Dissertation Macroéconomie
Par Stella0400 • 1 Février 2018 • 2 107 Mots (9 Pages) • 558 Vues
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Ce qui amène par ailleurs à la possibilité de pouvoir dégager et présenter des prévisions économiques ou des comparaisons spatio-temporelles, qui pourrons par la suite servir à déterminer l’orientation des politiques économiques d’un Etat. En effet, en dégageant un secteur, dit frein à la croissance économique, il pourra par la suite être envisagé une politique économique de relance de ce secteur, ou dans le cas inverse de ralentissement. Par exemple, prenons le cas où cette balance emploi-ressource est déséquilibrée, du fait d’une trop faible demande de consommation. Une politique budgétaire de relance pourra être envisagée afin de relancer ce secteur qui perd du souffle afin de rééquilibrer la balance et d’atteindre l’équilibre macroéconomique. Il en va de même en ce qui concerne le solde de la balance des transactions que ce modèle peut mettre en avant. En effet, en prenant en compte le calcul du PIB comme la somme d’une demande intérieure et d’une demande extérieure, nous pourrons voir si la balance commerciale est excédentaire ou déficitaire, si la croissance économique s’explique par une forte demande intérieure (consommation importante des ménages, ou encore volonté d’investissement des entreprises) ou par une forte demande extérieure (demande d’exportation par le reste du monde). Cela apporte une meilleure vue de l’économie et facilite son orientation.
En reprenant donc en compte des facteurs tels que le comportement des marchés, une période de temps raisonnable, ainsi que principalement, une description précise et claire de l’économie, l’approche de l’équilibre emploi-ressource vient pallier un bon nombre de limites de l’approche de l’équilibre macroéconomique du circuit développée par KEYNES, qui était, uni-période alors que comportement sont manifestement dynamiques, trop vague en ce qui concerne la description de ces dits comportements, considère que le profit des entreprises est nul du fait que les ventes sont entièrement absorbées par les salaires. Cette approche est donc manifestement moins approfondie et pertinente que celle d’emploi-ressources.
Cependant, il s’avère que l’approche emploi-ressources connaitrait également une certaine limite dans sa pertinence quant à son utilité pour l’équilibre macroéconomique.
II/ L’équilibre emploi-ressource, un équilibre comptable pouvant être atteint en déséquilibre de certains facteurs
A/ Un équilibre pouvant être obtenu avec un déséquilibre de la balance des transactions courantes
En effet, bien que l’approche de l’équilibre par emploi-ressources soit pertinente dans de nombreux cas, présentant de nombreux avantages. Il s’avère que cet équilibre emploi-ressource peut être un équilibre atteint malgré de nombreux déséquilibres économiques réels. En quelques sortes, l’équilibre emploi-ressource masquerait une partie de la réalité et trouverait ainsi ses limites quant à sa pertinence. Pour illustrer ses propos, prenons par exemple, le cas d’une possible atteinte de l’équilibre économique par l’approche emploi-ressource alors que la balance des transactions courantes est en déséquilibre. La balance des transactions courantes regroupe en globalité les échanges de marchandises, de services, les flux de revenus et les transferts courants entre un pays et le reste du monde. C’est donc une partie de la balance des paiements qui regroupe l’ensemble des opérations réalisés entre un résident ou un étranger du reste du monde. En modifiant l’équation caractéristique de l’équilibre emploi-ressource, nous obtenons C+FBCF+VS+X-M dans laquelle (X-M) représente le solde de la balance des transactions courantes, qui dépend donc également de la demande extérieure. Il est tout à fait possible d’atteindre donc un équilibre macroéconomique tout en étant dans une situation de déséquilibre de la balance des transactions courantes.
Cependant, des importations supérieures aux exportations traduisent un déficit d’épargne, une épargne totale insuffisante pour financer l’investissement et qui pourrait conduire à une situation d’endettement, ou encore une insuffisante production pour combler une absorption domestique supérieure. Nous allons dans ce cas donc devoir recourir aux importations afin de combler cette demande interne car nous ne produisons pas assez. Dans ce cas-là nous venons donc bel et bien de voir que l’équilibre emploi-ressource peut être atteint, cependant, c’est bien un déficit commercial qu’il cache, un taux de recouvrement des importations par les exportations insuffisant. Ceci pourrait alors illustrer une économie en besoin de financement ayant pour cause son déficit commercial, alors que nous sommes en situation d’équilibre macroéconomique supposée. La possibilité d’une inflation en réponse à une offre insuffisante pour répondre à la demande n’est pas non plus impossible, en ayant peu recours aux importations, et en ne produisant pas assez pour combler l’absorption domestique, les biens et services présents dans l’économie deviendront plus rares, et ce qui est rare est cher en économie, ce qui expliquera une hausse des prix.
B/ Un potentiel déséquilibre sur le marché du travail
En effet, le modèle d’équilibre macroéconomique d’emploi-ressource suppose une entière consommation de la partie de la production qui ne sera pas transformée en investissement, ou stockée pour une période antérieure. Cela suppose donc un équilibre de plein-emploi, mais que se passe-t-il si la quantité de main d’œuvre nécessaire pour répondre à la demande ne correspond pas au plein-emploi ? Il pourrait y avoir du chômage malgré l’équilibre. En effet, le niveau d’emploi est fixé par la production qui elle-même dépend de la demande effective. La demande effective est une prévision des employeurs concernant la demande qui sera absorbée réellement et qui sert de prévisions donc en ce qui concernera le niveau de production à venir. S’ils estiment une forte demande, alors l’investissement des entreprises, la quantité produite et l’embauche par les entreprises seront forts, dans le cas où la demande effective est faible, nous assisterons au cas inverse.
Mais même dans le cas où l’équilibre est atteint sur le marché des biens et services, les employeurs n’anticipant pas une hausse fulgurante de la demande effective, et n’ayant donc pas trop intérêt à produire davantage ne vont pas embaucher davantage. Dans ce cas, en suivant l’école de pensée keynésienne, pour tout salaire supérieur au salaire d’équilibre, on constatera que
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