la morale ; au lieu d’être positive (décrire les faits économique qui existent réellement) indique comment on doit se comporter (normative)

Antoine de Montchrestien, tout en élargissant l’économie au domaine politique, reprend en partie cette dimension normative. L’économie politique indiquera au souverain, monarque, chef politique, ce qu’il convient de faire en matière économique. Plus qu’une théorie économique qui se veut explicative AdM a voulu élaborer une doctrine économique qui est une doctrine mercantiliste

Ecole mercantiliste (renaissance) : la doctrine préconise l’accumulation des métaux précieux (or et argent) par les souverains. Il s’agit de constituer un Trésor Royal qui permettra de financer une armée afin de se faire respecter des autres souverains, ainsi qu’une police ; autrement dit d’assurer une sécurité à la fois intérieure et extérieure. Une balance commerciale excédentaire se traduit par une entrée de métaux précieux dans le pays.

Exemple : étude du commerce internationale entre le Royaume d’Angleterre et le Royaume de France

Royaume d’Angleterre[pic 1][pic 2][pic 3][pic 4]

Draps (M)

Règlement (X)

Blé (X)

Règlement (M)

Royaume de France

Rappels :

Actif réel ayant une utilité directe = bien de consommation

Actif réel ayant une utilité indirecte = biens intermédiaires (ou d’investissement) permettant de produire d’autres biens

Actif monétaire = la monnaie

Actif financier : actif représentatif d’une créance sur un tiers

L’objectif de l’économie moderne est d’expliquer de façon objective et rigoureuse des phénomènes économique. C’est une étude positive des phénomènes économiques puisqu’on les étudie tels qu’ils ont et non pas tels qu’ils doivent être. Cette exigence de positivité est difficile à réaliser. L’étude de la méthode de la science économique permet d’avoir une approche positive et non normative.

- Le problème général de la connaissance

- Dualité du concept et de la réalité

- Compréhension intuitive de cette dualité :

Il semble légitime de distinguer le concept de bureau de la chose naturelle ou artificielle qu’est un bureau. On pourra donner par exemple une définition de la notion de bureau telle que « un bureau, en son concept est un plan horizontal soutenu par quatre pieds et dont la fonction est de permettre de travailler et d’étudier ». Nous pouvons aussi donner une définition correspondant à une réalité matérielle et concrète. Il existe bien une dualité du concept et de la réalité

La définition du concept de bureau est dotée d’une certaine permanence. A l’inverse, la réalité du bureau est changeante (ex : différents styles, bureau du prof vs. bureau de l’élève)

- Compréhension systématique/philosophique de cette dualité :

De façon philosophique, on peut être mené à distinguer l’essence et l’existence. L’essence d’une chose étant les traits permanant et caractéristiques qui définissent la chose et l’existence étant la réalité du changement ; l’évolution de cette chose. Le concept se rattache à l’essence de la chose et la réalité à l’existence. Pour un grand nombre de choses, on observera l’association assez étroite du concept et de l’existence. Dans d’autres cas on observera une dissociation : existence avérée ou douteuse ; concept précis ou imprécis

Concept

Existence

Précis

Imprécis

Avérée

Bureau

- Chaleur

- Froid

Douteuse

- Dieu

- Chiliogone : figure géométrique ayant mille cotés, Descartes, Méditations métaphysiques,

- Rêve

- Imagination

- Portée de la distinction du concept et de la réalité

- Mécanisme général de la connaissance :

La distinction du concept et de la réalité permet de mieux rendre compte de l’entreprise de connaissance humaine. Elle a autrement dit une portée épistémologique. Ce savoir sur le savoir est de nature réflexive.

Epistémologie : partie de la philosophie qui s’interroge sur le savoir humain. Elle essaye de répondre à a question « comment l’Homme connaît le monde ? », « Par quels moyens accumule-t-il un savoir ? »

Schéma de la connaissance :

[pic 5]

Sujet

Objet

Le concept permet de reconnaitre la chose. A l’inverse, c’est l’observation de la chose qui a permit de construire progressivement ce concept.

Kant, (XVIIIème siècle) Critique de la raison pure « si tout connaissance commence dans l’expérience, il ne s’en suit pas que toute connaissance vienne de l’expérience ».

- Le mécanisme de la connaissance scientifique