Dissertation - La réforme du quinquennat est-elle démocratique?

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Avec un mandat de 5 ans, le renouvellement de la fonction présidentielle est plus fréquent, le peuple est donc consulté plus « souvent ». Encore une fois tout peut reposer sur une question d'opinion publique, un électeur votant la gauche en 2012, n'aura peut-être pas le même avis 7 ans plus tard, l'électeur mécontent de la présidence voudra au plus vite « sanctionner » le Président actuel en votant pour le partis opposé. C'est en ces termes que la réforme du quinquennat est plus ou moins démocratique, on consulte le peuple plus souvent, comme le peuple est souverain en démocratie, c'est plus logique.

Le quinquennat est un changement qui est apparu nécessaire pour la Vème République en vue des pouvoirs grandissant du président de la République. Du fait de sa force politique, le président devait être remis en cause plus souvent, à travers les élections. Il (le quinquennat) a donc permit un meilleur fonctionnement institutionnel, du fait de la basse probabilité de cohabitation, mais, malgré le fait que la réforme du quinquennat puisse améliorer le travail institutionnel, ce n'est pas toujours favorable aux citoyens, donc au peuple souverain, ce qui n'est pas en accord avec le principe de la démocratie.

II. _ Une réforme pauvrement démocratique.

Les élections présidentielles et législatives étant proches, le risque de cohabitation devient faible, alors, la coïncidence des élections consiste à ce que le partis majoritaire soit le partis du Président de la République, le Parlement sera alors rattaché au Président (A), et le rôle du Premier Ministre sera peu à peu effacé (B).

A) Un parlement rattaché au Président de la République

Si l'on rapproche les deux élections (législatives et présidentielles), nous obtenons en réalité une seule et même élection puisque, comme évoqué précédemment, l'opinion ne changera pas dans un délais d'environ un mois. La première élection engendrera donc la deuxième, aujourd'hui et depuis 2001, ce sont les élections présidentielles qui se déroulent avant les législatives, ce sont donc elles, qui sont décisives. Ainsi, le Président, dès son arrivée au pouvoir, est assuré d'avoir des députés qui le soutiendront dans ses mesures, d'abord parce qu'ils appartiennent au même partis politique, mais également par rapport à l'image qu'ils renvoient aux citoyens, qui se veut généralement unie et solidaire au sein d'un même parti.

Le parti majoritaire étant théoriquement celui du président, cela na favorise pas le débat démocratique.

En effet, lors de cohabitation, malgré la lenteur et les difficultés rencontrées par le travail institutionnel, étant donné qu'il y a opposition les débats sont plus d'actualité, ce qui peut apporter un meilleur travail, pouvant contenter une plus grande partie du peuple, certains étant du partis majoritaire, d'autre du partis du Président, le travail aura était plus longuement réfléchis et sera donc plus susceptible d'être démocratique, car prendra en compte un nombre plus important d'opinions.

La majorité du Président au Parlement est donc presque certaine d'être établie, ce qui tend à accroître les pouvoirs du Président, qui n'aura aucune difficulté à faire entendre et accepter ses idées.

B) _ Le Rôle de Premier Ministre, peu à peu effacé

Le concordance de majorité entre le Parlement et le Président de la République, efface peu à peu de rôle de premier ministre, qui est réduit à une « rôle d’état-major », le fait que le parti majoritaire soit celui du Président, reviendrait en quelque sorte, à ce que le Président représente en partie le pouvoir exécutif.

Comme énoncé dans l'Extrait des propositions du comité consultatif pour la révision de la Constitution, rapport au Président de la République, coll. Des rapports officiels, La documentation française, p.33 à 37, « la réduction de l'exécutif à la seule personne du Président ferait en réalité de celui-ci le véritable Premier Ministre ».

La ligne politique est censé être dirigée par le Premier Ministre qui est issu de la majorité du Parlement, c'est ici que l'ambiguïté du rôle du Président vient se confirmer, car comme le parti majoritaire est le sien, son rôle se confond avec celui de Premier Ministre. Le chef de la majorité n'est donc plus le Premier Ministre mais le Président de la République lui même. Le Premier Ministre n'a alors plus qu'un rôle de lien entre le Président et le Parlement mais n'a plus vraiment de pouvoir décisionnel ni d'initiative.

La réforme du quinquennat est donc moins démocratique que ce que l'on voudrait, elle résulte un bien meilleur travail institutionnel du fait du taux de probabilité très bas de cohabitation, mais les travaux mis en place, ne sont parfois pas assez débattus, et une moins grande partie de la population est satisfaite sur le long terme.