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ECONOMIE DE LA CROISSANCE

Par   •  5 Septembre 2018  •  10 287 Mots (42 Pages)  •  419 Vues

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Le PIB est la somme des valeurs ajoutées. La valeur ajoutée = valeur de la production – la valeur des consommations intermédiaires, càd tout ce qui est utilisée ou détruit au cours du processus de production. La valeur = prix x quantités

Pour François Perroux, en 1948, la croissance est l’augmentation soutenue pendant une période longue d’un indicateur de production en volume, (en quantité càd corrigée de l’évolution de l’inflation).

Selon Simon Kuznets, en 1957, définit la croissance comme étant essentiellement un phénomène quantitatif. A cet effet, on peut définir la croissance économique d’une nation comme un accroissement durable de la population et du produit par tête. Il introduit le problème de la croissance démographique.

Ces définitions sont pertinentes à 2 conditions :

- La production doit être composée de biens standardisés, reproductibles.

- Ces définitions impliquent que l’on comptabilise des flux de biens, et que l’on calcule ce qui est produit en flux chaque année.

Tous les biens ne sont pas standardisés. Le secteur le plus important est celui du tertiaire regroupe aujourd’hui les ¾ de notre économie, c’est 76% de l’emploi en France.

En conclusion, notre définition de la croissance a un caractère opérationnel pendant la période des Trente Glorieuses, la période fordiste qualifié par la production et la consommation de masse. La comptabilité nationale est adaptée à ce système. Vers les années 80, on bascule vers une économie de service, et une économie fondée sur d’autres systèmes de production. On aura un changement sur les produits avec une démassification et une individualisation de la production. Les produits sont caractérisés par un cycle de vie de plus en plus court par l’innovation permanente. Des transformations se déclinent sur les systèmes de productions caractérisés par leurs dimensions relationnelles, créatives et cognitives.

- Ce que mesure (et ne mesure pas) le PIB

Le montant de la production par an est de 2 000 milliards d’euros. Le taux de croissance en 2014 est 0,2 %. On passe d’une monnaie courante à une monnaie constante pour corriger la monnaie de l’inflation. On va regarder la production de 2015 au prix de 2010 car le pouvoir d’achat de la monnaie évolue dans le temps. (tableau 1). Pour corriger de l’évolution des prix, on se sert de l’indice des prix qui indiquent comment évolue le pouvoir d’achat de la monnaie. Pour calculer du PIB en volume = PIB courant/indice des prix x 100.

Dans les années 2001-2002, l’OCDE a publié un classement des nations en fonction du PIB/ tête. Pour la première fois, la France, en général en 3ème ou 4ème place, s’est retrouvé vers le 16ème rang. Certains économistes ont parlés de déclin français. Et d’autres comme Jean Gadrey affirme que le PIB reflète de manière médiocre la réalité économique.

En janvier 2008, Nicolas Sarkozy a sollicité l’organisation d’une commission à l’échelle internationale pour la mesure de la performance économique et du progrès social, appelé aussi STIGLITZ (cf à l’économiste), et a sollicité de grands économistes tels que SEN, et J.P FITOUSSI. La commission est aujourd’hui pensée à l’échelle internationale.

J.M HARRIBEY a publié un ouvrage en 2013 « La richesse, la valeur et l’inestimable ». La critique adressée au PIB provient d’une confusion entre la richesse d’une part, et la valeur des marchandises d’autre part qui se concrétisent par un écart croissant entre la richesse économique, et le bien être des populations. Cette confusion provient de la marchandisation des activités humaines. L’histoire du capitalisme se traduit par la marchandisation, ou de la privatisation des ressources naturelles, des connaissances, de la production voire même du vivant. On fait rentrer dans la sphère de la marchandise des biens à toute l’humanité.

Pour démontrer cela, il propose de revenir à des catégories de l’économie politique qui remonte selon lui à ARISTOTE, repris par les économistes classiques mais qui ont étaient oubliés par les libéraux: la valeur d’échange se distingue de la valeur d’usage.

La valeur d’échange d’un bien est déterminé par le marché (bijoux) c/ la valeur d’usage est déterminé par l’utilité d’un bien (air). D’après MARX, le capitalisme est le triomphe de la valeur d’échange sur la valeur d’usage. Cette distinction est fondamentale pour comprendre notre système économique.

HARRIBEY propose un schéma :

[pic 1][pic 2]

[pic 3]

Pas de prix[pic 4]

de marché

Associations employeurs[pic 5]

Sphère monétaire

En 1945, on a le système de comptabilité nationale (SCN). A partir de 1976, la comptabilité nationale est renouvelée = système élargie de comptabilité nationale(SECN) → intégration du PIB non marchand. Il y a une nouvelle définition de la production « Toute activité socialement destinée à produire des biens et des services habituellement échangé sur un marché et/ou obtenu à l’aide de facteurs de productions s’échangeant sur un marché. » càd que tout ce qui est produit par du travail rémunéré va faire partie du PIB donc le PIB = PIB marchand + PIB non marchand.

Le problème qui se pose est la manière dont on va comptabiliser les activités non marchandes.

- La 1ère convention détermine le périmètre de la sphère non marchande. Appartiennent à la sphère non marchande : les activités de production dont le produit des ventes couvrent moins de la moitié des coûts de production. Il y a des coûts inputs càd des coûts de production qui vont permettre de déboucher sur des outputs càd un produit qui donnent lieu à une vente. On va comparer la vente d’output qui permettra de financer moins de 50 % de ces coûts de production pour être considéré comme une activité marchande.

- La 2ème convention consiste à déterminer comment évaluer les activités non marchandes. Les biens et services non marchands sont évalués aux coûts des facteurs de productions mobilisés pour les produire. Par définition, ce sont des activités qui n’ont pas de prix de marché. La valeur ajoutée des

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